Avec le titre «
Rien n'est noir »,
Claire Berest reprend les propos de Frida Kalho qui confie à
Diego Rivera que « tout ça n'est pas triste, mi amor, parce que
rien n'est noir, absolument rien ». L'auteure revêt chaque partie d'une couleur (bleu, rouge, jaune, noir), chaque chapitre d'une nuance de cette couleur. A la manière de
Frida Kahlo dans ses tableaux aux couleurs vives, elle attribue une coloration aux temps de vie de l'artiste. Elle saisit l'amour fou qui lie Frida Kalho à Diego Ribera, passion dévorante, excessive. Deux artistes devenus mythiques par leurs oeuvres, la démesure de leur vie, leurs dissemblances physiques…mais unis par une passion contrariée et un engagement politique public. La plume de
Claire Berest traduit la passion, la fulgurance des excès, la douleur physique, les couleurs affichées par
Frida Kahlo. La recherche littéraire fouille au plus près des émotions que l'auteur porte à l'artiste. Quelques passages paraissent néanmoins « surécrits » dans la volonté d'interpréter la personnalité de
Frida Kahlo ( …« Faire le pari de Diégo, c'est jouer une harpe pascalienne désaccordée »). Néanmoins le livre échappe à la biographie classique en s'approchant d'artistes aux fortes personnalités. le regard et le travail d'écriture de l'auteure révèlent une originalité intéressante à l'ouvrage.
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