AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de isanne


isanne
29 septembre 2020
Je retrouvais avec un immense plaisir l'écriture et le regard que pose Alexandre Bergamini sur chaque chose. Je savais que ce serait une belle rencontre renouvelée - la lecture de "Quelques roses sauvages" reste très présente dans mon esprit, mais j'étais loin d'imaginer l'émotion qui serait mienne tout au long de ces pages.


Un voyage au Japon, d'abord dans la cité de Tokyo puis dans les "Alpes Japonaises" : à mesure que le narrateur s'enfonce dans le pays, se détache davantage du nécessaire, vit dans sa solitude, à mesure que le paysage se dépouille de ses artifices, que les rencontres se font plus vraies, plus sincères, l'écrit devient plus intime, de plus en plus bouleversant, de plus en plus ciselé dans ses mots.

Tout au long de ce temps passé dans un pays qu'il ressent comme sien, l'accompagnent poètes et écrivains qu'il a déjà souvent côtoyés et dont il nous fait le cadeau de nous initier à leurs vies et leurs oeuvres et, ainsi, de nous les faire approcher. "Vague inquiétude" est de ces livres qui entrainent et font ouvrir d'autres portes, vers d'autres horizons de lectures ou de découvertes et rendent curieux.

Ce voyage dans la solitude, acceptée, désirée, source de bienfait et de renouveau dans les perceptions, Alexandre Bergamini l'entreprend dans la compagnie spirituelle de son frère qui s'est suicidé des années auparavant. Et en parlant de la vie tourmentée de ces artistes Japonais qu'il nous cite, en vivant la simplicité naturelle des visages croisés, en acceptant les dons et les attentions désintéressés, finalement il revient avec sérénité en pensées vers ce frère tant aimé.


Monsieur Bergamini, comme vous, je sais qu'il existe des absences dont on ne guérit pas mais en lisant vos pages, j'ai partagé un peu de cette tranquillité que ce pays et ces habitants rencontrés ont su vous offrir.
L'atmosphère qui enveloppe à la lecture de votre récit, tout en sensibilité et tout en pudeur, me reste comme un apaisement que je prolongerai en revenant vers vos mots, souvent.



Commenter  J’apprécie          288



Ont apprécié cette critique (26)voir plus




{* *}