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EAN : 9782081277526
179 pages
Flammarion (21/09/2011)
3.12/5   36 notes
Résumé :

Elle est l'enfant unique d'un couple qui se déchire : Nadia grandit dans l'odeur de poudre et de feu. Entre Gaston, le père tyrannique et violent, et Fernande, la mère adorée, opprimée, qui lutte pour s'émanciper, la petite Française du Maroc souffre jusque dans sa chair. Cette enfant de Meknès, devenue une femme en morceaux, c'est la mère de Charles Berling. Aujourd'hui, elle est morte. Mais elle revit sous la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En saisissant ce livre, je ne m'attendais pas du tout à ce genre de lecture, mais curieuse je l'ai pris.... pour voir... Et je ne regrette absolument pas mon choix. Je suis troublée, émue par ce récit et conquise par l'écriture. Une belle découverte. Un excellent récit. Un bon livre.
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« Aujourd'hui, maman est morte »
Une phrase qui ne nous est pas inconnue.
Charles Berling l'emprunte à Camus pour nous parler de sa mère ?
Sa mère qui vient de mourir et le laisse en proie à ses souvenirs, aux souvenirs de sa mère, à sa vie, à la vie de sa mère.
Le Maroc appartient à la vie de sa mère.
Elle y a passé son enfance, et là-bas est caché un lourd secret de famille.
Je comprends le besoin qu'il ait eu d'écrire ce livre.
Malheureusement, j'ai trouvé tout un peu trop décousu et l'émotion n'était pas au rendez-vous pour moi.
Pourtant, ce n'est pas mal écrit, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour être vraiment en empathie.
Ou alors, ce n'est pas assez complet.
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J'apprécie l'acteur, au jeu fin et complexe, j'aime également l'homme, qui squatte souvent les plateaux télé, et qui apparait tres loquace. Homme de convictions et d'engagements, à la fois fort et fragile, parfois un peu de mauvaise foi et tétu, et malgré une tendance au narcissisme, Berling garde une part de mystère, bref, parait assez proche de la plupart des personnages qu'il a incarné sur grand écran.
Cette personnalité que l'on devine, elle transparait de manière encore plus forte dans le premier roman qu'il a écrit (en collaboration avec Sophie Blandinières, dont je viens d'achever la lecture.

Le titre, emprunté à Albert Camus situe précisemment le contexte du récit. Berling part du jour de l'enterrement de sa mère pour faire une recherche introspective de ses origines, les siennes, mais aussi celle de sa mère, Nadia, née au Maroc dans une famille où la violence paternelle est prégnante. Et en reconstituant le fil de la vie de sa mère, Berling va réussir à mieux comprendre cette mère, à la personnalité si difficile et qui a fait énormément souffrir ses 6 enfants.

La mère de Charles Berling est psychologiquement instable, mais l'adjectif " folle" ne sera prononcé que lors d'un passage trés marquant, le plus fort de son ouvrage, lorsque dans un spectacle que joue Berling seul sur scène lors du festival d'Avignon, il se voit apostropher par sa mère devant tous les autres spectateurs ébahis, et pensant être tombés sur une comparse de l'acteur. Evidemment, on ne peut accepter la folie de sa propre mère, on peut agréer celles des gens extérieurs à nous, pas de celle qui nous a élevé et qu'on a toujours connu avec ses sautes d'humeur et ses névroses.

Tout n'est pas forcément du même niveau dans son témoignage, et certains chapitres nous laissent un peu avec un sentiment d'être un peu voyeuriste. Comme dans toute confession aussi intime, il faut réussir à toucher à l'universel, et Berling n'y parvient pas toujours.

Mais malgré ces réserves, le livre permet de mieux appréhender les quelques félures qui traversent parfois le regard si perçant de ce si précieux comédien, devenu hélas de plus en plus rare sur les écrans de cinéma.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'homme acteur, comédien me plait, j'aime sa voix, ses prises de position quand on lui donne la parole, j'aime sa bonne bouille ... Aujourd'hui, sa maman est morte.

Elle a elle-même écrit, quand elle avait 60 ans, un livre qu'elle n'a pas publié mais qu'elle a confié à ses 6 enfants, un livre la racontant.

Ses souvenirs d'enfance, au Maroc, entre Gaston, son père tyrannique, Germaine, sa mère fantasque, qui pouvait être adorable avec elle mais qui subissait la pression de son mari et n'était par conséquent pas toujours la mère idéale.
Kaddour, l'homme à tout faire, le fidèle serviteur de la famille.

Se basant sur ses souvenirs à lui, ceux de sa mère, entrecoupant son texte de tranche de vie actuelle, Charles Berling nous livre, à 4 mains avec Sophie Blandinières, un texte sympathique, qui se lit facilement mais n'apporte pas d'émotions particulières ni de souvenirs impérissables.
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Un joli livre empreint d'émotions, de tendresse, de lucidité et de clairvoyance sur un être aimé : la mère.
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critiques presse (1)
LeFigaro
14 octobre 2011
Dans ce livre qui révèle la vie de sa mère, il a su avec des mots simples, articulés avec grâce, faire revivre la peine immense qu'il ressentit alors. Un beau travail d'écriture pour celui qui n'était jusqu'alors qu'un comédien doué, étiqueté touche-à-tout.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je reste longtemps assis dans le temple de Bacchus, me laissant aller à la paix qui m'envahit. De la mosquée voisine, le chant du muezzin résonne. Je m'étonne que Rif, accroupi en contrebas à l'entrée du temple, ne se prosterne pas. Mais pourquoi aurait-il fait sa prière? Je ne l'ai jamais vu la faire.
Je m'éloigne pour contourner le bâtiment, profitant encore du soleil chaud de l'après-midi qui donne à ces formes du passé des reflets vivants. Je prends plaisir à m'arrêter, à ne plus bouger, à caresser la pierre, à jouer de l'ombre et de la lumière, dans ce décor lunaire de blocs effondrés.
Ce doit être comme ça, la fin du monde, quelques pierres oubliées, rien de plus. Ou, comme l'image que Jean Eustache évoquait dans son film La Maman et la Putain, une autoroute abandonnée, éventrée et pleine de trous.
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Il fait extrêmement beau, le ciel est dégagé. Par le hublot, je peux maintenant apercevoir la baie de Toulon. Je ne m'attendais pas à voir la ville de mon enfance, il a suffi que je tourne la tête vers l'extérieur pour qu'elle s'offre à mon regard. Les moutons, ces écumes que l'on peut discerner en petites formes blanches sur le bleu de la mer, disent que le mistral est en train de souffler. C'est un vent violent et froid, que le Nord envoie quand il jalouse la belle chaleur du Sud.
Une profonde mélancolie s'est abattue sur moi, je me perds dans la contemplation du rivage tout en bas. Ma vie est suspendue entre ces deux rives où le soleil décline.
Je vole vers Tunis.
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Nous volons toujours au-dessus de la Méditerranée. La Corse et la Sardaigne apparaissent, se détachant nettement au travers du hublot.
Les terres ocre qui se dessinent en contrebas commencent à trouver leurs ombres comme le soleil décline.
Je suis un grain de poussière poussé par le vent au-dessus de cette vaste étendue bleue d'où émergent des reliefs rouges. Je me sens mieux.
Je regarde le bleu profond grêlé d'écumes blanches qui défile sous l'avion et je sais tous les rêves que cette mer a portés et engloutis.
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Fernande travaille comme un chien et endosse de lourdes responsabilités dont elle n'a pas les avantages : elle n'a aucun droit légal sur le garage, qui appartient totalement à Gaston.
La situation, inique, ne choque pas dans le Maroc des années trente. Les femmes naissent pour être épouses et se contenter des droits que leur mari leur donne.
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Nous l'avons enterrée hier. Tout me lâche aujourd'hui, mes jambes sont faibles, mon esprit au zéro. C'était une bataille perdue d'avance.
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Videos de Charles Berling (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Berling
Dans un court texte au style magistral, Mathieu Belezi revient sur le destin d'une poignée de colons lors de la conquête française de l'Algérie. En faisant alterner deux récits – deux cris –, celui de Séraphine, jeune mère de famille pauvre venue s'installer dans une concession agricole, et celui d'un soldat embarqué dans une escalade de violence, c'est tout le tragique de cette campagne coloniale que l'auteur nous dépeint. La rudesse de la vie des colons, la barbarie de la colonisation, la perte d'humanité, les destins brisés sont donnés à entendre par une écriture féroce et visuelle, à la rythmique puissante. Des voix qui seront, à l'occasion de cette lecture, portées par celle du comédien Charles Berling, lecteur et admirateur de l'oeuvre de Mathieu Belezi. La lecture sera suivie d'un entretien avec l'auteur.
Mathieu Belezi a construit une oeuvre romanesque d'une grande densité, depuis son premier roman le Petit Roi (Phébus, 1998) jusqu'à Attaquer la terre et le soleil (Le Tripode, prix littéraire le Monde 2022), en passant par une trilogie algérienne avec C'était notre terre (Albin Michel, 2008), Les vieux fous et Un faux pas dans la vie d'Emma Picard (Flammarion, 2011 et 2015).
Charles Berling est acteur, metteur en scène, réalisateur, producteur et directeur de théâtre à la carrière théâtrale et cinématographique prolifique. Il se fait connaître du grand public par les films Nelly et Monsieur Arnaud de Claude Sautet (1995) et Ridicule de Patrice Leconte (1996).
Retrouvez notre dossier "Effractions 2023" sur notre webmagazine Balises : https://balises.bpi.fr/dossier/effractions-2023/ Retrouvez toute la programmation du festival sur le site d'Effractions : https://effractions.bpi.fr/
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