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Critique de Calathea


Pyramides est un planet opera géniallissime et captivant de la première à la dernière page. Dommage que je l'aie laissé dans ma PAL plusieurs mois en pensant que c'était un space opéra traitant de voyages dans l'espace durant 600 pages, genre qui m'attire moins.

Au XXII ème siècle les humains sont déjà installés sur plusieurs planètes et, grâce à des machines de Terra Formation, parviennent à coloniser les milieux les plus hostiles. le Stern III, immense vaisseau transportant 1600 passagers, plusieurs outils de colonisation et une immense forêt produisant de l'oxygène et gérée par des pucerons génétiquement modifiés, décolle de la Terre direction Sinisyys, une planète bleue aux conditions semblable à la Terre. le voyage devra durer 200 ans, période durant laquelle les passagers seront plongés en animation suspendue pour être réveillés à leur arrivée.
A leur réveil cependant, aucune trace de Sinissys. le Vaisseau est posé dans un endroit inconnu, sans ciel ni étoiles, le noir complet. Les ordinateurs de bord sont tous HS, impossible de savoir ce qu'il s'est passé. Seul indicateur laissant présager que beaucoup plus de temps a passé: la forêt artificielle qui s'est développée et adaptée et présente désormais une flore inconnue. Les pucerons se sont également développés et sont désormais de gros scarabées semblant posséder une forme d'intelligence.

Pyramides ne traite pas de conquête spatiale mais de l'humain: L'humain face à l'inconnu, l'humain qui doit s'organiser en société, qui génère des rapports de forces à une vitesse inouïe. Faut-il explorer le milieu environnant et comprendre ce qu'il s'est passé? Faut-il accepter la situation et se développer à cet endroit sans se poser plus de questions? Comment considérer cette autre espèce génétiquement modifiée et créée par l'homme mais qui semble être tout aussi intelligente que l'homme sinon plus sage?

Romain Benassaya a une belle plume, une écriture fluide et sans fioriture avec laquelle il parvient à composer des personnages solides et pleins de nuances. Il est le maitre à bord et nous balade dans une intrigue rythmée par l'exploration d'un milieu inconnu, les tractations politiques au sein de l'équipage, les complots, les affinités entre les gens, les questionnements presque métaphysiques sur l'humain et sa manière de considérer d'autres espèces. C'est captivant, et les plus de 600 pages filent à la vitesse de lumière. On referme le livre et on est déçu que ça se termine.
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