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Critique de Morton


Comme souvent chez Bergounioux, c'est un livre court, et comme presque toujours, un retour aux origines porté idéalement par une prose méandreuse, épaisse, profonde, géologique, comme chargée de limon, et pourtant parfaitement claire et exacte, un mélange laïc de matériel et de spirituel, exotique à force de perfection.
L'hôtel auquel le titre renvoie est un de ceux qu'a fréquenté le Sigmund Freud. Ce dernier n'apparaît pourtant dans le livre que comme une figure lointaine, un astre pas tout à fait mort, encore lumineux, mais d'une autre galaxie: la grande ville cosmopolite. Pour tirer au clair les raisons de la névrose provinciale dont il est affectée, on comprend vite que Bergounioux n'a pas su, pu, voulu "pousser la porte" de ce cabinet-là , mais a plutôt choisi d'ouvrir les livres de géographie, d'histoire, de sociologie (c'est notamment chez le Dr Bourdieu qu'il trouvera les lumières propres à le soulager), puis d'en écrire lui-même. Pourtant, même si ce livre est l'histoire d'un rendez-vous manqué avec la psychanalyse, il me paraît parfaitement à sa place dans sa collection phare, et pas seulement comme un clin d'oeil décalé, ou un lapsus éditorial, mais bien parce qu'il est fidèle à son titre-programme: "Connaissance de l'inconscient".
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