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Critique de ASAI


Première plongée dans la littérature algérienne. J'ai fait confiance aux éditions Zulma qui me permettent de voyager sans prendre l'avion.
Ce livre est une pure merveille.
L'écriture est une véritable errance dans les paysages algériens, du désert, des dunes, comme si la plume de l'écrivain était bercée par les vents, les ondoiements du sable, les scintillements des étoiles, quelques bédouins au loin bercés par les balancements des chameaux.
Le livre est un hommage émouvant et magnifique à la culture du désert algérien, source de vie, source d'amour, mais parfois ennemi, et porteur de la mort.
L'histoire rapportée dans ce livre est magnifique, tant elle est riche d'enseignements et surtout de réflexions.
D'abord le thème de l'enfermement et de l'isolement, sans grandes raisons apparentes (cela est important). Au début, cela m'a rappelé le livre L'Autobus dont j'ai fait la chronique il y a quelques temps. Un village, dont la seule liaison est l'autocar... et un jour l'autocar ne passe pas et ne passera pas. Prétexte à l'isolement et à la claustration.
Je ne pense pas devoir raconter le livre, car il faut le découvrir. Cependant, je peux dire que cette histoire de comment les uns et les autres se plient à la mise en place d'un régime tyrannique (un gars s'arroge la place du chef), prennent peur (pourquoi on nous fait cela ?), cherchent la réponse en désignant le bouc émissaire (c'est vieux comme la Bible), le détruisent, mais sans que cela apaise et ramène le bonheur et la prospérité....(étonnant, non ?).
Les pires atrocités seront commises, on découvrira au passage que le grand chef s'est arrogé des "droits" et des "pouvoirs" immondes et ignobles, profitant de la naïveté des uns et de la duplicité des autres.
Mais ce livre est plein d'espoir. Un peu biblique le message... les derniers seront les premiers. Ici ce sont les femmes qui s'émanciperont mais ne prendront pas le pouvoir. Elles ne prendront que leur liberté et leur indépendance. Et elles rejoignent les peuples nomades du désert, sans frontières, sans état, sans loi. Assez anarchiste au fond. Mais pourquoi pas ? et je le rappelle une écriture qui berce, ensorcelle, envoûte.



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