Guilio Mazarini, d'origine sociale modeste, a été élevé avec les enfants de la famille Colonna à Rome, ce qui lui a permis d'accéder à la même éducation qu'eux. Son rôle, en tant que diplomate pour la délégation papale lors de la guerre de succession de Mantoue en 1627-1630 l'a fait remarquer de toutes les parties et notamment de Richelieu. C'est d'ailleurs à Richelieu que Mazarin doit son arrivée dans les cercles du pouvoir autour de Louis XIII. Cardinal en 1641, il va progressivement s'imposer comme le successeur de Richelieu après son décès et est choisi comme parrain du futur
Louis XIV. C'est pendant la minorité de
Louis XIV que Mazarin va montrer toute son intelligence tactique. Prenant sur lui toutes les critiques lors de la Fronde, il n'aura cesse en liaison avec Anne d'Autriche mère du jeune roi, de préserver le pouvoir royal, tout en composant avec les circonstances. Là où Richelieu usait de l'autorité royale et n'hésitait pas à faire régner l'ordre royal par des condamnations à mort ou des guerres sanglantes, Mazarin préféra toujours louvoyer et éviter le conflit. Écarté plusieurs fois, revenu à chaque fois, il a grandement contribué à instaurer dans l'esprit de
Louis XIV l'idée de monarchie absolue. Certains font de ses relations avec Anne d'Autriche une liaison, il est plus vraisemblable que ces deux êtres s'appréciaient et se faisaient mutuellement confiance, ce qui explique leur grande complicité. Grand collectionneur d'art, il s'est enrichi grâce à ses revenus ecclésiastiques mais a aussi permis la présence en France de certaines oeuvres majeures.
Comme d'habitude avec
Simone Bertière, cette biographie est limpide, d'une lecture des plus agréables et permet de mieux cerner l'homme au delà du personnage historique.
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