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3,72

sur 253 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette histoire m'a beaucoup intrigué du début à la fin. On suite Temple qui est une jeune fille qui vie dans un monde envahie de « limaces » comme elle aime les appeler (les zombies). L'histoire m'a tout d'abord dérouté, on en sait très peu sur Temple et sur ce qui est arrivé au monde. de plus on n'a pas de fils rouge conducteur (en tout cas de mon point de vue). On est obligé de suivre l'histoire comme Temple, sans vraiment savoir où elle va nous mener (un peu comme le monde dans lequel elle vie). Cette histoire montre un monde où les règles ont changé et où chacun fait comme il peut pour vivre ou pour survivre (tout dépend les différents point de vue). Dans les différents endroits où elle voyage, on découvre différents lieux où vivent les populations restantes, que ce soit en petites communautés, ou juste en famille. Cette histoire pourrait être terrifiante, mais vu que Temple trouve ça normal, nous même en temps que lecteur, nous ne sommes pas plus effrayés que ça, comme si l'histoire était une réalité. J'ai beaucoup aimé les différents aspects que l'histoire explore, que ce soit au niveau de la survie, de l'évolution de la population et au point de vue de chaque personnage. En effet, en plus de Temple au suit également Moïse qui fera tout pour venger son frère alors que celui-ci n'était pas quelqu'un de bien, il s'entête tellement car pour lui c'est un principe. Tout ça construit un univers très riche. Puis au file des chapitre, on arrive à la fin. Une fin qui semble à la fois logique dans un univers apocalyptique et qui termine très bien l'histoire. Cette histoire est très belle, et montre que parfois, ceux qui ose se salir les mains, sont sûrement les anges qui retourneront auprès de Dieu. Petite précision, on parle souvent de Dieu dans l'histoire pour amener une certaine morale.

Ma note : 16/20 Une histoire belle, qui nous fait voyage avec un jeune fille qui manie la machette Gurkha comme personne mais à la fois un peu triste car on découvre un monde sans vraiment d'espoir.
#Frimousse
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Incroyable roman, l'écriture est magnifique, vraiment sublime.
Suivre Temple au milieu de ce monde dévasté est un vrai plaisir, les différentes péripéties sont prenantes, un voyage fascinant et effrayant, porté par le caractère si particulier de Temple, son intelligence, ses sublimes phrases décrivant l'état de ce monde.
Magnifique.
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Avant la lecture : je ne connais pas l'auteur, j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque la couverture m'ayant attirée.

Le livre en lui même : un petit broché, de bonnes qualité agréable en main et jolie couverture. J'aime moins les phrases "presse" sur l'image. (ce livre est le plus mieux du moonde...)

Pendant la lecture : récit qui part vite, je m'attache rapidement à la jeune Temple, j'apprécie le rythme particulier des actions et le discours de la protagoniste. Vite lu, j'ai enchainé les chapitres pour terminer les livres en un peu pus d deux heures.

Après la lecture : un bon livre parmi tous ceux du genre. Je ne m'en souviendrais s'en doute pas d'ici quelques années mais j'ai passé un très bon moment.

Les plus : le langage des protagonistes, la temporalité
Les moins : quelques incohérences

05.2018
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Je ne sais pas trop comment parler de ce livre, parce que je l'ai trouvé très fort, très puissant, que je me sens toute petite face à la beauté âpre qui s'en dégage, et que j'ai du mal à trouver les mots pour exprimer tout ce que je ressens.

C'est un roman post-apocalyptique avec des zombies, oui, mais franchement, c'est beaucoup, beaucoup plus que cela.
D'ailleurs, les zombies se font très "discrets", dans le sens où ils ne sont vraiment pas la préoccupation majeure des personnages. Il faut dire qu'ils sont lents, comme la plupart des zombies, et que depuis 25 ans qu'ils ont fait leur apparition, les survivants de ce monde savent exactement comment les éviter et leur échapper.

On ne sait rien de ce qui est arrivé il y a 25 ans, ni pourquoi il y a eu soudain des zombies. Ce qu'on sait, en revanche, c'est que le phénomène n'est pas terminé, dans le sens où les gens qui meurent continuent à se relever sous forme de zombies si on ne leur coupe pas la tête.

Mais comme je le disais, le vrai sujet de ce roman est ailleurs.
Pour moi, il est dans la vision que les survivants ont de ce monde devenu si différent et, plus accessoirement, dans les différentes façons de vivre qu'ils ont adopté. Il y a les gens qui se sont regroupés en mini-sociétés, ou en groupes encore plus petits, retranchés dans des enclaves protégées, il y a les chasseurs (de zombies), et il y a les solitaires, qui n'appartiennent à aucun groupe et parcourent le pays, dans une quête personnelle. C'est le cas de Temple, jeune fille de 15 ans, qui sillonne les routes de l'Amérique, en quête d'une rédemption que jusqu'à présent, elle s'est refusée à elle-même, écrasée sous le poids d'une énorme culpabilité.

Au cours de son périple, Temple fait plusieurs rencontres. Certaines sont agréables et représentent un répit dans sa solitude. Mais Temple n'est pas du genre à se lier très longtemps, et elle repart très vite sur les routes.

D'autres rencontres seront franchement dangereuses et l'obligeront à se battre pour défendre sa vie ou celle d'un autre personnage qu'elle a pris sous son aile, se sentant malgré elle obligée de le protéger alors qu'elle voudrait juste être seule dans son errance.

Temple est vraiment un personnage à part. J'ai été très étonnée par sa maturité et sa force. En même temps, quand on est obligé de se débrouiller sans aide dans un tel monde depuis toujours, ce n'est pas étonnant de grandir très vite. Mais son habileté au combat est vraiment surprenante et limite effrayante, y compris pour elle. D'ailleurs, cela fait partie du poids qu'elle porte sur ses épaules. En effet, elle s'est persuadée que si elle est si redoutable quand elle manie sa machette, c'est parce qu'elle porte le Mal en elle. Ce que nous, lecteurs, ainsi que tous les autres personnages, savons être totalement faux. Mais comme je l'ai dit plus haut, elle est convaincue d'avoir commis un acte si horrible qu'elle ne peut qu'être mauvaise, forcément, et pour elle, aucun pardon n'est possible pour cet acte. L'histoire nous dira de quel acte il s'agit, et si, comme on s'en doutait, sa part de responsabilité est beaucoup moins importante qu'elle ne le pense (et surtout, si elle est largement excusable, compte tenu de son jeune âge à ce moment-là), on peut comprendre pourquoi elle, elle ne se le pardonne pas.

Parallèlement à ce côté assez sombre, elle a une autre facette, très humaine, très ouverte aux autres, qui montre qu'au fond d'elle, il y a une bonté qui ressort malgré elle, même quand elle voudrait être dure. Enfin... quand je dis "ouverte", je pense surtout à sa façon de voir les autres. Pour elle, tout être vivant (ou non-vivant) fait partie de ce monde, est une "créature de Dieu", dans le sens de "créature de la Nature". Si elle existe, c'est que ça doit être ainsi, rien n'existe pour rien. Et de ce fait, elle n'éprouve aucune haine pour personne, même pas pour ceux qu'elle est obligée de tuer. Cette sorte de philosophie de vie, dans un tel roman, est à la fois déconcertante et extrêmement apaisante.

Par contre, niveau bavardages, elle est plutôt renfermée, la fillette. Mais malgré cela, il y a quand même de nombreuses discussions entre Temple et d'autres protagonistes, dont tous ne sont pas forcément ses amis (et c'est un euphémisme), dans lesquelles il est beaucoup question d'apprécier la beauté du monde, de la roublardise de Dieu, de choses que l'on doit faire, parce que c'est comme ça que ça doit être... même si, souvent, les autres parlent bien plus qu'elle. Encore une fois, toutes ces réflexions et considérations donnent une sensation de sérénité, d'acceptation, que l'on ne s'attend pas à trouver dans un livre de ce genre, surtout avec une héroïne de 15 ans, mais qui lui donnent toute sa profondeur et sa beauté.

Côté personnages secondaires, l'auteur sait nous les dépeindre en quelques phrases, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Tous ont un passé, des blessures intimes, et tous recherchent quelque chose, ou rêvent de quelque chose. Tous ont leur importance à un moment ou l'autre dans la vie de Temple, et tous m'ont beaucoup marquée.

Ce que j'ai ressenti tout au long de ma lecture était vraiment très fort, et résonne encore en moi aujourd'hui. Empreint de poésie et doté d'un aspect forcément sombre, étant donné le contexte, il n'est pas désespéré pour autant. Les personnages de ce roman ont appris à vivre dans ce monde qui est désormais le leur, et ils en ont tiré des leçons de vie, une certaine acceptation, et c'est cela qui m'a le plus marquée.
J'ai eu la très nette sensation d'être devant un grand livre, pour ne pas dire un futur classique de la science-fiction.


Conclusion : Une histoire sombre mais où brille une lueur d'espoir et une certaine sérénité, avec des personnages forts et une héroïne atypique, à la fois attachante et étonnante. Un roman puissant et poétique à la fois, à la beauté sauvage teintée de violence, qui m'a profondément marquée.
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Après avoir longtemps trainé dans ma wish list, « Les Faucheurs sont les Anges » a finalement atterri dans mes mains grâce à Latetedansleslivres, qui a reparlé de cet ouvrage lors dans un article de Throwback Thursday (un rendez-vous littéraire sur les blogs). Il faut reconnaître qu'elle a raison : c'est un roman Z surprenant, avec plein de poésie et une ambiance particulière… Certes, il y a tout de même des moments durs et sanglants, cependant il y a toujours un petit côté poétique. Temple, l'héroïne, observe tout ce qui l'entoure : elle vit l'instant, scrute les lieux qu'elle traverse et fait des rencontres plus ou moins amicales. L'auteur insiste beaucoup sur les ressentis du voyage et sur les liens que Temple tisse avec les autres. D'ailleurs, je n'ai pas éprouvé beaucoup de tension : la jolie blonde avance, trace son petit chemin et, hormis Moïse Todd qui la traque pour se venger, elle semble se ficher de tout… C'est un personnage principal assez atypique qui, je le regrette, ne m'a pas totalement conquise. Temple est assez bourrue, débrouillarde, franche, dure, sans gêne, solitaire, directe et forte. Elle sait ce qu'elle veut et qui elle veut… Ces traits de caractère auraient pu vraiment me plaire, malheureusement je n'aimais pas sa façon de s'exprimer, ni sa façon de penser. J'aurais voulu m'attacher à elle, car cela m'aurait fait davantage apprécier le livre. Hélas, cela n'a pas été le cas. J'ai plutôt préféré son « entourage » : Moïse Todd, ce traqueur acharné qui va talonner la demoiselle du début jusqu'à la fin, ou encore Maury, un jeune homme trisomique qui ne sait pas s'exprimer, mais qui comprend bien des choses…

Lors de son voyage, Temple va devoir affronter des zombies qu'elle surnomme « limaces ». Ces créatures font presque partie du décor et, contrairement à d'autres oeuvres Z, ne font absolument pas peur. C'est l'une des choses qui m'a manquée. En effet, les personnages ne sont presque pas effrayés par les goules : ils les affrontent au corps-à-corps sans problème ou leur tirent dans la tête avec une arme à feu sans ressentir la moindre émotion. Lorsqu'un proche périt, ils acceptent cela avec fatalité… Sauf si c'est un humain le responsable de cette mort. En réalité, cela fait vingt-cinq ans que les revenants ont anéanti la civilisation, mais les survivants vivent leur vie et ne cherchent pas à anéantir ou repousser ce fléau. Plus atypique encore : les rescapés n'hésitent pas à manger du zombie grillé ! Curieusement, ils trouvent toujours de l'essence ou un véhicule en état (ce qui est étonnant au bout de vingt-cinq ans sans usine, économie ou commerce). Tout cela m'a étonnée, car on n'est clairement pas dans un schéma classique. C'est donc à la fois la force et la faiblesse du roman…

Vous vous demandez sûrement qui fait office d'antagoniste dans cette histoire hormis le traqueur ? Et bien, ce sont des mutants : des êtres humanoïdes dopés que l'on va rencontrer dans le dernier quart du livre (il n'y a donc pas vraiment d'antagonistes avant, si ce n'est un homme qui va vouloir coller Temple de trop près)… On ne sait malheureusement pas grand chose d'eux. Ce qu'ils sont reste un mystère… Une fois encore, j'ai ressenti un manque : c'est presque trop calme ! Les personnes rencontrées sont à quatre-vingts pour cent sympathiques et amicales et, lorsque l'on découvre un ennemi, on ne sait pas grand chose d'eux. C'est frustrant, car cette oeuvre a clairement du potentiel ! Ajoutons à cela un petit côté redondant : Temple fait des rencontres, Moïse Todd débarque, elle fuit, il la retrouve, elle s'en va à nouveau, etc. Quel dommage !

Malgré mes critiques, j'ai plutôt apprécié cette oeuvre dans son ensemble, même si je l'ai refermée avec un sentiment mitigé… On espère de tout coeur que l'héroïne trouvera les proches de Maury ou qu'elle se rendra aux Chutes du Niagara. Les pages se tournent toutes seules. C'est fluide et ce, malgré le fait que les dialogues ne soient pas affichés comme on en a l'habitude : il n'y a ni guillemets ni tirets, l'auteur va directement à la ligne. Pour ma part, il m'a fallu un petit temps d'adaptation. La fin m'a beaucoup plu, car elle est dans l'ordre des choses. Certes, j'ai ressenti un petit pincement au coeur toutefois, je trouvais cela logique. Une autre conclusion m'aurait étonnée… Je suis donc partagée par « Les Faucheurs sont les Anges » qui contient du bon comme du moyen. Une chose est certaine, c'est une lecture originale ! Si vous cherchez un roman Z qui sort de l'ordinaire, armez-vous de votre couteau de cuisine ou votre 9 mm et partez à l'aventure. Par contre, si vous voulez du combat viril avec de l'hémoglobine ou une ambiance terrifiante où il faut survivre, orientez-vous vers une autre lecture.

Lien : https://lespagesquitournent...
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J'ai adhéré de suite au style original de l'auteur : des retours à la ligne fréquents, aucun tirets ni guillemets pour les dialogues, rien qui distingue les descriptions des pensées ou conversations. Loin d'être linéaire et ennuyeux, cela donne une continuité aérée au roman, une fluidité que j'ai trouvé agréable.
Cela fait 25 ans que le fléau est apparu. Depuis, les gens ont appris à s'organiser, parfois en petits bastions, parfois isolés dans des maisons sécurisées, ou en groupes nomades. Les gens survivent, malgré tout. Tout n'est pas non plus gangrené par le vice, la solidarité existe encore. Mais choisir l'errance, c'est être confronté chaque jour au danger.
Temple a quinze ans. Elle se débrouille seule, est organisée, méticuleuse. Elle n'a jamais connu le temps "d'avant", les Etats-Unis sans les "limaces", les "sacs à viande", les zombies. Elle fait ce qu'il faut, tranquillement, jour après jour. Elle sait profiter des moments de calme, de la beauté de la nature.
Rien n'est excessif dans ce roman : la solitude, la cruauté, la foi. J'ai lu pas mal de romans où les zombies sont l'apocalypse mondiale, mais je crois qu'aucun ne m'a autant touché (même si L'Homme des morts de V.M. Zito est en bonne place). Et je ne m'y attendais vraiment pas, étant peu sensible aux romans dont les personnages principaux des sont adolescents qui ont tendance à être excessifs en tout (idéaux, jalousie, romantisme etc).
Temple a 15 ans dans un monde bien différent du notre, et son identité s'est forgée à travers des expériences, des rencontres et des récits qui n'ont rien à voir avec ce que l'on connaît. J'ai aussi été agréablement surprise par la plume de l'auteur, qui nous livre des descriptions de paysages désolés, de villes fantômes grouillantes de zombies très immersives : pourtant, après tous les zombies que j'ai mangé, films, séries, romans, BD, je me croyais un peu blasée et difficile à surprendre. Et bien non, Alden Bell m'a transporté dans ses terres désolées.
L'accent est souvent mis sur la beauté de la nature, que l'on trouve dans les choses simples et indestructibles.
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Une histoire hors du temps.

Temple est une jeune fille de 15 ans vivant dans un monde qui est le nôtre mais qui a subit il y a 25 ans une tragédie.
Les morts sont revenus à la vie et ils ont eu pour instinct de dévorer les vivants.

Temple n'a donc jamais connu que ces zombies qu'elle appelle des sacs à viande, les villes dévastées, les maisons vides et la survie.
Pour cela, elle connaît, c'est une guerrière.
Elle sillonne les Etats-Unis en voiture, admire les paysages, fait la rencontre d'autres survivants et nous fait profiter de ses réflexions sur son monde.
Mais voilà qu'un homme décide de la tuer.

Les faucheurs sont les anges est un récit puissant.
Le personnage principal, Temple est une jeune fille touchante, avec un grand coeur mais rude.
Elle est comme une petite lumière dans cet univers désolé.
Ne vous attendez pas à beaucoup d'action et à des zombies à toutes les pages.
Même s'il y en a, c'est surtout un road movies contemplatif.

La lecture se fait globalement assez bien sauf lorsque l'auteure souhaite faire trop poétique.
Je me perdais dans les mots et au final avais du mal à comprendre la métaphore.
Heureusement, c'est moments sont peu nombreux.

Je ressors de cette lecture avec encore de la poussière sur mes vêtements, des images de ce monde dans la tête et une petite place pour Temple dans mes bons souvenirs.
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Une vision que j'ai trouvée très intéressante !



Eh oui ! Encore du zombie ! Ici ? Quelle surprise !

Et le plus beau, c'est que je trouve encore des livres sur le sujet qui arrivent à me surprendre, à emprunter une voie que je ne soupçonnais pas, et que j'aime toujours autant ça ^^.

Temple, une jeune fille de 15 ans, erre seule dans un monde dévasté. Elle l'a toujours connu ainsi, l'épidémie ayant eu lieu bien avant sa naissance. Elle a donc appris très jeune à survivre, sans aide, aussi bien à la solitude, qu'à la faim, qu'aux cadavres qui déambulent dans les rues, et partout sur la Terre. En tout cas, partout aux Etats-Unis. Parfois, Temple rencontre une personne, ou un groupe. Parfois c'est une bonne surprise, parfois non. Dans tous les cas, Temple ne reste jamais longtemps avec une nouvelle compagnie. Temple fuit les humains tout comme elle fuit les zombies. Elle ne veut ni s'attacher, ni dépendre de quelqu'un, ni que quelqu'un dépende d'elle. Elle se débrouille très bien tout seule, merci.

Un jour, cette jeune fille pas comme les autres va rencontrer un être hors du commun, qui changera peut-être sa façon de voir la vie, Maury, un grand gaillard, qu'elle appellera "l'idiot" pratiquement jusqu'à la fin, qui ne parle pas, ne semble pas tellement penser non plus, mais qui va lui apprendre, tellement, tellement de choses....



Les faucheurs sont les anges est un livre qui ne nous cache pas les choses. Il y a du sang, des orbites béants d'où dégueule une masse liquide grisâtre, des membres qui pendent... Et pourtant, ce n'est pas une histoire dégueulasse. Je veux dire, ce ne sont pas les détails sanguinolents qu'on retient, au final (même j'aime bien, moi, de toute façon :p ) C'est une histoire plus sensible que ça.

On s'attache beaucoup à Temple, qui paraît plus que son âge malgré son langage plutôt primaire, et son illétrisme. On la suit avec intérêt, même si on ne comprend pas forcément toujours ses réactions au début. On apprend à capter ses intentions, ses comportements, à les anticiper, et on finit par la comprendre. On finit même par bien l'apprécier. C'est un personnage fort, et j'ai apprécié que ce soit une fille. Elle ne mâche pas ses mots et n'a pas sa machette dans sa culotte. Temple, elle gère ! Elle n'a connu que ça, cette guerre incessante des vivants contre les morts. Elle a perdu tous ceux qui lui étaient chers. du coup, elle a du mal à gérer de nouvelles relations, elle refuse de s'attacher aux gens, de se poser quelque part et d'envisager d'y rester plus que quelques jours. Elle préfère s'occuper d'elle, parce que ça, elle sait le faire. Ben tout ça, on peut l'entendre. Je veux dire, c'est crédible comme comportement.

Comme souvent dans les histoires de zombies finalement, il s'agit d'imaginer beaucoup plus l'aspect psychologique des choses., les comportements humains face à l'horreur, que l'horreur elle-même. On cherche ici à trouver une logique dans les réactions des survivants face aux infestés, face aux autres survivants, face à eux-mêmes.

The Walking Dead, notamment, était déjà parti explorer de ce côté-là. Et c'est un côté que j'aime beaucoup, moi. C'est vrai quoi, si on se contentait de voir des neuneus courrir, poursuivis par des mort-vivants, dans toutes les histoires, ça finirait par devenir vite lassant. Alors que l'approche psychologique peut se renouveler à l'infini selon les personnages !

Niveau style et écriture, je dois dire que je n'ai rien à dire ! Ca se lit très très bien, c'est bien écrit. L'histoire est portée par une plume fluide et sans chichi qui n'en fait ni trop, ni trop peu. Une écriture qui arrive à faire oublier la jeunesse de l'héroïne, qui aurait pu engendrer un récit trop enfantin. Mais c'est très bien géré, et on ne se sent pas dans un "jeunesse".

J'ai tout de même un petit bémol perso sur la forme : Qu'est-ce que c'est que cette présentation des dialogues ? En vrac comme ça, dans le texte ! Pas le moindre petit tiret ou guillemet pour prévenir. C'est parfois un peu compliqué à suivre. Ca donne un côté un peu brouillon, dans l'urgence, qui ne dépare pas dans ce genre d'histoire, cela dit.

Bref, j'ai beaucoup aimé Les faucheurs sont les anges. C'est un bon livre de zombies, dont on ressort heureux de sa découverte ! What else ? :D


Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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Il y a trop longtemps que j'ai lu ce petit roman pour en faire une critique détaillée, mais je me rassure en lisant celles qui ont été postées. Ce que je puis dire, c'est que cette lecture m'a laissé un très agréable souvenir. Une des vertus de la thématique zombie dans la littérature, c'est qu'elle est si cohérente et contraignante qu'elle permet à certains auteurs de faire leurs gammes et de marquer leur originalité à l'intérieur d'un domaine codifié et où le lecteur monte sérieusement la garde. C'est réussi dans ce cas-là : l'auteur sait garder l'équilibre entre le respect nécessaire des codes du genre, et la part d'invention individuelle, cause de surprise, de charme et de plaisir.
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Un livre intelligent qui laisse une impression durable malgré de grosses incohérences post apocalyptiques.
Une critique plus détaillée et d'autres sur
Lien : http://le-blog-d-elisabeth-g..
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