AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cigale17


Un bref roman étrange et déroutant pour la lectrice que je suis. J'avais sincèrement apprécié Comme des bêtes, mais j'ai du mal à donner un avis tranché sur C'est plus beau Là-bas. Dans un long monologue qu'il s'adresse à lui-même, « Tu » tente de comprendre ce qui lui est arrivé. Il a été kidnappé, puis il s'est retrouvé enfermé dans un hangar avec un millier d'autres personnes. Il ne sait pas pourquoi, il ne cesse de se demander ce qui lui a valu cet internement, il répugne à interroger les autres, se referme sur lui-même, s'interroge sur son attitude… le lecteur, s'il a eu la bonne idée de ne pas lire la quatrième de couverture, devra attendre la moitié de cette brève dystopie pour découvrir ce qui est peut-être un élément de réponse. Peut-être, ou peut-être pas, finalement… Ma perplexité a continué jusqu'à la fin, et plus encore.
***
J'ai beau avoir attendu quelques jours avant d'attaquer cette chronique, j'ai beau avoir lu 3 critiques de Babéliotes (5, 4, et 2 étoiles), je suis toujours aussi désemparée pour parler de ce roman de Violaine Bérot. Je ne sais que penser de cet universitaire habituellement sûr de lui, mais adoptant souvent une attitude victimaire, charismatique, admiré par ses étudiants, qui s'interroge sur lui-même d'abord, puis sur ce qu'il professait jusque-là. L'aurait-on pris au pied de la lettre ? voulait-il vraiment de la société qu'il a imaginée et prônée ? le roman pose une foule de questions sur la politique, l'organisation de la société, sur une évolution souhaitable, sur les théoriciens, sur la jeunesse et son rôle, sur le couple, l'amour, etc., sans apporter de réponse (heureusement !) et sans satisfaire les interrogations du lecteur : le rôle et le sort de l'accompagnateur ? la présence de l'épouse ? la défection du narrateur ? Je reste perplexe… Mais il y a l'écriture de Violaine Bérot, précise, incisive, poétique parfois (pendant la marche forcée, entre autres), toujours superbe. Tu te demandes pourquoi tous les paragraphes commencent par une minuscule après l'alinéa. Tous, sauf le très étrange, très étonnant et très inattendu avant-dernier paragraphe, présenté sans alinéa et avec une majuscule…
Commenter  J’apprécie          342



Ont apprécié cette critique (34)voir plus




{* *}