Thierry Berlanda offre avec La Fureur du Prince une suite grandiose à L'Insigne du Boiteux. Merci !
-Je reste quand même sur mes positions aussi, parce que les partisans de la psychiatrie carcérale traditionnelle sont forcément dans l'erreur. Et ils sont dans l'erreur, parce que la civilisation et la démocratie vont partout de pair avec une amélioration de la condition des malades, y compris s'ils sont auteurs d'homicides, et même de meurtres monstrueux. Et je suis convaincue que cette amélioration de leur condition est dans l'intérêt même de la société tout entière. Ou alors, si la doctrine des modernes est erronée, il faut admettre que la civilisation et la démocratie le sont aussi, et par essence.
Parce que la psychiatrie de boucher, ou même d'électriciens, c'est dans les dictatures qu'on la pratique encore ! Vous savez, quand un pays commence à renvoyer ses fous en prison ou au poteau ou au bûcher, c'est toujours un signe de régression morale, puis de perversion politique, et enfin de délitement social, qui finit par abîmer l'ensemble des ses habitants.
- L’événement rare est ce qui n’arrive jamais…Sauf quand il arrive. Qu’est-ce à dire ? Un, que plus les systèmes de prévention des catastrophes sont sophistiqués, moins il arrive de catastrophes ; mais deux, que lorsqu’il en arrive une, alors les dommages qu’elle entraîne sont très supérieurs à ceux qui auraient résulté de catastrophes, j’allais dire ordinaires. Vous comprenez ?
-Bien sûr. Simplement, votre événement rare, il faut tout de même qu’il soit possible. Or tout n’est pas possible. S’évader de cette unité de soins, par exemple, est rigoureusement inconcevable.
Le nommé Lartigue est trop tendre et son patron, Calvet, un imbécile. Comme beaucoup d'imbéciles, il ignore d'ailleurs qu'il l'est, ce qui de surcroît en fait un con !