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Critique de JML38


Je remercie Babelio et les éditions Marabout pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Je ne savais pas qu'il s'agissait de la deuxième enquête de l'inspectrice Charlie Lager, ce qui en soi ne devrait pas poser de problèmes, sauf si cet opus se présente comme une suite du premier. J'ai donc été un peu dérouté au début de ma lecture en découvrant que la policière suivait une thérapie en raison d'événements qui se sont déroulés quelques mois auparavant, lors d'une affaire dont il est question à de nombreuses reprises, me laissant supposer que d'importants éléments risquaient de me faire défaut pour apprécier pleinement ce roman.

Le récit démarre sur un rythme qui m'a semblé plutôt lent, le temps pour le lecteur ne la connaissant pas de découvrir Charlie, personnage complexe, avec ses états d'âme, ses problèmes professionnels et relationnels, et ses addictions diverses.

En retrouvant Johan, le journaliste responsable d'une partie de ses déboires à la brigade criminelle, elle s'intéresse à la disparition en 1989 d'une jeune fille à l'endroit même où elle a participé à la recherche d'Annabelle l'été précédent – l'affaire du premier roman de l'auteure. Étonnée de n'en avoir pas eu connaissance au moment de l'enquête, elle décide de profiter de congés, un peu imposés par sa hiérarchie, pour retourner sur les lieux qui se trouvent être l'endroit où elle a passé une partie de son enfance. Utilisant le prétexte de venir consoler une amie perturbée par le départ de son mari, elle se plonge avec l'aide de Johan dans cette vieille affaire, faisant resurgir des souvenirs oubliés depuis longtemps, ce qui ne lui attire pas que des sympathies. En parallèle, des chapitres donnent la parole à Francesca pour nous raconter les mois précédant sa disparition, et on découvre dans ces pages une jeune fille perturbée, qui se prétend incomprise, mais à qui ses parents et son médecin prêtent un sens précaire de la réalité.

Malgré les quelques manques évoqués précédemment, notamment en ce qui concerne ce que Charlie et Johan ont découvert sur leurs familles, l'histoire devient rapidement très prenante grâce à l'intrigue liée à l'affaire Francesca Mild, et aux surprises qui attendent encore Charlie concernant un passé qui ne lui a visiblement pas livré tous ses secrets.

Je me suis rapidement passionné pour cette histoire magnifiquement écrite par Lina Bengtsdotter, à la lecture particulièrement addictive. L'alternance entre la narration omnisciente et celle de la jeune disparue maintient l'intérêt du lecteur tout en lui donnant, grâce à cette dernière, de l'avance sur les enquêteurs. L'atmosphère devient de plus en plus pesante, dans une petite ville où tous les habitants semblent avoir des liens plus ou moins cachés, entre eux et avec la disparition de Francesca, l'attitude des représentants de la police locale n'étant elle-même pas très claire. le personnage de Charlie Lager est atypique, difficile à cerner, rajoutant encore un petit plus à l'intérêt du récit.

J'aurais pu mettre en stand-by « Francesca » pour commencer par « Annabelle », ce que je conseille fortement ; un manque de disponibilité du premier opus dans ma bibliothèque et le temps imparti pour poster ma chronique sur Babelio m'en ont dissuadé, ce qui au final n'a pas eu d'incidence sur mon appréciation très positive de ce superbe polar.

Je précise toutefois qu'ayant lu le premier tome depuis que j'ai commencé cette chronique, cela m'a plus perturbé de lire « Annabelle » après « Francesca » que de lire « Francesca » en premier.
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