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Critique de Dirlandaise


Thomas Bernhard raconte ses années d'internat à Salzbourg. Il décrit cette période de sa vie comme un véritable enfer et se juge persécuté par ses professeurs et ses camarades de lycée. Il y va d'une charge virulente envers les établissements scolaires et les institutions religieuses. Sa ville constitue pour lui un milieu de vie destructeur et il endure mille souffrances morales et physiques. Il est hanté par l'idée du suicide sans jamais passer à l'acte. Comme toujours, son grand-père constitue la seule référence acceptable et son admiration pour le vieil homme le sauve du désespoir et de la folie. Il raconte aussi les dégâts engendrés par les bombardements américains sur la ville et la terreur des habitants réfugiés dans les abris antiaériens souvent mortels en raison du manque d'air pur et de salubrité. L'adolescent se familiarise avec la mort et la souffrance des autres. Il décrit aussi les années d'après-guerre alors que la population meurt littéralement de faim dans les rues de la ville.

Un livre très dur écrit par un être aigri, habité d'une immense rancune envers ses géniteurs qui l'ont mis au monde dans cet enfer qu'est pour lui la communauté autrichienne et surtout salzbourgeoise.

Comme d'habitude, Thomas Bernhard écrit sans aucun paragraphe ni chapitre. C'est une longue plainte, un cri de souffrance qui révèle au lecteur l'âme d'un enfant sensible marqué par la bassesse humaine, la folie nationale-socialiste et la violence de la guerre.

Bon livre mais assez déprimant à la longue. J'étais un peu lassée de son apitoiement sur lui-même. Je poursuis la lecture de cet auteur cependant car je le trouve fascinant malgré tout.
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