Citations sur Kevin et les magiciens, tome 1 : La Pendule d'Hallowe.. (6)
Alors, tout était vrai. Cette femme était sa femme, et elle était sortit de sa tombe pour... pour faire quoi ? Lewis sentit son cœur cogner dans sa poitrine.
Il s'interrompit. Accroupi à côté de lui, Tarby lui avait saisi le bras et le serrait très fort. On entendait un bruit venant du fond du tombeau. BAOUM ! Un son grave et caverneux. Les portes métalliques bringuebalèrent, comme si on leur avait donné un coup de l'intérieur. La chaîne cliqueta et on entendit un bruit métallique sur la dalle. Le cadenas était tombé.
Lewis plaignait le pauvre duc. La veille au soir, quand il lisait dans son lit le livre de John L.Stoddart, il aurait aimé commander un robuste galion anglais et lâcher bordée après bordée sur le vaisseau amiral jusqu'à ce qu'il coule.
Partout dans la maison, la canne avait émis une lumière pâle et régulière. Mais, dès les premiers mots de Mme Izard, elle s'éteignit comme une ampoule grillée.
Lewis Barnavelt avait dix ans. Il avait jusqu’alors vécu avec ses parents dans une petite ville près de Milwaukee. Mais ceux-ci venaient de mourir dans un accident de voiture, et il faisait route à présent vers New Zebedee, le chef-lieu du comté de Capharnaum, dans le Michigan. Il allait habiter chez son oncle Jonathan, un oncle qu’il n’avait jamais vu et dont il avait seulement entendu parler. On disait dans sa famille que Jonathan fumait, buvait et jouait au poker. Ce n’était pas trop choquant, mais Lewis avait deux tantes célibataires qui l’avaient mis en garde contre les mœurs de Jonathan. Il espérait que tous leurs conseils se révéleraient inutiles.
Le car prit un virage et, en s’agrippant au siège, Lewis vit son visage se refléter dans la vitre –un visage rond et joufflu dont les lèvres remuaient. Il récitait une prière, avec l’espoir qu’elle l’aiderait à se faire aimer de son oncle.
Hé, attention ! Tu ne vas tout de même pas te tuer avant que fassions connaissance !