J'avoue être totalement
passé à côté de l'oeuvre de
Beckett. J'ai le vague souvenir d'avoir vu il y a longtemps (probablement sur le petit écran) l'une de ses pièces, "
Oh les beaux jours" , qui narre les élucubrations d'une dame d'un certain âge enterrée dans le sable jusqu'au cou et affublée d'une ombrelle, pièce qui m'avait semblé assez tartouille, pour tout dire. Eh bien, en dépit de mes préventions, le livre de
Maylis Besserie m'a paru plutôt original. Un auteur qui se met dans la peau d'un de ses aînés, ce n'est
pas fondamentalement nouveau. Or, la peinture de cette homme en fin de vie sonne juste, elle a d'ailleurs fait écho, au moment de ma lecture, aux événements survenus en temps de confinement dans nos maisons de retraite (ou Ehpad, en langage chic). Plusieurs
passages sur la vie de l'écrivain irlandais nécessitent une consultation de Wikipedia pour le non initié, ils ne m'ont
pas semblé nuire pour autant à la lecture de l'ouvrage. Et puis surtout, on découvre le style très singulier de
Maylis Besserie, à la fois dense et coloré, qui invite à suivre de près cet auteur (ou de cette auteure, si ces dames y tiennent...) à qui les jurés Goncourt ont attribué à juste titre leur prix du premier roman. Bref, une découverte.
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