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Critique de Bazart


Bazart
10 décembre 2011
J'apprécie l'acteur, au jeu fin et complexe, j'aime également l'homme, qui squatte souvent les plateaux télé, et qui apparait tres loquace. Homme de convictions et d'engagements, à la fois fort et fragile, parfois un peu de mauvaise foi et tétu, et malgré une tendance au narcissisme, Berling garde une part de mystère, bref, parait assez proche de la plupart des personnages qu'il a incarné sur grand écran.
Cette personnalité que l'on devine, elle transparait de manière encore plus forte dans le premier roman qu'il a écrit (en collaboration avec Sophie Blandinières, dont je viens d'achever la lecture.

Le titre, emprunté à Albert Camus situe précisemment le contexte du récit. Berling part du jour de l'enterrement de sa mère pour faire une recherche introspective de ses origines, les siennes, mais aussi celle de sa mère, Nadia, née au Maroc dans une famille où la violence paternelle est prégnante. Et en reconstituant le fil de la vie de sa mère, Berling va réussir à mieux comprendre cette mère, à la personnalité si difficile et qui a fait énormément souffrir ses 6 enfants.

La mère de Charles Berling est psychologiquement instable, mais l'adjectif " folle" ne sera prononcé que lors d'un passage trés marquant, le plus fort de son ouvrage, lorsque dans un spectacle que joue Berling seul sur scène lors du festival d'Avignon, il se voit apostropher par sa mère devant tous les autres spectateurs ébahis, et pensant être tombés sur une comparse de l'acteur. Evidemment, on ne peut accepter la folie de sa propre mère, on peut agréer celles des gens extérieurs à nous, pas de celle qui nous a élevé et qu'on a toujours connu avec ses sautes d'humeur et ses névroses.

Tout n'est pas forcément du même niveau dans son témoignage, et certains chapitres nous laissent un peu avec un sentiment d'être un peu voyeuriste. Comme dans toute confession aussi intime, il faut réussir à toucher à l'universel, et Berling n'y parvient pas toujours.

Mais malgré ces réserves, le livre permet de mieux appréhender les quelques félures qui traversent parfois le regard si perçant de ce si précieux comédien, devenu hélas de plus en plus rare sur les écrans de cinéma.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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