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EAN : 9782234085688
Stock (21/08/2019)
  Existe en édition audio
4.09/5   1327 notes
Résumé :
« À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages ? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien. »

Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, b... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (342) Voir plus Ajouter une critique
4,09

sur 1327 notes
Rien n'est noir - Claire Berest - Roman - Livre de Poche - Grand Prix des lectrices ELLE - Roman 2020 -Existe en livre audio - Lu en mars 2021.

204 critiques, 212 citations et extraits. Je ne vais pas ajouter grand-chose à toutes ces belles chroniques.

J'avais vu le film de Julie Taymor "Frida" sorti en 2002, j'étais sortie de la salle de cinéma complètement groggy tant la vie de cette artiste a été incroyable, j'avais été subjuguée par la force de ses oeuvres. Et quand j'ai eu entre les mains le livre de Claire Berest, j'ai voulu me replonger dans la vie de Frida.

L'autrice nous conte la vie hors norme de Frida et par là même celle de Diego Rivera avec une plume vive et colorée.

Frida naît le 6 juillet 1907 à Coyoacan (Mexique) et décède le 13 juillet 1954 à l'âge de 47 ans. A l'âge de six ans, elle contracte la poliomyélite et aura une jambe déformée. Elle est la 3ème fille du couple Mathilde et Guillermo Kahlo qui ont eu 4 filles. Quelques années plus tard, elle sera l'une des survivantes d'un terrible accident entre un bus dans lequel elle se trouvait avec son amoureux du moment et un tram sorti de ses rails. Son corps est transpercé par une barre métallique, de l'abdomen à la cavité pelvienne. Sa colonne vertébrale, son bassin, ses côtes sont brisés. Frida restera des mois allongée dans un corset. Elle fera installer un miroir au-dessus de son lit à baldaquin et c'est alors qu'elle aura l'idée de peindre, de se peindre, sur ses 143 tableaux, 55 sont des autoportraits.

Frida se remet debout, elle souffre sans arrêt, mais elle a une volonté de vivre extraordinaire, et en effet, elle vit à 200 à l'heure.

Frida a 18 ans quand elle rencontre Diego Rivera, artiste bien connu pour ses fresques murales (et ses frasques). Ils s'attirent comme deux aimants.
Ils se marient en 1929, divorcent en 1938 et se remarient en 1940.
Frida et Diego, Diego et Frida, ils sont unis au-delà de ce qu'on peut imaginer malgré leurs infidélités dont ils ne se cachaient d'ailleurs pas l'un et l'autre.
Leur vie est chaotique, entre le Mexique, New-York, Paris.
Paris que Frida déteste. Elle y rencontrera André Breton, Picasso et Kandinsky entre autres personnages.
Au Mexique, ils hébergeront Trotski.
Diego a de nombreuses maîtresses, Frida quelques amants et amantes.
Diego s'accommode très bien de cette situation, Frida un peu moins bien, elle partira quand elle le trouvera au lit avec sa jeune soeur Cristina. Elle lui pardonnera pourtant quelque temps plus tard.
Frida n'aura pas d'enfant malgré son désir d'en avoir, elle fera plusieurs fausses-couches et s'en remettra difficilement. Elle collectionne les poupées, placera un berceau dans sa chambre.

Chaque partie du livre de Claire Berest commence par une couleur et ses nuances dans les chapitres. La première partie commence par le bleu, la seconde par le rouge, la troisième par le jaune, la quatrième par le noir et se
termine par le gris cendre, la fin du livre et la fin de Frida. Chacune d'elle se rapporte à une tranche de vie de Frida et Diego.

Frida sera incinérée le 14 juillet 1954, elle ne voulait pas rester allongée pour l'éternité dans la terre.

Une lecture fascinante.


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❤️🌹Quelle destinée incroyable que celle de cette peintre mexicaine avant-gardiste devenue icône.
De la flamboyante et vibrante Frida Kahlo, de son extraordinaire personnalité et de sa trajectoire tragique et colorée je ne connaissais finalement pas grand chose. Sa peinture oui, enfin une partie de ses oeuvres. Et un visage dont la singularité marque la mémoire.
Claire Berest dans cette biographie romancée place la focale sur le couple mythique et tumultueux qu'ils formèrent avec le célèbre peintre muraliste mexicain Diego Rivera et polarise sur l'immense et épidermique passion qu'elle lui portait.
De sa plume enflammée elle se met dans la peau de Frida et nous relate une partie de sa vie de façon passionnante.
Or se mettre dans la peau de Frida s'est s'introduire dans un corps meurtri et polytraumatisé.
Un corps enfermé très tôt et pour toujours, suite à un très grave accident de bus, dans des prisons de corsets et d'appareils orthopédiques de cuir de plâtre et d'acier qu'elle décorera et mettra en valeur ou camouflera sous des robes traditionnelles chatoyantes. Les vêtements, sa seconde peau.
Le tissu et le style comme rempart à l'invalidité.
Sa colonne vertébrale est émiettée, son corps fracturé, ses jambes « rouillées...bois mort ».
Immobilisée pendant plusieurs mois, contrainte d'abandonner ses études de médecine, elle commence à peindre des autoportraits depuis son lit aménagé.
Sanglée à ses appareils, clouée à son lit, assujettie aux autres, la peinture sera libératrice.
Cette féministe anticonformiste, n'a pourtant rien perdu de son appétit de vivre et de son esprit libre et provocateur. Son énergie, sa force mentale sont débordantes.
C'est alors que Frida l'effrontée provoque la rencontre avec « El gran pintor ».
Diego deviendra son amour absolu, « l'autre accident » de sa vie. Cet énergumène de 21 ans son aîné, au corps pantagruélique, au faciès de crapaud, à la voix tonitruante et aux colères légendaires a un appétit de jouissances insatiable. Diego fascine autant qu'il irrite.
Dévoreur de femmes, l' « éléphant » tombera sous le charme de cette impétueuse « colombe ».
Il deviendra l'« homme que j'aime plus que ma peau ».
Ces deux personnalités volcaniques en plus de leur passion ont en commun une admiration réciproque et le militantisme communiste.
Au gigantisme de l'oeuvre sociale et engagée de Diego s'oppose la peinture plus intime et autobiographique de Frida qui transcrit la douleur physique et existentialiste.L'Ecriture de Claire Berest est très rythmée, imagée, chantante, on sent la passion que voue l'auteure à Frida Kahlo.
Elle retrace, en couleurs, leur parcours durant une décennie de Mexico à Détroit en passant par San Francisco et Paris, de soirées mondaines en rencontres intellectuelles, artistiques et politiques.
Elle dépeint avec verve cette relation houleuse jalonnée de ruptures et réconciliations, fausses couches, d'un divorce et remariage et d'un soutien créatif mutuel. Elle parvient à nous rendre Frida intime, on compatit, on l'accompagne et on a l'étrange impression de la connaître.
Souffrant des infidélités de Diego, elle enchaîne à son tour par dépit les adultères.
Frida l'excentrique à l'humeur fluctuante et l'humour incisif aspirait pourtant à « n'être que deux et recouverts de peinture ».
« Diego y Frida. Indissociables. »
A sa fin, son corps, cette tombe, sera réduit selon sa volonté en cendres. Dorénavant il est particules fines et volatiles comme le fut son esprit, enfin libre.
« ...Et tout ça n'est pas triste, mi amor, parce que rien n'est noir, absolument rien ».
Passionnant et brûlant.
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Difficile de ne pas être emporté par l'écriture fougueuse de Claire Berest comme un hommage vibrant à la flamboyante personnalité de Frida Kahlo qui rend parfaitement compte de son exceptionnelle personnalité. Sa plume est souvent brillante, toujours colorée, sensuelle, une belle sensibilité à fleur de mots. le lecteur est comme plongé dans le tourbillon Frida, une « bombe avec un ruban » comme la décrivait André Breton, au coeur même de l'oeil du cyclone, sa passion dévorante pour Diego Rivera, l'autre grand peintre mexicain. Frida peint son journal intime pour soulager ses souffrances, physique depuis son terrible accident de tramway, et amoureuses tant sa relation avec Diego est tumultueuse. Des souffrances à vie dans les deux cas.

Reste que je ressors très mitigée de cette lecture qui a pourtant conquis le plus grand nombre. Peut-être que j'aime trop Frida, que sa peinture me fait vibrer depuis toujours, que j'ai trop lu d'elle et sur elle. Peut-être aussi que l'angle choisi par Claire Berest n'était pas celui qui me convenait. Dans ce roman, j'ai surtout vu une femme en proie à la passion, avant d'y trouver la peintre majeure qu'elle fut, la femme engagée dans l'émancipation des femmes, la militante communiste ( pour laquelle sa conviction politique ne se confinait pas à coucher avec Trotski ). Je me suis lassée des litanies des tromperies de Diego et des soirées dépravées. Le récit tourne en rond sur le dernier quart.

Après réflexion, je me dis que ce roman impressionniste et expressionniste, qui nomme joliment chaque partie par une couleur et chaque chapitre par une nuance ) complète bien la monumentale biographie écrite par Hayden Herrera, une mine pour comprendre de A à Z Frida. Et si peu de tableaux sont évoqués, il donne une envie furieuse de découvrir l'oeuvre incomparable de Frida.

Moi, j'ai eu surtout envie de relire les fabuleuses lettres écrites par Frida Kahlo, parues chez Christian Bourgois puis Point. Claire Berest s'est en visiblement largement inspirée ( beaucoup trop d'ailleurs, par moment, ça m'a semblé frôler le plagiat ... ). Elles sont d'une beauté folle, tour à tour poétiques, audacieuses, déchirantes, authentiquement Frida.

« Diego,
Rien ne ressemble à tes mains, rien ne ressemble non plus à l'or vert de tes yeux. Tu remplis mon corps, jour après jour. Tu es le miroir de la nuit. La lumière violette de l'éclair. L'humidité de la Terre. La béance de tes aisselles est mon refuge. Ma joie entière est de sentir la vie jaillir de ta source-fleur que la mienne garde pour remplir tous les chemins de mes nerfs qui t'appartiennent, tes yeux, épées vertes dans ma chair, onde entre nos mains. Toi seul dans l'espace empli de sons. Dans la lumière et dans l'ombre, t'appellera auxochrome, celui qui capte la couleur. Moi, chromophore, celle qui donne la couleur. Tu es toute la combinaison de ces chiffres. La vie. Mon désir : en comprendre la ligne, la forme, le mouvement. Tu remplis et je reçois. Ta parole occupe tout l'espace et atteint mes cellules, qui sont mes astres et retourne aux tiennes qui sont ma lumière. »

Lu dans le cadre du Grand prix des lectrices Elle 2020, catégorie roman.

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Je ne m'étais jamais réellement penchée sur la peinture parfois déroutante de Frida Kahlo, célèbre peintre mexicaine de la première moitié du 20ème siècle. Ce livre a donc été pour moi l'occasion de découvrir la femme en même temps que son oeuvre : et quelle claque !


Frida Kahlo eut une vie hors norme : atteinte enfant de la polio, victime à dix-huit ans d'un grave accident de bus qui lui laissa de terribles séquelles, elle se forma elle-même à la peinture, épousa Diego Rivera, peintre mexicain mondialement connu pour ses fresques murales, devint elle-même célèbre pour ses oeuvres uniques, avant de connaître une fin dramatique quasi consécutive à l'aggravation de son état de santé.


Avec finesse et sensibilité, Claire Berest fait revivre une femme à la personnalité solaire et au tempérament de feu, qui se consuma toute entière dans sa passion pour un monstre sacré, un homme charismatique, volage et insaisissable, qui l'aima avec la même intensité mais sans jamais vouloir sacrifier sa liberté.


Frida et Diego furent deux étoiles dont l'éclat et l'exubérance masquaient des failles intérieures abyssales, deux trous noirs aux antipodes l'un de l'autre s'attirant irrépressiblement, deux flammes dans la brillance desquelles ils se sublimèrent au travers de leur oeuvre respective, mais où ils se brûlèrent aussi mutuellement.


Frida fut de tous les excès, croquant la vie sans modération, noyant ses tourments dans un tourbillon de passions, de fêtes et d'alcool, ne connaissant aucune demi-mesure et fascinant le monde entier par son exubérance et son excentricité. Peindre fut pour elle un besoin essentiel, un moyen vital d'exprimer sans filtre sa souffrance physique et morale. « Elle ne peint pas pour être aimée. Elle est transparente, c'est-à-dire qu'elle ouvre grand la fenêtre vers l'intérieur. »


Ce livre-tempête magnifiquement écrit vous emporte dans une bourrasque de passion, d'exaltation et de folie, une lame qui vous dépose étourdi et sans voix devant une oeuvre soudain éclairée de tout son sens, fenêtre sur l'âme de Frida Kahlo. Très grand coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Même lorsqu'on croit tout connaître de Frida Kahlo, on se laisse emporter par ce roman débordant d'énergie qui décline la vie de Frida comme une palette de couleurs du rouge au bleu. Quelle femme éblouissante ! Ella a aimé éperdument, créée au centuple, parcouru le monde du Mexique aux Etats-Unis en passant par Paris. Elle s'est faite trompée, a trompé, a croisé et subjugué les plus grands hommes de son époque. Ce livre est à mes yeux un des meilleurs dédiés à Frida Kahlo, l'auteur nous fait ressentir tout le mal être de l'artiste mais également ses joies, son honnêteté, sa volonté de vivre au travers de sa peinture et de son histoire d'amour passionnée avec le muraliste Diego Rivera.
Une belle lecture et une excellente façon de découvrir Frida et Diego.
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critiques presse (3)
Actualitte
17 décembre 2019
Rien n'est noir est le récit d'introspection d'une artiste-peintre qui est devenue un véritable symbole du Mexique et, plus encore qu'une histoire d'amour passionnelle ou une biographie, c'est un véritable hommage à la femme à la vie extraordinaire dont a découlé le mythe de Frida Kalo.
Lire la critique sur le site : Actualitte
LaLibreBelgique
07 novembre 2019
Frida et Diego, le couple le plus mythique de l’histoire de l’art. Frida Kahlo et Diego Rivera, couple fusionnel et impossible à la fois. L’écrivaine Claire Berest est tombée en amour devant cette histoire depuis qu’elle a vingt ans. Et c’est cette passion entre ces deux amants et peintres qu’elle raconte dans son roman Rien n’est noir.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
25 octobre 2019
Fascinée par leur vie et leur œuvre, l’auteure nous transmet sa passion. Elle trace un récit coloré et captivant de ce couple autodestructeur, tout en contrastes.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (326) Voir plus Ajouter une citation
Le grand peintre gavé d'honneurs n'aime rien tant que sa femme lui vole la vedette, par ses coups d'Etat lunatiques, ses tenues extraordinaires, son vocabulaire de charretier, son humour décapant et surtout son talent inouï à dire en images le déchirement de l'intime, et le sacerdoce de vivre, c'est à dire de ne pas mourir. Diego peint le monde entier sur des murs en cherchant un éclat transcendant. Frida peint le détail sur des toiles minuscules et ne cherche rien. Pourtant, elle capture le monde entier.. Ils ne s'aiment pas parce qu'ils sont peintres. Diego a été séduit par une poupée avec des couilles de caballero, qui peignait sans le savoir une mexicanidad vernaculaire augmentée par son regard unique." - Page 125 - édition Le livre de poche
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... il [Diego Rivera] raconte des histoires de Paris, de Moscou, d’Italie et d’Espagne, les coulisses des intrigues politiques de son pays, les pyramides de Teotihuacan à l’aube, l’imbattable Goya, l’inexprimable beauté de son Mexique, terre riche et sévère, misérable et exubérante, ses souvenirs de fêtes à Montparnasse avec le poète français Apollinaire. Il invente la moitié, c’est son habitude, et sublime le reste, c’est son charme puissant, parce que tout dans sa bouche sans fond sonne plus vrai que la réalité. 
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– Tu es en train d’asseoir ta renommée, ton talent s’affermit, et au moment où les gens commencent à s’intéresser à Frida Kahlo, à comprendre que tu es un des artistes les plus importants de l’époque, toi tu rentres te cacher à Coyoacán, avec tes poupées et tes animaux et tes superstitions au lieu de te jeter dans l’arène, de te battre et de prendre de l’ampleur.– Qu’est-ce que tu veux ? Je ne suis pas toi, Diego, j’ai essayé, mais je ne suis pas toi. Je n’ai pas envie d’être célèbre. Je me fous de l’arène, je me fous de ces pince-fesses de bourgeois, je ne suis pas en train de forger une carrière. Moi, je ne me bats pas, Diego ? Je passe la moitié de ma vie à l’hôpital à me faire charcuter comme si j’étais un bout de viande sur l’étal d’un boucher ! Je ne suis pas malade, je suis brisée ! À Paris, j’ai cru que j’allais mourir. J’ai mal partout, j’ai mal tout le temps. Je ne parviens pas à imaginer ce que c’est que de ne pas ressentir de douleurs dans le dos, dans les mains, dans les jambes, dans le ventre. Je n’ai pas des pieds, j’ai des sabots, on m’a déjà enlevé des orteils, je boite ; dans les cabarets, je ne peux plus que regarder les autres danser. Je ne compte même plus mes fausses couches. Quatre, cinq ou six ? Et tu me dis que je ne me bats pas ? Je vis avec toi depuis dix ans, et tu oses dire que je ne me bats pas.
Commenter  J’apprécie          70
- Qu'est-ce que tu veux ? Je ne suis pas toi, Diego, j'ai essayé, mais je ne suis pas toi. Je n'ai pas envie d'être célèbre. Je me fous de l'arène, je me fous de ces pince-fesses de bourgeois, je ne suis pas en train de forger une carrière. Moi, je ne me bats pas, Diego ? Je passe la moitié de ma vie à l'hôpital à me faire charcuter comme si j'étais un bout de viande sur l'étal d'un boucher ! Je ne suis pas malade, je suis brisée !
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Les convives subjugués battent le rythme et en redemandent, sa sorcière Frida a jeté ses sortilèges. Elle boit sa tequila comme un hombre, d'un trait bien jeté sans cesser de chanter. Quand certains sont simplement hypnotisés fourchette en l'air, d'autres montent sur leur chaise pour accompagner la sulfureuse diva de bastringue.
C'est une fête, enfin.
Et enfin Diego accroche un bref instant le regard de sa femme de vingt-trois ans qui semble lui murmurer un méphistophélique - Ne t'avise pas de m'oublier, mi amor.
Il la désire à en crever.
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Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Entretien animé par Arnaud Laporte, France Culture.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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