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Critique de eugeneac


Maroc, 1965, Tahar Ben Jelloun alors âgé de 18 ans, participe avec d'autres étudiants à une manifestation pacifique pour la démocratie. C'est à partir de ce jour que sa vie a basculé. En effet, comme 94 autres étudiants il est arrêté et envoyé comme punition dans un camp pour soi-disant suivre un service militaire. En réalité, pendant 19 mois Tahar va subir l'humiliation, la torture tant physique que psychologique. Face à cette punition, un sentiment d'injustice, d'incompréhension accentue encore l'horreur vécue au quotidien. Tahar nous décrit avec précision les atrocités qu'il a vues et subies de la part de ces militaires au comportement psychopathe. Chacun se soumet en silence aux ordres de ces hommes que rien n'arrêtent. Personne ne sait ce que ces jeunes vivent chaque jour. D'ailleurs, la peur d'être éliminé ne les quitte pas car qui serait au courant, qui s'inquiéterait ?
Pour survivre, pour surmonter tant de cruauté Tahar se réfugie dans la poésie. Il se rappelle certains poèmes de Rimbaud et commence à écrire quelques vers. C'est ainsi qu'il a commencé à être écrivain. Il lui faudra, cependant, attendre 50 ans pour rédiger ce témoignage. Il a choisi de raconter cet épisode de sa vie au présent, donnant aux lecteurs l'impression de vivre ce cauchemar avec lui. Cette punition l'a marquée au plus profond de lui-même et a certainement contribué à être l'homme qu'il est aujourd'hui. Un livre qui montre comment l'appât du pouvoir peut mener certains hommes à commettre l'inimaginable.
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