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3,9

sur 2696 notes
Après m'avoir bouleversé avec son excellent roman autobiographique « Arrête avec tes mensonges », Philippe Besson profite de cette rentrée littéraire 2022 pour m'inviter à bord d'un train de nuit entre Paris et Briançon.

A bord de l'Intercités de nuit n°5789, il fait tout d'abord les présentations : un médecin, une mère de famille, un hockeyeur, un VRP, un couple de sexagénaires retraités et une bande de cinq étudiants… sans oublier de mentionner un certain Giovanni Messina, qu'il présentera plus tard. Il annonce également d'entrée de jeu que tous les personnages n'arriveront pas vivant à destination. Ne sachant pas trop si je vais assister à un remake du crime de l'Orient- Express d'Agatha Christie, je décide de monter à bord…

Me voilà au coeur d'un huis-clos, entouré de personnages que rien ne relie et filant vers les montagnes alpines à bord d'un train-couchettes plutôt désuet. Étonnamment, cette ambiance nocturne, combiné à la difficulté de trouver le sommeil, semble inciter les gens à faire connaissance, à nouer des liens, voire même à se confier et à partager quelques secrets. Allez hop, je m'installe confortablement, j'enlève mes chaussures et j'allonge mes jambes sur la banquette… merci de m'avoir invité Philippe, je suis très bien là !

Philippe Besson a l'art de brosser des personnages attachants et de décortiquer leurs sentiments avec minutie. Au fil d'échanges profondément humains il met ses personnages à nu, tout en soulignant la fragilité de nos vies en abordant les thèmes de la fatalité et du hasard. Au-delà du suspense qui nous maintient éveillé durant tout le trajet, tout en nous tenant en haleine jusqu'à la dernière seconde, l'auteur nous oblige à faire le deuil de certains passagers, transformant ce qui s'annonçait être un bon polar…en petit coup de coeur émouvant !
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Ils sont une dizaine d'inconnus, que les hasards de la vie ont réunis dans la même voiture du train de nuit Paris-Briançon. le temps de traverser la France endormie, le huis clos crée quelques proximités, et les conversations prennent d'autant plus facilement un tour personnel qu'elles n'auront pas de lendemain. Se révèlent ainsi brièvement différentes trajectoires de vie, chacune marquée par les maux ordinaires de notre époque. Personne ne se doute alors que certaines d'entre elles vont bientôt s'interrompre tragiquement, avant même d'arriver à destination...


Hasard ou fatalité, il suffit de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment pour que le destin bascule. Alors quand se produit une catastrophe, l'on ne peut songer qu'avec un certain trouble à l'enchaînement de circonstances qui a mené les acteurs, parfois tout à fait incidemment, sur le théâtre de leur drame. L'auteur nous ayant prévenu d'entrée de jeu que la mort est montée à bord de ce train, c'est donc tout à la fois suspendu au développement du récit et étreint par anticipation d'un sentiment d'impuissance désolée, que l'on fait connaissance avec une poignée d'inconnus ordinaires, des gens comme vous et moi emportés sur le fleuve banalement si peu tranquille de leur existence. Entre préoccupations diverses, notamment familiales et professionnelles, mille violences, petites et grandes, viennent perturber le cours de ces vies, empoisonnant ce qu'il conviendrait pourtant d'en apprécier chaque minute, tant le temps nous est compté et tant tout cela, au final, ne tient qu'à un fil.


Parmi ces destins bientôt brisés, il en est un qui va encore plus que les autres provoquer notre émotion, en tout cas qui semble à ce point tourmenter Philippe Besson qu'il resurgit ça et là dans son oeuvre, comme dans son récit autobiographique Arrête avec tes mensonges. Au-delà de la catastrophe et des réflexions désabusées qu'elle suscite en passant chez l'auteur, sur l'indécence d'une époque où tout est spectacle et où rumeurs et accusations se propagent plus vite que la lumière, le vrai coeur du drame est ce qui révolte le plus l'écrivain : la peur du rejet et le refus de soi-même qui empêchent encore tant d'homosexuels à assumer leur identité, et qui les enferment dans une existence intolérablement douloureuse. Face à l'implacable brièveté et aux inéluctables cruautés de la vie, quel plus grand gâchis que de s'empêcher de la vivre en la sacrifiant aux apparences et aux conventions, de la subir en se contraignant à en rester à jamais à la marge ?


Avec la justesse et la sobriété qui lui sont coutumières, Philippe Besson réussit dès les premières phrases à suspendre le lecteur à son récit, l'embarquant, à l'occasion du dramatique télescopage de quelques vies ordinaires, dans un émouvant plaidoyer pour le droit à être soi-même : la vie est bien trop fragile et bien trop fugitive pour, en plus, se la laisser voler !

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La voix de Simone Hérault susurre dans le haut-parleur, « Voie 7, le train Intercités n° 5789 à destination de Briançon, va partir. Prenez garde à la fermeture automatique des portes. Attention au départ. »
Il dessert les gares de la fuite, l'angoisse, la solitude, la haine, l'affirmation de soi, la quête d'identité, du hasard, et de la destinée. Terminus à 8h18 en gare d'un petit bonheur de lecture.

Alors, je suis montée en voiture comme Simone me l'avait si gentiment intimé pour un court voyage de 200 pages. Trop court mais fort agréable. D'ailleurs, je n'ai pas eu trop le temps de voir défiler le paysage. le paysage de toute façon, je n'aurais pas pu en voir grand-chose, car la spécificité de l'Intercités n°5789 est que c'est l'un des rares trains de nuit qui circule encore en France.
J'ai préféré discuter avec mes voisins, compagnons de voyage et d'infortune.
Compagnons de voyage qui m'ont permis de retrouver les souvenirs et des sensations d'enfance liées au train de nuit, la couchette inconfortable, le crissement des freins, les arrêts intempestifs en rase campagne. Compagnons qui se sont livrés à moi en toute franchise, sans les barrières qu'ils érigent habituellement méticuleusement autour d'eux.
Jeunes et moins jeunes vont oser se livrer à des inconnus. La nuit, la parole se libère, le train offre une parenthèse, un entre-deux propice aux confessions. Ne pas connaître l'interlocuteur amène à de nombreuses audaces dont on ne se serait pas cru capable en temps normal, exactement comme lorsque que dans un pays étranger, des choses s'avèrent plus faciles à dire dans une langue qui n'est pas maternelle, comme si les langues osaient enfin se délier de leurs secrets.
Pourquoi sont-ils à bord de ce train, qu'espèrent-ils de leur voyage ? Qui les attendra sur le quai à Briançon ? Y a aura-t-il même quelqu'un pour les attendre ?
Compagnons d'infortune, car contrairement à moi qui m'en suis miraculeusement tirée sans une égratignure, ce voyage ne s'est pas bien terminé pour tout le monde… car certains d'entre eux n'ont pas pris un billet pour Briançon, mais directement pour l'au-delà …
Cependant, savoir qui s'en sortira ou non, n'est pas l'essentiel à mes yeux, ce livre n'est pas un thriller, mais un voyage dans nos pensées, les virages, les décisions que nous prenons ou pas à certains moments de nos vies.
Dommage, je crois bien que vous avez loupé votre arrêt, trop le nez dans le bouquin, vous n'avez pas entendu la voix du contrôleur… Bon voyage à bord du Paris-Briançon ! J'espère que vous aussi vous ferez partie des vivants à l'arrivée …
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Un train de nuit est par nature un espace clos où tout le monde se retrouve embarqué pendant plusieurs heures comme dans un navire. Dans le roman de Philippe Besson, L'intercités n° 5789 n'échappe pas à la règle. Il est prévu pour 20h52 au départ de Paris et va desservir les gares de Valence, Crest, Die, Luc-en-Diois, Veynes, Gap, Chorges, Embrun, Mont-Dauphin-Guillestre, l'Argentière-les Ecrins et Briançon, son terminus, qu'il atteindra à 8h18 du matin.

On va faire la connaissance de onze personnes par petites touches de plus en plus précises au point de rentrer dans leur vie intime. Catherine et jean louis les retraités, Serge le représentant de commerce, Julia et ses deux enfants, Alexis le médecin, Victor le hockeyeur, Manon, Leïla, Hugo, Dylan et Enzo cinq amis étudiants. Et bon dieu qu'est-ce qu'ils vont devenir attachants ces personnages. Leur vérité à chacun va éclater en plein jour sans aucune fioriture, brut de pomme. Leur personnalité va être mise à nu au point qu'ils vont nous être aussi familiers que des amis de longue date. C'est cette intimité qui en fait l'élément fort de ce roman.

Philippe Besson avec son style direct et ses phrases simples, nous raconte des histoires banales tout en leur donnant une forte intensité. Il sait nous toucher là où ça fait mal en nous remémorant des situations déjà connues de nous lecteurs. C'est un magnifique faiseur de mémoire et remonteur de souvenirs. Les coïncidences, les concours de circonstances, les successions de décisions font que rien n'est fait et dû au hasard, ils devaient tous se rencontrer dans ce train de nuit. L'auteur nous embarque, nous prend par la main et nous le suivons sans arrière-pensée au rythme du balancement de ce train qui va nous emmener jusqu'au bout de la nuit, jusqu'au bout de la vie.

Si le style de Philippe Besson est simple, son rythme est vif. Les pages se tournent rapidement et le roman se lit plus vite que les onze heures nécessaires au Paris-Briançon pour effectuer son trajet. Il sait nous faire voyager. On retrouve les sensations et les habitudes de ces trains de nuit. de cette atmosphère feutrée et intime qui dévoile les manies et les passions des passagers. Ces voyages qui permettent aux gens de faire connaissance et d'échanger avec d'illustres inconnus. Et puis le roman bascule, le drame nous saisit brutalement et nous nous retrouvons à la merci du Destin. La mort va frapper sans distinction d'âge, de classe ou de sexe. Un roman qui va devenir dans sa deuxième partie bouleversant, poignant et parfois même choquant.

« La vie c'est si peu de choses, et ça passe si vite. »

Merci à Onee, Sandrine, Dominique, de m'avoir invité à bord du Paris-Briançon. A quand votre tour ?
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C'est un jour de départ en vacances, c'est une gare coincée entre un métro aérien et des immeubles futuristes. Bientôt le train s'élancera pour un voyage de plus de onze heures de Paris à Briançon, il va traverser la nuit française. Pour le moment les passagers montent à bord, joyeux, épuisés, préoccupés ou rien de tout cela. Parmi eux, certains seront morts au lever du jour.

Comme dans un roman d'Agatha Christie, Philippe Besson nous présente les voyageurs les uns après les autres à mesure de leur montée dans le train, et nous découvrons les raisons de leur voyage. Ces passagers vont partager la même voiture pendant ce long périple et faire peu à peu connaissance, on s'épanche, on se rapproche, alors l'étranger devient confident, et dans cet espace hors du temps chacun se révèle aux autres, mais aussi à soi-même, derrière les apparences, se révèlent des êtres vulnérables. Une communauté va se former.

Si dès les premières phrases l'auteur sait susciter la curiosité de son lecteur et ménager le suspense, pour moi, l'intérêt de ce récit est ailleurs. Philippe Besson nous offre un roman sociologique, un microcosme dans ce huis clos ferroviaire, des tranches de vie, une galerie de portraits miroir de notre société, une jeunesse turbulente et insouciante, la difficulté à assumer sa sexualité, les violences conjugales, la peur du chômage, la vieillesse et la maladie. Ce sont des petits chapitres qui défilent le long des kilomètres de voies ferrées. La plume est légère, souvent sensible, parfois teintée d'un humour très fin, les phrases simples. Un conseil montez dans l'Intercités n° 5789, vous ne regretterez pas votre voyage.


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Je me suis précipitée sur le quai
Suis montée dans le Paris-Briançon
le prologue me mettait sous tension
D'un inéluctable drame annoncé
Une tragédie qui ne dit pas son nom
Aiguisant les nerfs, l'imagination
Des personnages s'animent se révèlent
Dans ce huis-clos nocturne et ferroviaire
Des destins se ruent vers le terminus
Et l'on ne peut stopper leur folle course...

Un nouveau roman de Philippe Besson, et qui plus est se déroulant dans un train, je prends, forcément! le fait de savoir , dès le début, qu'un événement dramatique se produira crée une atmosphère particulière, la nuit dans les compartiments-lits aussi. On suppute, on vit d'autant plus intensément les pensées, les agissements des personnages. En phrases sobres mais riches de sens, l'auteur réussit à capturer notre attention, à nous rendre tangibles ces êtres réunis par le hasard. A nous les faire aimer. le final est fort poignant. Sous la pudeur des mots éclatent les émotions. Coup de coeur!

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À bord de ce train de nuit qui relie Paris à Briançon se côtoient des personnes qui ne se connaissent pas et qui vont, le temps d'un voyage, partager bien plus qu'un compartiment-couchette. Des confidences, des parties de cartes, un baiser, une accolade, des secrets. Des moments d'autant plus précieux que, parmi ces voyageurs, certains seront morts au lever du jour...

Bienvenue à bord de ce train Intercités où l'on fait la connaissance d'Alexis, un médecin qui va vider la maison de sa maman, Victor, un jeune hockeyeur, Julia, une assistante de production accompagnée de ses deux enfants, le couple Jean-Louis et Catherine qui s'offrent une semaine de vacances, Serge, un commercial, et cinq étudiants en psycho. Des personnes qui, à la faveur de la nuit, propice aux confidences, et à la promiscuité vont lier connaissance. Des personnes hétéroclites qui semblent n'avoir que peu de choses en commun mais que le destin va immanquablement rapprocher. L'on sent le drame poindre et l'on aimerait ralentir l'allure de ce train qui file pourtant droit devant. En de courts chapitres et en tout juste 200 pages, Philippe Besson nous invite à un voyage pour le moins intimiste. Il brosse en peu de mots le portrait de chaque voyageur, réussissant tout de même à nous les rendre attachants, de par leur fragilité, leur drame personnel, leur poids devenu trop lourd à porter, leur blessure. Un roman émouvant, d'une simplicité efficace et d'une profonde tendresse.
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Je suis enfin montée à bord de ce train
Un train de nuit, comme on n'en voit plus beaucoup.
Je ne vous y ai pas trouvés.
Heureusement d'ailleurs, puisque tous n'arriveront pas.
C'est l'auteur qui nous le dit dès le départ.
Un médecin, un hockeyeur, une mère de famille et ses deux enfants, un VRP sous antidépresseurs, un couple de retraités récents, 5 jeunes étudiants, on dirait un inventaire à la Prévert.
Tous réunis dans un wagon couchettes, un peu désuet
Des gens qui ne se connaissent pas, qui ne se reverront pas
Des liens qui se nouent, des confidences murmurées, des rapprochements improbables
Jusqu'au moment où ...

Un très (trop) court roman. le décor en est cependant est dressé avec beaucoup de soin, on apprend rapidement à connaitre tous ces passagers, partageant pour quelques heures ce lieu hors du temps qu'est un train avançant dans la nuit. Beaucoup de délicatesse dans la description des interactions entre voyageurs, beaucoup d'empathie pour chacun d'entre eux.

Il m'est cependant resté un gout de trop peu.
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Ayant réservé cet ouvrage pour un lecteur dans la médiathèque pour laquelle je travaille, je me suis dit que je le lirai après lui car j'avais beaucoup entendu parler de celui-ci et même si je n'ai pas lu beaucoup de livres de Philippe Besson, ceux que j'ai lus ne m'ont jamais déçus et la preuve se renouvelle ici. Habitant plus du côté de Briançon que de Paris, le titre d'abord m'a intrigué puis les commentaires de mes lecteurs et ce que j'avais lus dans la presse, puis la couverture (un élément fondamental pour moi lorsque je sélectionne mes lectures), la quatrième de couv' bien sûr...et le texte qui, bien que m'ayant surpris (je ne m'attendais absolument pas à cela), m'a plus qu'enchanté.
A l'heure où l'on nous parle (encore) de distanciation sociale), où les rapports humains sont parfois délaissés pour privilégier l'échange avec des machines, ici, Philippe Besson nous offre une bouffée d'oxygène dans un premier temps dans ce train de nuit - je dis bien dans un premier temps car ce train de nuit n° 5789 marquera les passagers à jamais.

Il y eut de très belles rencontres (moi qui ai toujours voulu voyager dans un train de nuit, j'ignore si les relations se créent réellement comme cal...peut-être dans un certain temps mais qu'en est-il d'aujourd'hui ?),, entre des gens qui n'étaient absolument pas destinés à se rencontrer et qui ne se seraient d'ailleurs peut-être jamais croisés si le hasard ne les avait pas mis sur le même chemin, celui qui va de Paris à Briançon certes mais dans des conditions particulières. La nuit est sources d'angoisses souvent pour certains mais elle peut aussi s'avérer révélatrice pour d'autres et délier les langues ! C'est ce qui se passe notamment ici et ce, toutes générations confondues ! Parmi les passagers que l'on rencontre , il n'y a pas de barrières puisque tous sont entraînés dans la même galère si j'ose dire, à savoir devoir se supporter les uns les autres en raison de cette promiscuité de couchettes durant une nuit entière ! Puis il y aura l'après mais à ce sujet, je ne vous en dit pas plus car cela reviendrait à tout dévoiler de l'intrigue et cela serait extrêmement dommage !

Un roman extrêmement bien écrit, avec des chapitres courts et une écriture fluide, des personnages très différents les uns des autres mais extrêmement attachants, tous autant qu'ils soient et un suspense qui vous tient éveillé...au moins pour une nuit, le temps du voyage quoi ! Une lecture que je vous recommande !
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P. Besson égal à lui-même, ou l'art d'écrire avec justesse sur des moments forts de vies simples, leur vulgarité et médiocrité souvent en miroir. Prenons le train : il leur faut laisser le temps aux uns et aux autres de s'installer dans leur cabine pour y partager une nuit entre deux rails. La nuit, elle vient faciliter les confidences et permet de mettre de côté les urgences. Une pause, dans un monde qui court, qui court. On le sait, la nuit aide aux confidences : sommes-nous tous capable d'oser dire, d'avouer, de livrer sa vie sans maquillage à un inconnu ? Bashung chantait l'inverse : "la nuit, je mens". le hasard fait partager son intimité, les veilleuses du couloir encourageant, protégeant, les délivrances. Et tous nos personnages allant se perdre (!) jusqu'à Briançon. Il y a ces voyageurs qui se racontent, mais aussi ceux qui, au petit matin, vont venir croiser leurs vies modifiées, chahutées, : le retour dans l'adversité quotidienne sera brutal ("Vous avez du réseau, vous ?"). En lisant ce roman, j'ai pensé à cette phrase de Renato Berta : "Appelons ça le hasard, ça rassure tout le monde. Mais quand je pense à ce qu'aurait été ma vie sans ces "hasards"... ça donne le vertige. Je suis convaincu qu'il y a des rendez-vous dans la vie." (Photogrammes - JM Charuau - Grasset)
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