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Citations sur Les jours s'en vont je demeure (6)

Rudolf Nureev

Rudolf était solaire, c'est-à-dire qu'il rayonnait. Sa beauté coupait le souffle et affirmer qu'il fut le plus grand danseur de son temps est-au dessous de la vérité. Il fut -la- danse, comme Callas fut -le- chant. D'ailleurs, n'écoutons pas ceux qui font des réserves sur l'un ou sur l'autre. Ils avaient tout simplement du génie. L'un et l'autre n'avaient qu'à apparaître. (p. 152)
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-Marguerite duras-

je l'ai admirée plus qu'aucune autre femme écrivain de notre siècle. elle n'avait aucun snobisme; ne faisait pas dans le nouveau roman comme d'autres dans la nouvelle cuisine (..) elle menait avec courage son métier d'écrivain (p.135)
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Aragon

Comment ne pas admirer, sans restriction, le poète et l'écrivain qu'il fut ? L'auteur d'-Aurélien-, du -Paysan de Paris-, des Cloches de Bâle, de -La semaine sainte? de tant de poèmes parmi les plus beaux de notre langue ? Comment pourrais-je oublier ce vers que j'ai lu lorsque j'avais quinze ans, qui me fit découvrir la poésie de mon époque, ce vers digne de Charles d'Orléans, que je n'ai cessé de me répéter depuis : "La rose pour mourir a simplement pâli". (p. 92)
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-François Mitterrand-

Il laisse une image floue : aimé des uns , détesté des autres. Il n'aurait pas été surpris, il le savait. Qu'ajouter ? il dut vaincre bien des résistances, bien des amitiés pour dompter le destin et s'en faire un allié. On l'a appelé le prince de l' ambiguïté. Et si c'était vrai ? Si, après tout, c'était sa plus grande qualité de ressembler à chacun de nous, de nous avoir montré combien les frontières sont fragiles, faciles à franchir ? (p.51)
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-François Mitterrand-

On a souvent vanté sa fidélité. elle est légendaire. Cela ne l'empêchait pas de créer des clans, de les entretenir, voir de les opposer, de savourer les antagonismes des uns et des autres. Il avait peu d'illusions sur la nature humaine, la croyait prête à tout. Il disait que la vanité, seule, mène le monde, plus que l'argent, plus que l'amour. (p.45)

Il devait trouver qu'il y avait de l'impudeur à étaler ses sentiments. Il aimait Renan, -la Prière sur l'acropole-, Barrès à cause des -Cahiers-.Tous ceux qui avaient une écriture chargée de mysticisme, qui avaient passé de longues années à s'interroger. S'était-il interrogé ? assurément, mais je le soupçonne d'avoir préféré ne pas répondre. Il n'aimait pas les questions précises, celles qui avaient l'air de lui forcer la main. (p.49)
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Céline

Les chiens aboyèrent et se jetèrent sur la grille lorsque nous arrivâmes à Meudon, rue des Gardes, pour rencontrer Louis-Ferdinand Céline. La lecture du –Voyage- m’avait terrassé lorsqu’à quinze ans j’ai découvert ce qu’était l’écriture, comment on pouvait tordre les mots, faire jaillir des images, des épithètes et cracher à la face du monde. A cette époque je ne savais rien de Céline, de sa vie , de son comportement pendant la guerre. L’antisémitisme m’était inconnu. Aussi lorsque Daragnès, trois années plus tard, m’apprit qu’il récoltait un peu d’argent pour l’envoyer à Céline , au Danemark, je mis la main à la poche, même si elle était presque vide.
Lorsque Céline revint en France, j’avais, bien sûr, tout appris, mais mon admiration pour l’écrivain était restée la même. Alors, lorsqu ‘on m’offrit de le rencontrer, je ne pouvais qu’accepter avec joie. Que dis-je ? Avec fébrilité ! Pensez : c’était comme rencontrer Proust, Genet, Claudel, Valéry. Ce que j’avais déjà fait avec Giono. Je dois avouer que je n’éprouvais aucun dégoût, aucun rejet. Flaubert s’était dressé contre la commune, d’autres contre Dreyfus et Péguy aimait les « justes guerres ». Ce qu’a fait Céline est impardonnable, mais qui parle de pardonner ? Donnons plutôt la parole à D.H Lawrence : « Ne faites aucune confiance à l’artiste. Faites confiance à son œuvre. La vraie fonction d’un critique est de sauver l ’ « œuvre des mains de son créateur » (p. 114)
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