La vie est une illusion, un futile combat d’arrière-garde contre l’inéluctable. Toute créature vivante n’est pas autre chose que de la matière inerte en sursis. À quoi bon livrer d’incessants efforts pour trouver à manger, affronter le danger, surmonter la maladie ou procréer? Vivre n’est jamais qu’une aberration temporaire, une erreur de parcours que le grand mouvement d’anéantissement général finit toujours par rectifier.
(A Lire, p. 420)
La situation n’est quand même pas si terrible. Personne ne meurt de faim à Bradbury. C’est peut-être votre rêve d’autosuffisance qui est trop ambitieux.
— Un rêve est toujours trop ambitieux, Sam. C’est pour ça que c’est un rêve. Jusqu’à ce qu’il se réalise.
(A Lire, p. 124)