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Critique de iz43


iz43
31 décembre 2022
Emma
Ephraim
Noémie
Jacques
Quatre noms écrits sur une carte postale envoyée de manière anonyme à la mère de l'autrice en janvier 2003. Elle représente l'opéra Garnier. Qui sont ces personnes? Les grands parents, la tante et l'oncle de la mère de l'autrice Anne Berest. 4 personnes décédées pendant la seconde guerre mondiale dans un camp de concentration à Auschwith en 1942. Seule Myriam échappera à la déportation. Unique survivante, Myriam ne s'est pas confiée sur sa famille disparue. 20 ans après avoir recue cette carte, Anne Berest décide de trouver qui a pu envoyer cette carte et pourquoi. On découvre le parcours de la famille Rabinovitch qui a fui la Russie, a vécu un temps en Lettonie et en Palestine et a fini par s'installer à Paris. le papa Ephraim tentait d'obtenir la nationalité française. Il était confiant en l'état français. Puis survint cette abomination de Shoah.
Ce roman met aussi en lumière comment il était difficile pour les juifs de quitter la France. Les frontières qui se ferment. le défaut d'informations. les dénonciations. Ces parents qui ne partent pas car ils espèrent le retour de leurs enfants. Tellement tragique.
Se pose aussi la question de l'après guerre. Que deviennent les biens des personnes déportées? Leurs brevets? J'ai trouvé hallucinant que les descendants n'arrivent même pas à récupérer les photos de famille.
Se pose la question de qu'est ce qu'être juif aujourd'hui? Est on un vrai juif si on ne pratique pas?
La haine des juifs est elle vraiment passée? J'ai été glacée quand la fille de l'autrice lui dit qu'à l'école "on n'aime pas trop les juifs".
Un roman à découvrir pour ne pas oublier toutes ces personnes assassinées dans les camps ni les personnes qui ont tenté de résister.
Une lecture poignante.

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