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Critique de casscrouton


Que je sors frustrée de cette lecture que j'ai adorée !

Après ma lecture de L'Insigne du Boiteux, j'ai jeté mon dévolu sur la suite, La Fureur du Prince qui comblerait sans aucun doute ma frustration du premier épisode. Et bien me voilà encore plus démunie ! Je n'ai qu'un espoir, celui qu'un troisième volet existe un jour pour mettre fin une bonne fois pour toute à la torture psychologique que nous inflige l'auteur.

La fin de la Fureur du Prince m'a totalement chamboulée dans ma compréhension de l'intrigue et elle appelle une suite ! Si l'histoire se termine bel et bien sur cette note, alors je la considère d'ores-et-déjà comme sadique ou parfaite, paradoxalement. En effet, nous pouvons espérer un final concret dans un futur à venir ou au contraire, ce retournement de situation peut impliquer le lecteur dans la création du récit et ainsi l'inciter à créer ses propres hypothèses.

A l'instar du premier tome, je me suis laissé balader tout au long de l'histoire. J'avais un peu l'impression d'être un animal en laisse. Si je voulais aller dans une direction, je me sentais tirée du côté opposé de sorte que je ne pouvais pas terminer ma réflexion du moment concernant le fin mot de l'histoire. Commençant alors à adhérer à la direction empruntée, me voilà de nouveau sur une nouvelle piste et ainsi de suite.

Avec Thierry Berlanda, on a le sentiment tout au long du récit de savoir. Or, on se rend rapidement compte qu'on ne SAIT pas, on subit. C'est vraiment délicieux d'avoir l'impression de découvrir le pot aux roses et se rendre compte tout de suite après qu'on nous a baladés de long en large. L'histoire est bien plus sinueuse qu'elle n'y parait et l'intrigue tout aussi complexe.

Dans La Fureur du Prince, de nouveaux personnages font apparition comme Elisabeth Turner qui m'a énervée pour sa suffisance et sa naïveté ou Lartigue, que l'on connaissait déjà un peu mais que l'on découvre plus amplement.

Un gros travail psychologique a été fait autour de Jeanne Lumet qui semble plus traumatisée que jamais. Déjà fragile dans L'Insigne du Boiteux, on la retrouve ici complètement anéantie et paranoïaque au début du récit. J'oscillais entre empathie et agacement à son égard, ayant envie plus que tout qu'elle se ressaisisse et reprenne sa vie en main. Elle évolue au fil du récit d'une manière qui m'a amplement satisfaite.

Le personnage de Bareuil est réellement celui qui donne du fil à retordre au lecteur. le doute. Voilà de quoi il nous imprègne de bout en bout. On hésite entre le prendre en pitié ou le détester. Il nous laisse perplexe à de nombreuses occasions. Il est réellement très difficile à saisir et, bien que frustrant, avouons que l'on prend grand plaisir à ne pas savoir que penser de cet homme.

Pour finir, j'ai adoré retrouver Falier qui m'a bien plus plu dans sa manière d'être que dans le premier épisode. Même s'il ne semble pas en grande forme physique, son esprit est bien présent et il semble avoir un peu plus de jugeote. Pas trop non plus, puisque j'ai quand même eu envie à plusieurs reprises de lui crier dessus puisqu'il rejetait à mon sens l'évidence (qui en fait n'était peut être pas évident, ou peut-être que si, on ne sait plus !).

En bref, La Fureur du Prince est une excellente suite à L'Insigne du Boiteux et j'espère réellement ne pas en avoir totalement terminé avec tous ces personnages que j'ai appris à aimer. Bien que le Prince soit bien moins sur le devant de la scène que le premier roman, l'angoisse monte tout de même d'un cran. Suspens, retournements de situations et frayeurs garantis !
Lien : http://www.casscrouton.fr/la..
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