On trouve dans ce roman les mêmes recettes qui ont fait le succès des précédents livres de
Romain Benassaya. Des chapitres courts et nombreux, un style clair, une action soutenue, des rebondissements à chaque chapitre et un foisonnement d'idées et de réflexions.
L'entement quasi obsessionnel des protagonistes est un peu exaspérant mais l'auteur y répond de manière convaincante. de même que pour la critique concernant le fait que des individus de différentes époques puissent parler la même langue, la réponse est évidente.
Les principaux personnages sont pratiquement tous féminins et c'est tant mieux. Cela ne les empêche pas d'oser tout comme sis c'étaient des hommes.
Attention ce qui va suivre dévoile une partie de l'intrigue :
Ce que j'aime bien chez
Romain Benassaya c'est que la science-fiction n'est pas uniquement un décor à une intrigue commune mais partie prenante de l'histoire. On retrouve de nombreux concepts chers aux auteurs contemporains comme les habitats en ellipse ou cylindriques comme dans
la mort immortelle de
Liu Cixin, le transhumanisme, le totalitarisme religieux, la structure de l'univers.
Le roman est découpé en plusieurs séquences pas indépendants des uns des autres mais presque. Il y a pour commencer l'univers anxiogène du fort, le mercenaire de Vénus, le monde à la technologie limité, pratiquement Fantasy, de la perle centrale et enfin pour finir, la plus grande surprise, l'univers de
Pyramides.
J'ai eu plaisir à retrouver Sarah et Vert-de-Gris, et un peu plus de mal avec les chenilles jaunes parasites. Ce n'est pas ce que j'avais retenu le plus du roman et j'étais un peu perdu. On progresse légèrement dans la compréhension de cet Univers fermé mais aucune réponse n'est apportée. Et c'est tant mieux, le mystère reste entier. Je préfère méditer longuement sur une tentative d'explication plutôt qu'être déçu par un raisonnement foireux. Je pense que nous n'avons pas fini d'entendre parler du Labyrinthe. Vivement le prochain livre.