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Critique de nadejda


«Ils sont là, derrière la porte. Il ne faut pas que je rate mon entrée.
Maintenant que je les ai trouvés, tous les quatre, que je les ai rassemblés, il va falloir que je les réunisse. Réunir, ce n'est pas juste faire asseoir des gens dans la même pièce, un jour. C'est plus subtil. Il faut qu'entre eux se tisse quelque chose de fort.
Autour de moi, mais en dehors de moi.» p 9

A 90 ans, Octave Lassalle veut retrouver autour de lui une équipe comme lorsqu'il exerçait son métier de chirurgien sauf que là, il engage les dernières années qui lui reste et ce qu'il ne sait pas mais devine il engage aussi la vie des 4 accompagnateurs qu'il se choisit, trois femmes et un homme, qui vont unir à la sienne leur fêlure. C'est la friction douce des uns et des autres qui va les faire s'ouvrir. Ils n'oublieront pas les douleurs passées qui les avaient fait se recroqueviller dans leurs coquilles pour n'avoir plus à supporter d'autres blessures mais ils vont progressivement rendre vie à ce passé, le laisser regagner la surface et par là même redonner saveurs et couleurs à leur présent.
Tout ce beau livre est tissé de frémissements doux, de gestes délicats qui, dans une insaisissable alchimie, enveloppent, guérissent permettant à l'élan vital de reprendre force pour oser risquer de nouveau avec «Dans leurs regards la gravité de ceux qui ont appris que l'amour ne protège de rien. Qu'il sert juste à prendre tous les risques. Et qu'on est toujours aussi vulnérable.» p 154
Une belle réussite que ce livre plein d'émotion qui nous dit d'avoir foi en l'homme, de ne pas s'enfermer en soi ou dans des dogmes.
Je termine par cette belle citation dont je pense qu'elle traduit bien ce que tente et réussit Jeanne Benameur dans chacun de ses livres et en particulier dans celui-là,
«Ma façon d'aimer c'est travailler à perfectionner cet outil que je suis, qui capte tout et tente de partager avec les autres l'émotion du monde qui est la mienne.» p 189
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