Sauvages

J'ai beaucoup aimé lire ce roman, à la fois sombre et lumineux. le lecteur suit Jonas, 16 ans, un natif Indien enfermé dans un camps d'éducation pour les enfants indiens, les “sauvages”, au Canada. On y découvre l'horreur du quotidien, entre humiliations, coups, enfermements et autres formes de violences. L'amitié progressive de Jonas avec Gabriel était très touchante, montrant deux hommes dont les clans ennemis devraient se détester qui parviennent pourtant à surmonter leurs différends face à l'adversité. Dans la deuxième partie du roman, la liberté de Jonas se fait agréablement ressentir, prouvant qu'ils ne sont pas parvenus à tuer l'indien en lui. J'ai bien aimé la plume.
En revanche, certains aspects de leur course poursuite s'apparentaient parfois un peu trop à des “deus ex machina” : une meute de loup vient les sauver au moment opportun (surprise, c'est l'animal totem de son clan), sans compter qu'ils restent très longtemps sans manger en pleine forêt gelée ? Comment survivre dans le grand froid du Canada au vu des conditions dépeintes (pluie violente) ?