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Critique de umezzu


umezzu
26 septembre 2020
Cotton Malone, le héros récurrent de Steve Berry, ex-agent d'une agence de renseignement américaine, la division Magellan, est engagé par les services secrets britanniques pour retrouver quelques lettres issues de la correspondance entre Churchill et Mussolini, que le dictateur aurait emmené avec lui lors de sa fuite finale dans le nord de l'Italie. Mussolini aurait espéré négocier leur contenu contre un traitement de faveur par les britanniques.
Dans le même temps, Luke Daniels, le jeunot de la division Magellan, est envoyé à Malte surveiller les activités d'un cardinal maltais obscur, Kastor Gallo, mis à l'écart par le pape qui vient juste de décéder. Gallo a rendez-vous avec un mystérieux personnage.

Berry introduit dans son récit (pour le passé) Mussolini, Napoléon et les anciens grands maîtres de ce qui est aujourd'hui l'Ordre de Malte. Un ordre souverain héritier des croisades (les Hospitaliers), enrichi par la chute des Templiers et ayant lutté pendant des siècles contre la pression musulmane en Méditerranée orientale. Ils ont laissé une trace marquante à Malte.
L'auteur y ajoute une confrérie secrète au sein même de l'ordre de Malte, les services secrets du Vatican, ceux de Malte, le MI6, et, évidemment, les agents secrets américains (les meilleurs, les plus forts, les plus…).

Pour le reste, Berry ressort ses mêmes habitudes de construction d'une intrigue : quelques extrémistes manipulés, des traîtres apparents qui n'en sont peut-être pas - quoique ?, des alliés qui trahissent - mais non, ils font semblant, mais si finalement, mais non, mais si…
Le procédé est lourd ; le lecteur des livres précédents de Berry le voit venir des pages avant les basculements successifs de l'intrigue. Si Berry croit balader le lecteur avec ce type de revirements et l'hécatombe de morts gratuits qui l'accompagne, c'est un peu raté.
Les lieux décrits manquent de personnalité. Dommage, car l'auteur propose une visite complète de Malte : rochers, tours de guets, palais et églises. Je me suis surpris à consulter internet pour donner vie à ces décors que Berry décrit d'une façon bien terne.
Quant au grand secret soigneusement dissimulé par l'Église depuis des siècles, il est assez décevant.
Comme d'habitude toutefois, Berry respecte son lectorat en expliquant dans une note finale ce qui relève de la fiction et les bases historiques réelles qui l'ont inspiré. le côté divertissement est là, quoiqu'un peu (trop) léger, et les références au passé sont utilisées au mieux.
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