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Critique de HORUSFONCK


Voilà.
Je viens de passer quelques deux cents pages intrigantes en compagnie deLa Taupe.
Kenneth Bernard nous promène ans une sorte de monde des limites.
Au gré des souvenirs et impressions du héros , nous apparaît une ville étrange en train de s'éteindre. Il m'a semblé évoluer un peu dans les pages de Jacques Sternberg, accommodées d'un zeste de Brazil et d'un soupçon de Robbe -Grillet...
Le littoral et ces inquiétants goéland ressemble à une fin du monde qui traîne en longueur, où -paradoxalement- La Taupe et ses compagnons Manchots trouvent une exaltation pleine de vitalité.
Ah! Ces cris des goélands...
La Taupe rencontre des personnages parfois déplaisants ou hostiles... Comme dans un rêve qui n'est pas vraiment un cauchemar et duquel on a du mal à s'extirper, la situation du héros se délite et s'embourbe dans des situations aussi grotesques qu'inquiétantes. Les menaces sont voilées, et l'on se demande si elles ne ressortent pas plus de l'imagination dégradée de la Taupe que d'une réalité effective.
Le livre est tout de même éclairé par le touchant souvenir que La Taupe garde de son fils lorsque celui-ci était un enfant. Aussi, de ce spectacle à la fois grandiose et dérisoire "Goélands argentés à l'aube", fruit d'un partage créatif du club primitif des Manchots... Ou encore cette déchirante réminiscence sur un artiste de rue disparu.

Le livre de Kenneth Bernard, une fois refermé, ne me laissera pas tranquille.
Hanté, j'y reviendrai faire un tour.

Un mot, sur l'objet-livre.
La mise en page est fort agréable, avec des têtes de chapitres très graphiquement sobres et léchées.
Connaissant Marc-Antoine Mathieu, il n'est pas surprenant que l'auteur des aventures de Julius-Corentin Acquefacques ait illustré la couverture.

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