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Critique de DianaAuzou


Il y a un art qui crée, un art qui provoque, un art qui défigure un art qui tue, et pas forcément le même, et pas forcément dans cet ordre, qu'il soit art brut fait à main nue ou des huiles célèbres qu'on ne rencontre, peut-être, qu'une seule fois dans sa vie.
Antoine travaille dans une galerie d'art moderne comme accrocheur mais de l'art il ne connaît rien. Tous les jours il attend les 18 h pétantes quand il quitte la galerie pour rejoindre la bande de copains, le doux velours vert, et les trois billes qu'il manie d'une main de maître. Tous fervents amoureux du billard. Leur vie est là. Mais quand l'art qu'il ne connaît pas fait basculer sa vie, Antoine décide d'y entrer à coups de poings. Il en encaisse aussi. Mais il est acharné. Et la plume de l'auteur devient acerbe, elle pique et arrache.
Des moments forts où tout bascule dans le plus noir que noir, se succèdent comme une marche dans la nuit sans éclairage, sans repères. Et là le style devient encore plus sec, plus dépouillé et chronométré où tout réagit au quart de tour.
A grands coups de pinceau Tonino Benacquista utilise une palette de couleurs vives, des contrastes forts, et les incisions qu'il fait dans le monde de l'art, et pas seulement, feraient peut-être plaisir à Lucio Fontana car elles laissent passer la lumière pour éclairer des zones d'ombre, des plans qui deviennent volumes.
Une "ode au surpassement. L'éclopé qui lutte, le profane qui découvre". Et là Antoine se voit attribuer le double rôle, et pose son regard sur le monde et sur lui-même, images qui cachent tout en dévoilant.
Je pense que le roman de Tonino n'est pas parfait car, selon sa propre réflexion "la perfection ne peut être que sereine. Elle exclut l'émotion, le drame et bien entendu, l'humour"!
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