« Souvent la vie se décide sur presque rien, une rencontre, une opportunité, une paresse. » L'Intercités no 5789 va bientôt partir, avec à son bord des gens comme il y en a tant, inconscients de ce qui se prépare, en l'occurrence la mort pour certains d'entre eux, selon ce qui nous est annoncé dès le départ par un narrateur omniscient, qui nous invite à entrer dans un wagon à leur suite, et il s'avère que c'est celui-là, et à faire brièvement leur connaissance, à l'instar des relations éphémères que vont nouer le temps d'une nuit ces compagnons de voyage, ou d'infortune...
Philippe Besson, qui manifeste à travers son écriture beaucoup d'empathie envers ses personnages, suscitant par le fait même la nôtre, questionne nos croyances quant à ce qui nous échappe – est-ce le fait de la fatalité ou du hasard ? -, et nous rappelle, le temps d'un déplacement de nuit, la fragilité de l'existence. J'ai bien aimé ce roman, efficace et addictif, que j'ai lu d'une traite.
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