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Critique de BurjBabil


13 829 mots, c'est le nombre de vocables optimal pour une critique. Car nombre premier. Critique n'est d'ailleurs pas le mot exact, je devrai dire avis car nul ne se doit de porter un jugement sur le travail d'un autre. C'est la base d'une cohabitation harmonieuse. Il est également prouvé que dans ce cas travail est sans doute (sûrement ?) usurpé (googlisation de travailler : du latin vulgaire tripaliare, signifiant « torturer », lui-même dérivé du nom tripalium, qui désigne un instrument de torture à trois pals. Dans les mots travail et travailler, il y a donc originellement les notions de torture, de souffrance, de douleur) quand il s'agit de littérature, surtout lorsqu'elle est engagée. Je rappelle à cet effet que si nos avisés dirigeants ont pris la peine de séparer les biens essentiels des non essentiels dans cette crise sanitaire imprévisible (dans le sens où malgré les prévisions, rien n'avait été concrètement organisé), c'est aussi pour nous amener à réfléchir collectivement sur la valeur des biens manufacturés et utiles, like smartphones, computer or another ones with similar function.
Engagée dans quel esprit d'ailleurs ? Celui du refus de réfléchir de manière posée et constructive à l'édification d'une société plus juste, dans laquelle les gagnants, devrais-je dire les plus objectivement performants, pourront donner la pleine mesure de leur compréhension globale de la société ? Car c'est aisé pour M. Bégaudeau de rire de notre comportement rationnel, de notre détermination à orienter l'affectation de nos ressources à la consommation de produits bios et dans l'édification de l'esprit de nos futurs héritiers. Mais qui est-il pour me juger ? You know, this is the fucking guy ! I want my money back !
Je suis cadre supérieur d'une société de conseil en optimisation fiscale et organisationnnelle, ce n'est certainement pas pour me faire expliquer, que dis-je suggérer, voire reprocher de remplacer l'adjectif qualificatif « noir » par « atypique » pour désigner un de mes semblables (oui, différent mais semblable, nous appartenons à la même race, wikipédia entrée race humaine : «La notion de « race » humaine, par analogie avec les races d'animaux d'élevage, fut employée pour établir des classifications internes à l'espèce humaine selon des critères morphologiques ou culturels » donc voilà, ce n'est qu'un constat, semblables mais différents ! ) à cause d'un non-dit psychosociétal mal analysé ! Et un mauvais diagnostique conduit à une mauvaise solution ! Ce n'est quand même pas ma faute s'il s'avère que je gagne mieux ma vie que mon voisin atypique ! Une corrélation peut être établie avec l'éducation prodiguée par mes géniteurs soucieux de l'édification de mon capital culturel !
Ah, un insta de ma voisine qui lit autre chose, pas mal le petit bustier...
Il souhaite peut-être émettre une réserve, l'écrivain engagé ?
Je ferai bien un skype avec elle (ma jolie voisine du même phénotype que moi) si mon réseau 4G (auquel va bientôt être avantageusement substitué la 5G à condition de ne pas se laisser envahir par le matériel Chinois, devrais-je rappeler que notre autosuffisance technologique a été décrétée par notre clairvoyant ministre ?) m'autorise un tel débit de 123 Mb/s de download en moyenne dans une zone dont les taxes d'habitations sont pourtant garantes d'un service optimal.
Avoir une aventure littéraire avec d'autres lecteurs est défendable non ? L'exclusivité n'est-elle pas le signe de l'enfermement de la pensée ? le tout sera de reconnaître mon tort et de me plonger dans la lecture d'un livre « feel good » pour exorciser ce besoin d'aventure extralittéraire.
There seems to be a fucking problem here.
Ah, j'entends le bruit caractéristique des escarpins commerce équitable de ma femme dans l'escalier en chêne issu d'une forêt labellisée « gestion durable », je vous quitte !
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