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Citations sur Le rêve chinois (11)

Avec les situationnistes on criait:
"Ne travaillez jamais! "
On cherchait l'épanouissement personnel, on aimait le risque, l'aventure.
Il fallait que le monde bouge.
Que la vie soit à la hauteur de nos rêves.
On ignorait le stress, l'anxiété, tous les "principes de précaution"...On n'avait peur de rien !
A dix-huit ans on ne pensait pas à la retraite. Il était évident que nous, on ne serait jamais vieux, raisonnables, encagés, piégés !
(...) La pauvreté n'était pas un problème. On ne se sentait pas pauvre, on vivait légèrement, naturellement, comme les oiseaux.
Cette pauvreté-là est devenue impossible.
Le capitalisme a gagné. l'argent, partout, a gagné. (p. 22)
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Vraiment la souffrance est une drôle de bête en Chine. Noire, opaque, malfaisante.
On se débat entre ses griffes, étonné après l'assaut d'être en vie.
En Occident, la souffrance est claire, féroce aussi, mais franche aussi. Peut-être parce qu'on peut la partager, se confier, lui ôter ainsi de la malignité, de la force.
L'autre existe, soutient, aide...

Aujourd'hui on s'étonne de ma bonne humeur constante, de la tranquillité, voire de l'humour que je montre dans ma misère.
jamais une plainte !
La Chine m'a formée...Déformée, reformée...Comme un bonsaï. Quel travail ! (p. 86)
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Il y a le meilleur et il y avait le pire, je l'ai dit.
Les aspects positifs, le meilleur, ne me rendaient pas aveugle sur le pire du système socialiste.
Dans -Automne chinois- j'ai dit la persécution. Dans -Une Etrangère à Pékin-, les crimes de la révolution culturelle, l'absence de liberté. Dans -Un amour de Tian An Men- je tiens la chronique, jour après jour, de la grande espérance brisée. On ne peut m'accuser d'être une inconditionnelle. (p. 82)
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1ère partie
Chair à papier, suite

Et pour l'écrivain, pas d'indemnités de chômage !
Là, c'est la peur, on crève de peur.
-Tu n'as jamais travaillé ?
Quand tu touches le fond, il y a toujours quelqu'un pour te dire qu'il faut "travailler", alors que quand un livre "marche", comme c'est curieux, le même admet qu'on a "travaillé". Le travail sur le livre n'a pourtant rien à voir avec le chiffre des ventes ! Avant leur entrée en capitalisme, les Chinois l'avaient compris. Quand l'écrivain amateur devenait un écrivain "professionnel", c'est-à-dire qu'il quittait son ancien métier pour devenir un écrivain à part entière, on continuait à lui donner un salaire, que sa production littéraire se vende ou non. Il n'y a pas de honte à être un salarié. La honte, c'est d'avoir faim, qu'on vous laisse avoir faim. (p. 20)
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Si j'ai été maoïste, c'est bien avec au coeur ce désir de rebâtir le monde !
L'ami chinois, dans le silence, répète la question :
-Tu ne crois pas qu'on t'a utilisée ?
Je réponds sans hésiter, un peu peinée qu'il me la pose :
-La Chine m'a tout pris mais aussi tout donné, ce fut un vrai échange.
-Alors, tout est bien. (p. 79)
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Bref, grâce à mon père (bien que je supporte pas la vue du sang) rien ne me bouleverse autant que toutes les belles actions héroïques du monde entier, même, surtout, pour de grandes causes perdues ! (p. 54)
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J'avais vécu mon enfance et mon adolescence , dans les bras de la mort...A regarder jour après jour mon père, ma mère, survivre vieux, cancéreux...Sortez vos mouchoirs ! Je n'imagine pas de jeunes années plus effroyablement tristes. Il m'arrive encore, des décennies plus tard, d'entendre le bruit de la balle que mon père, pour en finir plus vite, s'est tirée dans la bouche. Le pire, il s'est raté ! Pendant plus d'un mois, je l'ai regardé mourir...J'avais dix-sept ans.
C'est l'engagement, la militance qui plus tard m'ont redonné la vie. Qui m'ont fait découvrir "les autres" (...)
Merci Mao !
Refaire le monde, changer la vie : l'Histoire, alors montrait que c'était possible. Je me suis engouffrée dans l'histoire...C'est une chance, quand l'Histoire s'ouvre, ouvre les bras. Faut pas la rater ! (p. 46)
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Dire la vérité même si elle va à l'encontre de ce qu'il faut penser aujourd'hui !
Les plus immenses, les plus belles années de ma vie, je les ai vécues là-bas, à Pékin, en Chine communiste.
Je ne renie rien, je ne suis pas une gauchiste honteuse. Les gauchistes repentis, repentants, me font gerber. Pauvres types opportunistes, sans honneur, misérables ! En chine on appelle ça des chiens couchants. (...)
Que le monde me donne raison ou tort selon qu'il bouge dans un sens ou l'autre, je crois à la pureté de l'intention, l'accord avec la conscience. (p. 47)
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Dire en Chine, c'est déflorer, trahir.
Finir le sens.
On parle mieux en se taisant, ou en disant "à côté des mots".
-Il faut toujours laisser une petite ouverture. Les Occidentaux, en disant tout, ferment complètement la boîte. (p. 85)
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Yiming reste un chinois de la tradition.
En Chine, la passion se dompte. Il ne comprend pas la passion romantique de l'Occident, le sombre éclat de la passion romantique d, avec toutes les splendeurs de la souffrance-jouissance héritée du christianisme...Nous aimons un dieu d'amour, le sentiment d'amour, permis ou défendu, rayonne en Occident de beauté, de puissance. Là, les cultures s'opposent ! Lointain ! Inaccessible, le Tao fait tourner les mondes dans une froideur étincelante, une harmonie glacée. La morale, les grandes vertus, la tradition confucéenne guident les êtres sur leur chemin de vie. D'abord il y a la loi, la règle. Et l'homme plus fort que ses passions, maître de ses sentiments, plie !
C'est l'idéal à atteindre.
Yiming:
-Ton amant est coupable. Il ne devrait pas céder à cet amour sans issue, il ne devait pas t'entraîner dans cette aventure.
Sans issue, oui. Alors un Chinois ne pouvait pas divorcer pour épouser une étrangère ! (p. 115)
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