Sept jours pour survivre

Comment Nita aurait-elle pu imaginer qu'elle ne soufflerait pas ses 13 bougies en famille le soir de son anniversaire ? Comment aurait-elle pu imaginer qu'elle se retrouverait aux mains d'un inconnu, prisonnière dans une cabane isolée au coeur du glaçant hiver québécois ? La course contre la montre commence, effroyablement angoissante, et l'intrigue dessine, tambour battant d'une part les ressources que Nita puise en elle, la mise en scène macabre du kidnappeur et d'autre part les minces indices collectés par les enquêteurs vite persuadés d'avoir affaire à un crime rituel, en lien avec l'origine amérindienne de la jeune fille . Au fil des pages les personnages s'affinent et se révèlent dans leurs failles, leurs doutes ou leur courage et l'étau se resserre.
Au delà du thriller diablement efficace, Nathalie Bernard immerge son lecteur dans une réalité sociale méconnue du Canada et montre combien le racisme ordinaire envers la population amérindienne est toujours vivace au point que "naître femme et autochtone , c'est avoir six fois plus de risques de mourir assassinée qu'une non-autochtone". Sont évoqués aussi les sordides pensionnats qui ont servis jusque dans les années 1990 au Québec à forcer l'acculturation de milliers de jeunes indiens dans lesquels on s'efforçait de "tuer l'indien en eux". Une violence à l'oeuvre, institutionnelle celle-là, qui n'est pas sans laisser des traces...

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