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3,72

sur 252 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Temple, mignonne petite blonde de 15 ans est sur la route depuis plusieurs années déjà. Sur une route d'un monde dévasté, envahi par les zombies, allant d'un îlot de survie à un autre. de belles rencontres en mauvaises rencontres.

Un pitch simple, voire simplissime. du déjà vu et revu dans le domaine du post-apocalyptique sous-section morts vivants. Un petit livre que tout le monde annonce comme génial. Si si, lisez la couverture, tout est déjà dit, vous ne pourrez qu'aimer.
On m'avait déjà fait le même coup avec La route de McCarthy, dont ce roman se réclame d'ailleurs d'après la quatrième de couverture. Méfiance donc, vu ce que j'en avais pensé (pas du bien hein).
Alors ? Eh bien si j'ai été conquis (oui, oui, oui, j'ai aimé, bien aimé même) par ce roman, ce dernier n'est pas exempt de défaut. Loin de là.
Commençons donc par les reproches : Un univers très mal défini. 25 ans ? Ou 5 ans ?. Où certains ont encore l'électricité, on se demande comment, l'eau courante dans un endroit isolé. Des voitures abandonnées mais qui marchent encore comme si elles étaient neuves avec du carburant en pleine forme. Des personnes isolées qui mangent comme si elles avaient fait leurs courses dans le supermarché du coin la veille. Où on trouve encore à manger d'ailleurs (mais pas de ré-achalandage, on se débrouille avec ce qu'il y reste).
Second reproche, je n'ai pas du tout aimé la rencontre avec les mutants, un détail de son monde qui aurait pu être évité, pour rester dans le plus ‘normal' et plausible.

En dehors de cela, on comprend que l'auteur n'a pas particulièrement cherché à chiader son univers sur les détails (et le scénario d'ailleurs) et peut-être (probablement) l'a-t-il fait exprès, pour se concentrer sur l'écriture et les personnages.
L'écriture, particulièrement soignée dans les descriptions, l'immersion dans son monde, est excellente. Les pathétiques créatures, certes peu ragoutantes, ne nous donnent pas un sentiment de peur, mais de pitié. Un monde sans concession bien retranscrit, une belle ambiance. J'ai également aussi bien aimé, le fait, que s'il y a des méchants, l'ensemble du reste de l'humanité semble aussi, à l'instar de son personnage principal, doué d'altruisme. L'entraide semble la règle plutôt que l'exception, à l'inverse d'un Walking dead (série TV) par exemple.
Temple est magnifique. Une fille, voire une fillette, mais une fillette forte, dure, réaliste et bien adaptée à son monde de désolation Une antithèse de la naïveté mais qui a gardé son humanité (Sinon quid du sauvetage de Maury?). Une réelle réussite. Sa relation avec Moïse, la colonne vertébrale du roman, est originale et apporte, le sel, le piment même du roman, qui passe ainsi du simple et énième road movie à quelque chose d'autre.
Bravo.
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Avec les zombies, j'ai tendance à m'attendre à des romans stéréotypés. Mais je dois dire que la plupart de mes dernières lecture du genre me surprennent très agréablement. Dans cette histoire, les zombies sont là, on ne sait pas pourquoi, ni la faute à qui, à quoi. Il n'y a pas de super héros en train de courir après un vaccin contre la zombification ou cherchant un moyen de détruire les zombies en masse. Il y a des humains, par petit groupe, qui survivent, des zombies partout et un monde en ruine. Au milieu de tout ça, il y a Temple, jeune-fille ? Femme ? Difficile de trancher au début du livre. L'auteur va nous entraîner dans ses pas, pour un road movie post apocalyptique, sans but, sans véritable espoir.
(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
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Je pensais lire un livre de zombies post apocalyptique

Ce livre est sombre, tout en grisaille. Cela fait déjà une bonne génération que l'Apocalypse a eu lieu, genre Walking Dead vous voyez ? Les humains sont solitaires, parfois regroupés en petite communauté, mais c'est tout. On ne croise pas grand monde à vrai dire. Tout y paraît gris, et surtout infesté de zombies. Certes, ils ne sont pas très durs à tuer, mais on a aussi affaire à des gens qui ne savent plus très bien lire mais qui savent utiliser une machette. Comme Temple.

Temple est une adolescente qui traverse les Etats Unis. Elle récupère un gars un peu simplet et elle part sur les routes. Elle ne sais pas très bien comment c'était avant puisqu'elle est né après les évènements. Et du coup, la voilà complètement débarrassée d'une nostalgie du passé. Elle est là pour survivre, pour tracer sa route. Et si un zombie lui barre la route, elle lui coupe la tête. Et si un humain lui barre la route... On peut dire que tous les humains peuvent devenir zombie non ?


Et pourtant, c'est un regard neuf sur le monde.

Pourtant, Temple n'est pas une bête, c'est un regard neuf. Son hobbie, vouloir voir les chutes du Niagara parce que cela risque d'être beau. Elle a déjà d'ailleurs visité pas mal de coins comme cela. Temple est belle parce qu'elle jette des regards sur le beau et elle trucide ce qui est moche, en fin de compte. Elle n'a pas vraiment d'arrière pensée, elle est pure à sa manière. Et elle est traquée parfois. Parfois, on veut lui faire du mal mais elle survit tout de même.

Pour s'occuper de Maury, l'homme simplet qui n'aime pas les muroises et qui la suit partout. Pour visiter des lieux. Pour se demander parfois si elle a pas le mal en elle parce que les gens meurent ou souffrent autours d'elle. Et pourtant, elle veut voir les chutes parce que c'est beau. Elle est une aventurière d'un genre nouveau, qui admire les choses du passé sans plus trop les comprendre. Temple est pure à sa manière. Voudriez vous voyager avec elle ?

En bref, Les faucheurs sont les anges m'a attiré par sa couverture, par son titre, par ses promesses. C'est un roman qui laisse une caresse. On le referme à regret mais sans blessures.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Le climat actuel fait que l'on voit se multiplier les romans dont l'intrigue se déroule dans un monde post apocalyptique. L'Homme doit trouver sa place dans une nature qui le rejette entièrement et tenter de survivre. Mais sans raison de vivre, sans personne à qui se rattacher, sans personne à aimer au risque de souffrir quand on la perdra (ce qui est inéluctable), pourquoi continuer à marcher ?

Si nous ignorons quelle catastrophe (naturelle, nucléaire,… ?) a anéanti toute civilisation, l'auteur joue sur ce point pour accentuer le chaos qui règne autour des quelques survivants. La tension ne se relâche pas tout au long du roman, nous sommes pendus aux lèvres de Temple, attendant désespérément de découvrir ce qui est arrivé à l'oncle Jackson, au petit Malcolm, et quel sort lui réserve Moïse Todd.

Malgré toutes les similitudes avec La route de Cormac McCarthy, Les Faucheurs sont les Anges a su se démarquer par la psychologie de ses personnages. Entre Temple, la fillette sanguinaire, Maury, l'idiot intelligent, et Moïse Todd, à la morale tordue, ce roman d'anticipation nous offre une palette colorée de personnalités effrayantes. L'auteur a trouvé le bon équilibre - pas d'exagération, ce que je redoutais – pour retranscrire la dégradation humaine tant physique que morale. Tous les personnages se rejoignent dans une profonde désillusion. Ce n'est plus l'espoir qui l'est fait vivre, mais seulement leur instinct de survie.

Taillé sur mesure pour correspondre à l'intrigue, le style de l'auteur est à la fois cru et trivial. Voyez plutôt : « Elle lève la machette et l'abat avec force, deux coups rapides, comme elle a appris à le faire il y a longtemps : un pour ouvrir le crâne, le suivant pour fendre la cervelle » (p.30). Bonne appétit, bien sûr !
Rien n'arrête notre lecture une fois commencée, pas même quelques scènes violentes et/ou obscènes racontées de la même façon.

Seul détail qui m'empêche de mettre 10/10 à ce roman, la transposition des cannibales de la route en « zombies » (aussi nommés limace ou sacs à viande) dans les Faucheurs sont les Anges. La présence du surnaturel justifie cette publication chez Bragelonne, spécialisé dans la littérature de l'imaginaire, mais n'était nullement nécessaire. On comprend sans mal que ces créatures ne sont rien de plus que la figuration métaphorique de l'homme dans son état de dégradation le plus avancé. le monde post apocalyptique tel qu'il est décrit suffisait à justifier l'animalisation humaine.

Si vous ne vous êtes jamais aventurés dans La route ou Into the wild, ce roman d'anticipation pourrait bien être votre révélation. Alden Bell a su nous offrir un remake à la hauteur de ses prédécesseurs. Rare auront été les romans qui m'ont autant marquée…


< ! > Je ne conseille pas ce roman aux lecteurs de romans « légers ». Vous risquez au mieux de vous ennuyer, au pire de détester … C'est quand même un univers désabusé et sombre !
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Alden Bell frappe fort avec ce roman qui nous plonge dès les premiers mots dans un monde post-apocalyptique perçu à travers les yeux d'une jeune fille de 15 ans, Temple. L'originalité de ce roman et de ce personnage ? Un début totalement décalé qui installe d'entrée le ton de ce roman dans un style d'écriture qui frôle la perfection.

Nous ne plongeons pas directement dans la terreur, l'angoisse, les zombies etc...non, nous prenons le temps de découvrir le lieu dans lequel nous arrivons...nous apprenons à connaître ce personnage si atypique...nous nous délectons de moments de vie presque oniriques...

Pourquoi Temple est-elle si atypique ? Et bien, comment réagiriez-vous si un cadavre s'échouait sur la côté à quelques mètres de vous et se révélait être...un mort-vivant ? Pour la plupart d'entre nous, "prendre ses jambes à son cou" serait l'expression qui se rapprocherait le plus de notre réaction...mais ce n'est pas le cas de Temple...

Le personnage est posé, l'histoire peut enfin révéler toute sa force.



Temple vit aux Etats-Unis dans un monde ravagé et poussiéreux. Elle a grandit dans ce monde et n'a jamais connu autre chose que la vie qu'elle mène. Résignée ? Blasée par sa vie ? Non...elle se contente de survivre dans un monde plus qu'hostile et du mieux qu'elle le peut. C'est d'ailleurs tout ce qu'elle sait faire... avancer. Et pour cela, elle est prête à faire "ce qu'il faut" quand il le faut et ne semble pas impressionnée par grand chose. Droite, froide, Temple est déterminée à survivre, coûte que coûte.

Seule, elle parcourt le pays pour trouver de quoi se nourrir tout en évitant le plus possible de croiser la route des "limaces" ou "sacs à viandes" comme elle se plaît à les nommer. Dignes des zombies de la série de comics Walking Dead, ces morts-vivants sont en quête perpétuelle de nourriture et s'avèrent peu dangereux si tant est que l'on se nomme "Temple" et qu'on ait l'expérience nécessaire et indispensable pour leur échapper...

Ce personnage qui paraît si peu attachant, se révèle pourtant l'être véritablement. Comment ne pas s'attacher à cette jeune fille, extrêmement forte et courageuse qui avance, seule, conditionnée par un monde qu'elle subit et avec lequel elle a apprit à composer. Temple ne se plaint jamais...pourquoi le ferait-elle ? Pour se plaindre il faudrait regretter des choses...hors, que regretter, elle qui n'a connu que cette vie...alors elle poursuit sa route, malgré les épreuves, malgré ses craintes et ses faiblesses.

"Les faucheurs sont les anges" n'est pas qu'un simple roman de dystopie...Il est emplit d'humanité et de force. Les personnages que Temple rencontre ne se contentent pas de passer dans le roman, ils nous permettent de comprendre plus précisément qui elle est, par où elle est passée. Loin d'être invulnérable, cette jeune fille est avant tout une gamine de 15 ans qui cherche sa place dans un monde qui ne semble pas vouloir lui en faire une. Pas après pas, le lecteur la voit se questionner et réfléchir...ses actes passés sont-ils réellement justifiés ?

Les liens qui se tissent entre elles et certains autres personnages sont marquants voir poignants...bien plus que de simples dialogues, ce sont des échanges particulièrement justes qui se créent sous nos yeux, des réflexions puissantes et philosophiques sans en avoir l'air. Tout est tellement abrupte dans ce roman que le lecteur ne peut s'attendre à tant de finesse d'esprit et de délicatesse...et pourtant c'est bien de cela dont il s'agit. Malgré le thème abordé, c'est le mot qui revient sans cesse dans mon esprit : la délicatesse. La plume de l'auteur, le travail du traducteur, font de ce roman une perle d'écriture...

Je me suis attachée à Temple, à sa fragilité...malgré ses airs de dur à cuire, j'avais envie de la prendre dans mes bras et de lui dire que tout allait bien se passer...J'ai eu les larmes aux yeux, j'ai frissoné avec elle, j'ai aimé vivre avec elle toutes ses découvertes...et j'ai plus aimé encore cette candeur qui ne la lâche jamais même dans les situations les plus difficiles.

En conclusion : "Les faucheurs sont les anges" n'est pas un roman comme les autres...c'est un voyage à la fois terrifiant et magique au cœur de ce que l'Homme a de plus précieux : sa conscience.

Il se dégage une telle force de ce roman, que je la ressens toujours, plusieurs jours après avoir terminé ma lecture.

Je ne vous recommanderai pas de lire ce livre...je vous y invite chaudement comme je le ferais avec un ami...Cette histoire fait partie de celles qui ne vous laissent pas totalement indemne une fois la dernière page tournée. C'est un coup de cœur...un coup de foudre !
Lien : http://moncoinlivresque.over..
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MAGNIFIQUE!
Je viens tout juste de tourner la dernière page de ce roman, que j'ai lue d'une traite. Je crois que je ne peux pas trouver les bons mots pour décrire ce livre.

Une société en ruine envahi par les zombie comme toile de fond, Une héroïne de 15 ans ayant un réel don pour la survie avec un coeur remplis de colère et de remords ajoutés à cela des phrases percutantes. C'est tout un cocktail!

Je crois que ce n'est pas le décor implanté, l'héroïne fascinante ou sa quête qui m'ont le plus marquer. Mais la force des mots utilisés, des mots qui valent la peine d'être lus. Des réflexions qui me restent dans la tête. J'ai du me retenir pour ne pas mettre une trentaine de citations.
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Voilà un livre comme je les aimes: original et passionnant car ne ressemblant pas aux autre livres. L'histoire de cette jeune fille née dans un monde dévasté est touchante et dur à la fois. Derrière ses airs de femme impitoyable, elle cache une grandeur d'âme touchante...Les autres personnages sont tout aussi originaux (notamment un que j'ai beaucoup aimé: Moïse). L'histoire est écrite de manière simple et même souvent poétique dans la manière de décrire les sentiments, les endroits visité, les personnages...Ce livre est un voyage vers un autre monde; un monde où l'humanité a presque disparu mais, paradoxalement, un monde plus humain...Il m'as même mis la larme à l'oeil plus d'une fois...A lire sans retenue, ce serait dommage de passer à côté de ce petit joyaux...
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Le titre tiré d'un passage de l'Apocalypse donne le ton et le thème du roman : un monde désolé où l'humanité a été déchue; et cela s'entend au sens religieux.

En effet, les références et les allusions religieuses abondent et si on y est allergique, c'est difficile d'aimer le livre.
Pour ma part, cela ne m'a absolument pas gênée dans le contexte de ce livre : j'ai trouvé que ces références à Dieu, tout comme les références à des chansons américaines et la forme du road movie était typiquement américaine car ce sont des états américains que nous parcourons avec l'héroïne, 15 ans mais si forte et si aguerrie. Tous ces éléments concourent à créer cette atmosphère particulière de récit à l'américaine.

La protagoniste principale a beau être une ado, ce n'est pas une histoire pour ados; c'est trop sombre, trop désespéré, loin des récits mièvres sous couvert de romans fantastiques.
Ce n'est non plus de la bit-litt : les combats de Temple n'ont rien de glamour, les hommes qu'elle croisent rien de sexy; c'est plutôt ambiance "The Walking Dead".

Cependant, contrairement à la plupart des romans de zombies que j'ai lus jusqu'à présent, ce ne sont pas les combats contre les zombies qui importent (Temple les appelle les limaces tant ils sont lents, même s'ils représentent un danger), ni la survie même de la jeune fille (elle trouve nourriture et essence très facilement), ce sont plutôt les morceaux d'humanité qu'elle rencontre, les îlots de civilisation qui demeurent, qui attirent l'attention.

J'ai été touchée par la poésie des ruines désertées, de la nature simple des bonheurs appréciés par Temple, de la nostalgie de ce qui n'est plus qui se dégage des personnages (sauf de Temple qui n'a pas connu l'avant et qui s'en moque).
Il est bizarre d'écrire cela à propos d'un roman de zombies mais c'est un roman assez contemplatif. Certaines scènes décrites ne sont là que pour ajouter à l'atmosphère : ce que voit Temple de la ville qu'elle traverse à un moment donné évoque les représentations de danses macabres du Moyen Age où les morts jouaient aux vivants.

Le style de cet auteur est bien plus recherché que dans la plupart des romans de zombies et accompagne parfaitement la "ballade de Temple". Son histoire est une chanson, une complainte que les compagnons du train Atlanta-Dallas pourraient entonner : c'est violent, mélancolique, triste comme la fuite en avant de Temple qui cherche on ne sait quoi.
Le personnage de Moïse Todd semble être la contrepartie masculine plus âgée et plus amère de Temple et le fait qu'il la poursuive pour la tuer est symbolique : il n'y a pas de place pour les deux versions, l'innocente et la cynique.
On ne sait pas grand chose d'elle au début du récit et lorsque le roman se referme, elle a gardé sa part de mystère.

En résumé, un vrai coup de coeur pour ce roman, original et bien écrit. qui enrichira ma "culture zombie",
Il m'a fait penser au roman de Cormac Mc Carthy et c'est un sacré compliment!

A partir de 16 ans
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Je ne peux pas penser à ce livre, à l'héroïne si attachante, sans avoir un pincement au coeur. Ce livre est bouleversant, inoubliable et plein de poésie. Et qui l'aurait cru ? Je ne pensais pas qu'un livre de zombies puisse être si profond, et pourtant.
Cette jeune fille, Temple, voyage, puis se pose un peu quand elle trouve un endroit sympa, pour repartir dès que la menace zombies approche. C'est dehors qu'elle se sent bien, qu'elle se sent vivre. A bouger, à tuer du zombie. On est dans un monde ravagé, alors bien sûr, on retrouve tous les codes que nous connaissons, comme les hommes barbares qui en profitent pour faire ce qu'ils veulent, à qui ils veulent, ceux qui se terrent dans leur grande propriété, ceux qui ne peuvent se résoudre à tuer les êtres chers devenus mort-vivant... mais il y a aussi beaucoup d'espoir dans ce récit.
Au travers de Temple pour commencer, qui voit le monde d'une justesse effarante, surtout pour une fille si jeune. Elle cherche, dans ce monde dévasté, les petits miracles de la vie, qui lui permettent d'avancer. Des poissons brillants, une chenille qui se faufile, elle trouve le positif et le merveilleux dans presque chaque chose. Cette héroïne est inoubliable et désarmante. Si jeune et pourtant déjà si mûre, si forte, si réaliste. Il n'y avait qu'elle pour me faire ressentir de la compassion pour les zombies.
De l'espoir encore, avec l'apparition de certains personnages comme ceux du train qui cherchent des survivants le long de la voie ferrée, et se débarrassent au passage des zombies qu'ils croisent. de l'espoir encore, avec ce jeune garçon qui aura la chance d'avoir l'unique rendez-vous galant de Temple, et qui croit dur comme fer en l'avenir : oui, ils vont reprendre le contrôle de la ville, puis de l'état, oui, ils vont réussir, ils vont s'en sortir...comment pourrait-il en être autrement ?
Temple rencontre beaucoup de personnages différents au travers de sa course poursuite, certains inoubliables qu'elle ne pourra se résoudre à laisser derrière elle, d'autre qu'elle quittera à regret, ou soulagement pour les plus terribles.
Plus j'avançais dans ma lecture et plus j'avais peur de la fin. Peur, car je ne voulais pas d'un happy end, franchement, c'est impossible, pas ici en tout cas. Mais je redoutais justement cette fin et comme je le pensais, j'ai pleuré comme une madeleine.
Mon seul regret ? ne pas avoir pu passer plus de temps avec Temple, j'aurai voulu que ça ne s'arrête pas.
Un vrai coup de coeur pour ce roman, bourré d'émotions fortes, de réflexions et d'espoir.
Ma note : 5/5
Lien : http://www.inmybookworld.com..
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Metro 2033 etait mon roman prefere avant la lecture de ce bijou.
Temple, jeune fille de 15ans survit dans l'apocalypse zombie accompagnées de Maury un jeune homme mentalement déficient et poursuivie par un tueur si ce synopsis a l'air complètement cliché, le livre ne l'est pas du tout. Temple est loin d'être l'ado gougourde qui pleurniche sans arrêt: elle a ses doutes ses craintes mais aussi sa colère et sa force. Les rebondissements vont bons trains et si on peut y voir un mélange de Fallout 3/I am Legend/Zombie Business on voit malgré tout qu'Alden Bell a pondu une histoire originale et jamais vue.

Le meilleur livre que j'aie eu a lire jusqu'à ce que j'en trouve un meilleur mais la compétition risque d'être rude.

EDIT: j'ai écris cette critique en 2012, nous sommes en 2020 et je n'ai pas toujours pas trouvé mieux.
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