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J'ai lu ce roman dans la foulée de Pyramides. Dans Pyramides j'avais accroché l'histoire et l'ambiance et pas les personnages.... Là c'est strictement l'inverse!
On quitte le space opera, on se rapproche d'un univers de fantasy (ce qui est moins ma tasse de thé) et, autant le dire, je me suis un peu ennuyée. En revanche je me suis raccrochée à l'imaginaire débordant de Benassaya. C'est plutôt un "moui" qu'un "oui", mais décidemment il y a quelque chose dans cette écriture qui me laisse un peu sur ma faim. Dommage...
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Peu amatrice de space-opera, j'avais été particulièrement enthousiasmée il y a trois ans par la sortie de « Pyramides », un roman relatant le quotidien d'un vaisseau perdu dans l'espace avec à son bord des centaines d'individus, surpris de se réveiller de leur stase pour se découvrir au milieu de nul part, et non pas sur la planète promise. Présenté comme se déroulant dans le même univers, le pitch de « La dernière arche » n'a, au premier abord, pas grand-chose de commun avec celui du précédent roman (qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu même si cela reste préférable pour bien saisir tous les enjeux et références). L'action se passe ici dans un fort cerné par une forêt peuplée de monstres plus bizarres et redoutables les uns que les autres. Dans ce fort vivent ceux que l'on appelle les « Vigiles » : au nombre de soixante-dix, ils sont chargés de protéger leur QG de toute tentative d'infiltration de la part des créatures des bois et ont tous pour point commun de s'être vu confier cette mission par un certain Atim, curieux personnage arrivé à point nommé pour les sauver d'une mort tragique. Cette dévotion à leur protecteur mis à part, les « Vigiles » n'ont pas grand-chose à voir puisque, au fil de leur arrivée successive au fort, tous se rendent compte qu'ils proviennent de lieux et d'époques différents. Ainsi Shory, notre héroïne, a-t-elle été arrachée à sa Mésopotamie antique natale alors qu'elle venait d'être réduite en esclavage, tandis que son amie Asceline vient du Moyen-Age, et d'autres encore du XIXe. Aucun nouvel arrivant ne venait toutefois jusqu'à présent d'une époque aussi lointaine que Léna, fraîchement débarquée du XXIIe siècle. Et ce n'est pas la seule particularité de la jeune femme puisque, contrairement à tous les autres, elle est aussi la seule à ne pas avoir rencontrée Atim, et donc à ne pas avoir choisi de venir. Persuadée qu'il existe un moyen de quitter ce territoire et prête à tout pour retrouver son époque et sa fille, la jeune femme va être aidée dans son entreprise par Shory, l'une des premières Vigiles qui se pose beaucoup de questions sur la mission qui leur a été confiée ainsi que sur la nature du fort et de la menace qui pèse sur ce qu'il renferme. Toutes deux vont toutefois se retrouver confrontées à l'hostilité des autres Vigiles ainsi qu'à de nombreux mystères qui laissent entrevoir la possibilité d'un monde s'étendant bien au-delà de la dangereuse forêt entourant le fort.

Composé de cinq grandes parties, le roman peut en réalité être divisé en trois gros blocs d'intérêt variable. La première partie est consacrée à la présentation du fort et de ses spécificités ainsi que de ses habitants et de leur quotidien (que l'arrivée de Léna va sérieusement perturber). On pourrait alors parfaitement se croire dans un univers de fantasy, les personnages n'ayant aucune idée de l'endroit où ils se trouvent et la mention de technologies novatrices étant plutôt limitées, à l'exception de cette étrange faculté possédée par Atim de voyager dans le temps. Romain Benassaya livre ici suffisamment d'éléments pour ferrer le lecteur, avide à la fois de comprendre ce que contient le fort, mais aussi ce que signifie l'arrivée de Léna et en quoi celle-ci est révélatrice d'un profond changement dans le déroulement de la mission confiée aux Vigiles. La partie centrale du roman est celle qui m'a le moins enthousiasmée. Sans être totalement ennuyeuse, celle-ci constitue un sacré ventre mou au cours duquel l'intérêt du lecteur s'effrite face à la direction prise par l'intrigue. Difficile d'en dire plus sans vous gâcher la surprise, aussi me contenterais-je de considérations d'ordre très générales sur cette deuxième partie qui voit effectivement l'univers des personnages s'élargir (on s'en doutait depuis le début) mais d'une façon qui m'a parue très artificielle. L'immobilisme forcé qui frappe nos héroïnes presque aussitôt après leur départ du fort renforce également l'impatience du lecteur et sa frustration de voir de nouvelles énigmes s'accumuler sans que des réponses précises ne soient apportées aux mystères déjà évoqués au début du roman. La troisième partie se fait, heureusement, bien plus dynamique : on renoue cette fois pour de bon avec l'univers de « Pyramides » dont on retrouve même quelques personnages et la dimension SF du roman prend alors toute son importance. L'auteur entreprend peu à peu de lever le voile sur les nombreuses interrogations qui entourent le fort, la mission des Vigiles et l'arrivée de Léna, et les réponses sont globalement satisfaisantes, certaines se révélant plus originales que d'autres. On termine donc le roman sur une note positive, avec toutefois une grosse réserve sur le deuxième tiers qui aurait mérité d'être sacrément écourté.

Du côté des thématiques abordées, on retrouve certains points communs avec « Pyramides », notamment tout ce qui concerne la notion d'appartenance à un groupe et la tentative d'instaurer un environnement harmonieux où tout le monde aurait sa place. L'auteur pose ici également la question du déterminisme, notamment via le personnage de Shory, tiraillée entre son dévouement pour la mission que lui a confié Atim et les questionnements nés de sa rencontre avec Léna concernant le bien-fondé et l'intérêt de cette mission. Les personnages sont pour leur part un cran en dessous de ceux de « Pyramides », même si le temps que passe l'auteur à soigner leur personnalité finit par payer. Shory figure bien sûr parmi les plus attachants et on apprécie de la voir de plus en plus se détacher des dogmes qui constituaient jusqu'ici son quotidien et ainsi développer son libre-arbitre. Léna est pour sa part plus ambivalente et, s'il est intéressant de la voir bouleverser les certitudes des habitants du fort, il faut reconnaître que la détermination têtue et l'absence de remords du personnage ne participent pas à la rendre très sympathiques. Un troisième héros intervient ponctuellement au cours du récit au cours d'interludes qui paraissent dans un premier temps totalement déconnectés du reste mais qui finissent par faire sens. Plutôt attachant, celui-ci aurait toutefois mérité un traitement bien plus approfondi pour voir tout son potentiel véritablement exploité. Les personnages secondaires sont quant à eux plus ou moins étoffés mais laissent rarement indifférents et suscitent souvent l'empathie, à l'exception d'une poignée de figures un peu trop caricaturales à mon goût. Un mot, enfin, sur la plume de l'auteur qui possède un style passe-partout, fluide et efficace, qui rend la lecture plaisante à défaut de vraiment captivante.

Trois ans après le succès de « Pyramides », on se replonge avec plaisir dans cet univers de space-opera imaginé par Romain Benassaya. Si « La dernière arche » ne suscite pas le même enthousiasme ni ne possède la même intensité émotionnelle que son prédécesseur, le roman se révèle malgré tout de bonne facture, si l'on excepte un gros ventre mou qui vient quelque peu gâcher le plaisir de lecture avant que l'auteur ne vienne rectifier le tir dans le dernier tiers de l'ouvrage. A réserver, peut-être, à des novices en matière de SF et qui souhaiteraient découvrir en douceur l'un de ses sous-genres…
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Ce roman fait parti de la collection "Les étoiles montantes de l'imaginaire" que Pocket à mis en place cette année !
Je peux vous assurez (ayant lu la quasi totalité des titres de la collection jusqu'à présent) que c'est gage de qualité.
"La dernière arche" ne déroge pas à la règle, c'est un roman fabuleux, 600 pages d'un Space Opera original qui se lit très bien.
De prime abord on ne se croit pas dans du Space Opera mais plus dans un roman fantastique, l'évolution du genre se fait par la découverte, en même temps que les personnages (si ce n'est que l'on a des indices sur la couverture).
Les personnages justement, nous en avons une bonne palette mais concentrons nous sur les principaux, tout d'abord "Shory", une jeune femme au caractère bien trempé et indépendante, j'ai beaucoup aimé ce personnage, il y a également Atim (que je ne décrirais pas pour ne pas spolier car il est capital de le découvrir soi-même), "Asceline" est la meilleure amie de "Shory", et à un rôle de scientifique et biologiste, mais aussi de confidente.
Le vie de ces personnages va se voir chamboulée par l'arrivée inattendue du personnage de Lena, qui est-elle ? Toute la finalité de cette question se fera sur une bonne partie du récit.
Il y a beaucoup d'action dans ces pages, des monstres étranges, de la technologie, des mystères inconcevables, de l'aventure, des lieux nombreux et variés que nous découvrirons, et surtout un parti pris pour un monde juste.
Le dénouement est inattendu et en même temps intéressant, le tout sous une écriture très fluide, à vrai dire je n'ai pas trouvé de défaut à ce roman, ce fût un divertissement comme je les aiment, surprenant et peu commun.
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Trois ans après Pyramides, Romain Benassaya nous replonge dans ce labyrinthe mystérieux, dont on ignore la taille, la forme, les créateurs et, surtout, le but. Mais cette vaste réserve d'êtres issus de peuples extraterrestres nombreux et aussi impuissants les uns que les autres n'est pas, dans La dernière arche, le centre de l'histoire. On y suit Shory, jeune esclave issue de l'ancienne Mésopotamie. Elle est libérée par un mystérieux homme, Atim, qui lui confie une mission d'importance vitale : défendre le Fort, rempart contre un ennemi sans nom.

Les Vigiles
Shory n'est pas seule à défendre l'humanité. Ils sont soixante-dix, arrivés de lieux et d'époques totalement différentes. Jeunes et perdus dans leur pays d'origine, ils sont tous convaincus de leur rôle et de sa nécessité. Atim les a, la plupart du temps, sauvés d'un sort peu enviable. Ils sont donc dévoués corps et âme à leur mission. Et il vaut mieux, car elle n'est pas simple. le Fort est perdu au milieu d'une zone hostile, entourée d'une végétation et d'une faune étranges et extrêmement dangereuses. le tout, cerné par des marais envahis d'une brume dense et lourde de menaces.

Un ordre établi qui va voler en éclat
Mais arrive Lena 71. Et là, tout va changer. D'abord, elle est plus âgée que les autres à leur arrivée. Ensuite, elle n'a pas été envoyée par Atim, mais une femme blonde. Enfin, elle n'a jamais entendu parlé de la mission ni du Fort. Et elle n'a qu'une idée : repartir sauver sa fille malade. Shory, qui ressentait l'appel du large, va la suivre. Elles vont quitter leur monde clos et découvrir d'autres bulles où la vie s'est développée, toujours humaine, mais bien différente. Et peu à peu, elles vont découvrir l'envers du décor.

Pyramides certes, mais beaucoup de Velloa
La dernière arche a beau se dérouler dans l'univers de Pyramides, son histoire rappelle beaucoup le dernier roman de Romain Benassaya, Les Naufragés de Velloa. le parcours de jeunes gens à travers divers paysages, confrontés à la violence de la nature, puis à celle des autres humains, souvent retors, souvent trop tournés vers le pouvoir. En tout cas, pour la première grande partie du roman. Car, sur la fin, on replonge nettement dans l'univers de Pyramides (arrivée préparée par le prologue et des interludes qui trouvent leur explication dans cette dernière partie). Et on pense obtenir quelques réponses (je rappelle qu'à la fin de Pyramides, on ne sait pas grand-chose sur l'origine du labyrinthe). Mais Romain Benassaya conserve une grande part de mystère. Car les énigmes s'emboîtent comme des poupées russes : on pense découvrir la réponse et c'est une nouvelle question qui apparaît finalement. Bref, on ressort autant dans le flou de cette lecture que de celle du précédent opus.

Mais de bien belles aventures
Mais la lecture de la dernière arche ne doit pas se limiter à cette (légère) déception : ce roman nous fait découvrir une héroïne attachante (eh oui, j'aime bien les personnages auxquels je peux m'attacher, dont je peux apprécier les réactions, avec qui je peux vibrer), même si elle reste parfois agaçante, tant elle se montre impulsive et irréfléchie. Un peu jeune, en fait. Ce qui fait avancer l'histoire, mais lui joue bien des tours. Et Romain Benassaya s'y entend pour nous promener à travers sa création, nous entraînant d'un univers à un autre, d'un danger à un autre. L'ensemble, s'il peut sembler assez disparate, vu du dessus, s'avère agréable dans sa lecture. Et, à part quelques flottements dans les passages entre les différents lieux, le rythme est plutôt efficace et l'on tourne les pages sans s'en rendre compte.

J'ai bien apprécié ma lecture de la dernière arche. Ce roman d'aventures est bien construit et sait offrir suffisamment de diversité pour ne pas lasser. de plus, le rappel des évènements de Pyramides, un autre récit qui m'avait bien plu, est agréable et j'espère que Romain Benassaya nous conduira à nouveau dans ce labyrinthe et que, pourquoi pas, il nous offrira de vraies réponses sur son origine. En attendant, j'ai pris un grand plaisir à suivre Shory dans ses pérégrinations et ses interrogations à travers les couloirs de cette dernière arche.
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Après mon excellente découverte des Naufragés de Velloa, puis mon quasi coup de coeur pour le vertigineux Pyramides, impossible de ne pas céder aux sirènes de La Dernière Arche, dernier roman de Romain Benassaya présenté comme se déroulant dans le même univers. Malheureusement si divertissement il y eu à nouveau, vertige je n'ai point ressenti cette fois et l'ennui a même pointé son nez parfois...



Comment en est-on arrivé là ? L'auteur a toujours mille idées en tête, ça c'est chouette ! Mais dans leur traitement, on est tombé pile poil dans quelque chose que je n'aime pas : un roman de SF qui a plus des allures d'aventure de fantasy voir de conte médiéval. Quand on m'offre auparavant des aventures vertigineuses avec des concepts fascinants et renversants retomber sur une simple quête de liberté, des simples conflits politiques et de personnes, c'est trop peu pour moi...

Ainsi pendant les trois quarts de l'oeuvre ou presque, je me suis ennuyée à essayer de retrouver l'ambiance et l'univers claustrophobique de Pyramide. A la place, j'étais dans un nouveau monde clôt mais différemment où des femmes au service d'un drôle de type qui semblait tout contrôler voulaient gagner leur émancipation et s'échapper du Fort où elles étaient retenues pour aller voir ce qui se cachait derrière la mystérieuse qui l'entourait. Cet homme, Atim disait pouvoir voyager dans le temps et ces femmes Shory et Lena semblaient avoir été enlevées à des époques différentes, l'une dans la Mésopotamie antique, l'autre au XXIIe siècle. Intriguant à souhait, oui, mais pas assez exploité aussi, malgré le chic qu'à l'auteur pour gonfler son récit d'intrigues pyramidales emboîtables et de surprises à rebours.

Au lieu de partir dans une quête pour comprendre qui elles étaient, ce qu'elles faisaient là, qui était Atim, on se retrouve à les suivre passant d'un monde à l'autre, car oui, leur monde appelé Perle, peut communiquer de façon assez incroyable avec d'autres appelés également Perle. Si le voyage aurait pu me plaire car il procure une certaine forme d'incrédulité qui me scotche, l'auteur n'a pas fait ce choix-là et a préféré s'attarder sur des histoires de femmes et autres complots politiques une fois Shory et Lena posées à un endroit. Ce n'était pas palpitant.

J'aurais pu abandonner ma lecture, mais heureusement entre leurs chapitres nous avions parfois des interludes mystérieux et ceux-ci semblaient vraiment faire le lien avec Pyramides, et expliquer où nous nous trouvions vraiment. Là, ce fut passionnant et vertigineux, mais tellement succinct ! Ces chapitres furent pour moi les seuls à m'intéresser et ils furent tellement peu nombreux et si peu épais que j'en ai vite ressenti une grande frustration. J'ai adoré les révélations qu'ils ont porté, l'image qu'ils m'ont offert de cet univers où j'ai retrouvé l'imagination folle de l'auteur qui ose vraiment des créations vertigineuse. Mais il m'a fallu ensuite attendre les cent dernières pages de l'oeuvre pour que tout se rassemble et que l'intrigue prenne la direction que j'attendais. C'est trop peu.

Pourtant quand il tape dans la SF, Romain Benassaya est fantastique à lire. Il sait imaginer des vaisseaux incroyables, des voyages mouvementés mais qui font rêves, des créatures inimaginables qui poussent l'Homme a des interactions fascinantes. J'ai adoré recroisé des personnages connus de Pyramides et apprendre ce qu'ils étaient devenus. J'ai adoré croiser de nouvelles créatures bien dangereuses. J'ai adoré imaginer ces différentes Perles et leur structure, tout cela dans un décor angoissant et fascinant qu'on connaît bien. Quel dommage que ce n'ait pas été le coeur du récit.

600 pages, ce fut ainsi bien trop long pour ce que l'auteur avait à raconter. Là, où j'avais tourné les pages à toute vitesse dans Pyramides pour tenter de comprendre ce qui se tramait, j'ai traîné les pieds ici pour en sortir. Je n'ai accroché ni à l'intrigue ni aux personnages que j'ai trouvé fades et transparents. Seuls les interludes m'ont tenu en haleine et permis de terminer ce roman. Je le regrette d'autant plus que l'ensemble des concepts de SF m'ont semblé fascinants et passionnants à suivre. Ils sont juste bien trop peu présent par rapport à l'habillage que l'auteur leur a donné et qui tenait plus d'une fantasy politique banale. Monsieur Benassaya, s'il vous plaît revenez à la SF la prochaine fois, ce Labyrinthe est trop fascinant pour en rester là !
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Shory est sur le point d'être vendue comme esclave lorsqu'elle est sauvée par un homme, Atim, qui s'engage à lui rendre sa liberté si elle accepte de protéger un mystérieux fort. Arrivée sur place, elle découvre que d'autres personnes sont là. Tous viennent d'époques différentes, mais surtout, tous ont été envoyés par Atim. du moins jusqu'à ce qu'une femme, Léna, fasse son entrée dans le fort…

J'avais aimé Pyramides, j'avais adoré Terrariums, et je pense que La dernière arche m'a encore plus enthousiasmé. Moi qui ne lit pas forcément très vite, je l'ai dévoré en très peu de temps et je suis vraiment ravi de cette découverte.

Petit disclaimer : même si les différents romans se déroulant dans cet univers peuvent se lire indépendamment, je recommande quand même de lire Pyramides avant celui-ci, sans quoi une partie de l'intrigue pourrait vous sembler un petit peu floue (même si je pense que le récit reste tout à fait compréhensible).

Si j'ai autant aimé ce roman, c'est déjà parce que c'est clairement un page turner. Comme les autres romans de l'auteur, on se retrouve du départ confrontés à un mystère et nous avons aussi peu d'informations que les personnages. Nous découvrons donc les tenants et les aboutissants de l'intrigue au même rythme qu'eux, ce qui nous immerge d'autant plus dans le récit. Une chose est sûre, l'auteur est toujours aussi bon pour gérer son suspense !

Le roman est aussi ponctué d'interludes qui, de prime abord, n'ont pas grand chose à voir avec l'intrigue principale mais qui nous raccrochent à l'univers que nous connaissons déjà. Ce procédé fonctionne extrêmement bien puisque, bien que ça soit un poil frustrant par moments, cela nous donne encore plus envie d'enchaîner les chapitres jusqu'à ce que les liens entre les deux intrigues finissent par devenir plus explicites.

J'ai beaucoup aimé découvrir Shory dans cette histoire. J'ai trouvé le personnage attachant et intéressant, même si son attachement et sa dévotion à certains personnages peuvent sembler un peu exagérés par moments. Léna est plus difficile à apprécier, mais en même temps on comprend parfaitement son comportement et ses réactions compte tenu de sa situation qui est totalement différente de celle des autres Vigiles.

D'une manière générale, j'ai trouvé les personnages assez réussis, et j'ai aimé le flou (qui dure pas mal de temps) autour des intentions des différents personnages. On a parfois du mal à savoir qui sont véritablement les antagonistes de cette histoire et c'est d'autant plus intéressant d'après moi.

Pour ce qui est de l'univers, j'aime toujours autant ce que nous propose l'auteur. On retrouve quelques éléments qu'on a pu rencontrer notamment dans Pyramides, mais l'auteur apporte aussi des concepts complètement nouveaux (les perles et le Fil notamment) que j'ai adoré découvrir ici.

Si je veux chipoter un peu, il y a quand même des petits éléments de l'intrigue qui ne tiennent pas entièrement la route quand on y réfléchit vraiment, mais ils sont suffisamment faciles à ignorer pour que ça ne gâche en rien la lecture.

Quoiqu'il en soit, je me suis régalé avec ce roman qui devient mon préféré de l'auteur. Je me suis d'ailleurs procuré ses deux premiers romans qui seront lus avant la fin de l'année !
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Romain Benassaya avait réussi à marquer les esprits de plus d'un lecteur avec son roman « Pyramides », un opera de l'espace à la fois énigmatique, intelligent et terriblement captivant. Une opération masse critique m'a permis de me plonger à nouveau dans l'univers de Banassaya et de son étrange artefact labyrinthique de l'espace. Je remercie donc Babelio et Pocket pour cet envoi.


J'ai eu le plaisir de retrouver dans « La dernière arche » les principaux ingrédients m'ayant fait adorer « Pyramides » : du suspens, une imagination débordante, une aventure riche en rebondissements, un sentiment de dépaysement, une richesse émotionnelle,… Tout cela est présent ici mais, il faut bien l'admettre, de manière moins percutante et intense. Dans l'ensemble, « La dernière arche » est un cran en dessous de son son prédécesseur. Pour autant, le roman est très bon et je l'ai dévoré d'une traite (ou presque).


Pas de redite ni de répétition. Romain Benassaya propose une histoire complètement différente dans un univers auquel il est dur, aux premiers abords, de le rattacher à celui de « Pyramides ». L'auteur nous tient tout de suite en haleine grâce à son penchant pour le mystère. D'emblée, le lecteur se pose de nombreuses questions et devra en trouver les réponses aux fils des pages. On ne peut évidemment trop en dire ici.


Un peu moins réussi que « Pyramides », Benassaya nous livre cependant un très bon roman de SF comme on les aime. C'est avec plaisir que je me reperdrai un jour dans ce terrible labyrinthe.
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Passion et frustration. Voici comment je qualifierai cette lecture (deuxième roman que je lis de l'auteur après « Pyramides » qui m'a sorti de ma panne de lecture cet été). J'ai vraiment adoré tout du long, c'était vraiment addictif mais j'aurais aimé en savoir plus et continuer mon périple dans cet univers. Mission accomplie selon moi car je n'ai qu'une envie, celle de me plonger dans Terrariums (récemment sorti).

Tout bon lecteur qui se respecte sera obnubilé par l'univers qu'a créé l'auteur. C'est réellement brillant ! Tout simplement car à travers deux histoires (Pyramides et La dernière Arche) au premier abord indépendantes, il arrive à les faire se rejoindre et à étoffer un worldbuilding déjà dense et qui donne le vertige. Les personnages sont différents, les thématiques du début de l'intrigue le sont aussi, les sujets et problématiques abordées sont diverses et revisitent certains thèmes de la SF. Vous serez servis en terres hostiles et civilisations qui se développent (un peu comme dans un planet opéra), en manipulations génétiques et transhumanisme mais également en voyages spatiaux et colonisation de l'espèce humaine. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite qui apparemment donne quelques réponses à nos interrogations. Il est important de rajouter que l'auteur a récemment participé au podcast @cestplusquedelasf animé par @lloydchery dans lequel il nous parle un peu plus en détails de son univers.

L'histoire en elle-même est fantastique, totalement à l'opposé de Pyramides (au premier abord). On se retrouve aux côtés de Shory, notre personnage principal qui fait partie d'un groupe réduit de jeunes humains censés protéger un fort de l'invasion de monstres peuplant l'extérieur de ce fort. Ils proviennent tous d'époques différentes et ont tous fait la rencontre du mystérieux Atim, qui les a faits venir dans ce fort (et au passage leur a donné une deuxième chance dans la vie). Jusqu'au beau jour où le 71ème arrivant, qui se prénomme Lena, sème le doute et la zizanie dans l'ordre établi en voulant absolument s'échapper de cet endroit. Ne vous inquiétez pas, tout se dynamise très vite et je ne peux vous en dire plus sans vous spoiler. Gardez juste une chose en tête: tout est très facilement compréhensible, il n'y a pas énormément de personnages et l'histoire va vous tenir en haleine de A à Z. Je trouve que c'est un véritable page-turner. Cerise sur le gâteau, les personnes ayant commencé par Pyramides (et je vous le conseille) ne pourront que sourire en entamant la dernière partie du livre (chut je me tais).

Pour conclure, l'auteur fait la part belle aux personnages féminins et c'est un vrai succès. J'ai beaucoup aimé le trio que vont former Shory, Lena et Asceline. Ces trois protagonistes vont tour à tour m'agacer (par leur détermination parfois à ne pas faire bouger les choses), m'étonner (en leur découvrant certaines ressources insoupçonnées), m'attendrir (en me rappelant que les humains ne sont pas de simples coquilles vides). Elles permettent également à l'auteur de s'exprimer et au lecteur de s'interroger sur la nature humaine, le rôle et la considération des humains sur la faune et la flore, la protection des animaux (sujet qui me tient à coeur ainsi qu'à Asceline). On comprend aussi qu'il faut rester curieux de tout et ne pas mettre des oeillères sous peine de passer à côté de choses essentielles. A noter pour conclure que c'est toujours un petit pincement au coeur lorsque l'on retrouve des personnages déjà connus dans d'autres romans.

Encore un super titre dans lequel j'ai pris énormément de plaisir (je vous confirme j'étais complètement immergé). Je vais clairement déroger à la règle (je suis faible oui) que je me suis fixée et me prendre le dernier roman de l'auteur « Terrariums ». Si vous n'avez lu aucun de ses romans, je n'ai qu'une chose à vous dire: foncez !
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Dès la présentation des lieux et des protagonistes, on retrouve la plume de l'auteur, son imagination fertile et surtout sa maîtrise du récit et son intelligence narrative. La trame est rythmée, les décors sont visuels, les personnages sont nuancés, l'intrigue s'installe et les enjeux psychologiques se mettent en place. Jusqu'à ce que Shory décide d'aider Lena à quitter le fort et à traverser la forêt, le roman est particulièrement captivant. Malheureusement, il perd ensuite en intensité, l'auteur se disperse et on s'égare un peu dans un ventre mou romanesque. Alors, même l'enchaînement des accroches de fin de chapitre n'éclipse pas le flottement de la narration et l'utilisation d'une ficelle formatée et un peu épaisse.

Toutefois, la tension revient à son meilleur niveau dans le dernier tiers du roman et l'auteur retombe sur ses pieds ! Les mystères commencent à se lever, les interrogations trouvent leurs réponses et le lecteur comprend enfin le lien avec Pyramides. Si La Dernière Arche n'en est pas directement la suite, il y fait des allusions, des références, on en retrouve certains personnages et il peut alors manquer des clés à celles et ceux qui ne l'auraient pas lu. Pour les autres, le plaisir de lecture est de nouveau à son comble !

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
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J'attendais avec une certaine impatience La dernière arche, le nouveau roman de Romain Benassaya à paraître aux éditions Critic. En effet celui-ci se déroule dans le même univers que Pyramides, un livre qui m'avait autant surpris qu'enthousiasmé.

Romain Benassaya nous livre encore une fois un joli pavé de plus de cinq cents pages, oscillant entre SF et roman d'aventures. La dernière arche m'aura émotionnellement fait l'effet de montagnes russes, passant par tous les états, d'un certain ennui à un réel intérêt via la frustration. On retrouve dans ce livre toutes les qualités et tous les défauts de l'auteur. Une imagination fertile, une écriture efficace, un page turner redoutable mais aussi quelques longueurs et des personnages parfois à la limite de la caricature.

Shory, pour échapper à sa condition d'esclave, a accepté de rejoindre une étrange construction entourée de forêts infranchissables. Sa mission, protéger le mystérieux Fort qui l'abrite. Pour l'aider, une poignée d'individus ayant pour seul point commun d'avoir tous été recrutés par un mystérieux Atim en échange de leur liberté. Chaque habitant du Fort est originaire non seulement d'un endroit différent mais également d'une époque différente. La vie des Vigiles, ainsi qu'ils se surnomment, est perturbée par l'arrivée de Lena, une jeune fille du XXIIème siècle qui elle n'a jamais croisé Atim et qui ne comprend pas ce qu'elle fait là. L'équilibre au sein du Fort est menacé...

Commençons par ce qui fâche. Il faut une certaine suspension d'incrédulité pour accrocher au concept initial. Que des personnes provenant d'époques et de lieux différents puissent se comprendre entre elles et surtout assimiler des technologies qui ont vu le jour des siècles voire des millénaires après leur naissance est difficilement acceptable. L'auteur par une première pirouette l'explique mais cela n'est pas très convaincant. J'ai eu du mal à en faire abstraction jusqu'à ce que je le puisse...

La dernière arche se déroule dans le même univers que Pyramides, quelques indices sont disséminés mais cela reste très léger et il faut attendre un peu plus de la moitié de l'histoire pour voir le lien. L'auteur prend son temps pour mettre en place son intrigue et son univers. Les deuxième et troisième parties auraient mérité d'être condensées. L'auteur a une imagination débordante multipliant les aventures et découvertes, ajoutant d'innombrables rebondissements sur fond de politique. Beaucoup d'éléments qui font perdre le rythme du récit. Il y a bien quelques Interludes qui éveillent la curiosité et qui laissent présager un changement de paradigme mais il faut être patient.

Et la patience sera récompensée dans la seconde partie du roman. Romain Benassaya sans renouveler le genre arrive à nous surprendre. le récit prend une tournure inattendue et la connexion avec les Interludes et Pyramides se fait jour et ce qui au départ semblait incongru trouve également une explication. On quitte l'aventure pure pour un questionnement plus intéressant. Un peu frustrant d'avoir tant attendu.

Romain Benassaya a un talent indéniable, il sait raconter des histoires et embarquer le lecteur dans ses univers. La dernière arche est un divertissement réussi qui plaira probablement plus à un public jeune ou peu habitué aux littératures du genre. Ils y trouveront une belle histoire, un réel dépaysement, des questionnements derrière un page turner efficace. Pour les autres, il manquera peut-être quelque chose pour être pleinement conquis mais le voyage vaut le détour. Et tous seront prêts à repartir pour de nouvelles aventures que ce soit dans cet univers (il y a encore beaucoup de questions sans réponses !) ou dans un autre.


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