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Critique de Musa_aka_Cthulie


C'est un album qui reste sympathique, mais après les deux premiers opus, il est tout de même décevant. On sent, et c'est dommage, que Guillaume Bianco commence à tourner en rond.

Certes, Billy Brouillard a changé de décor et a remis ses lunettes, délaissant ainsi son don de trouble-vue, après qu'il ait accepté que Tarzan, son chat, ne reviendrait pas à la vie. Il est fermement persuadé que son don est perdu à jamais. Parti en vacances chez sa grand-mère avec Jeanne, il reste le petit garçon vivant à contre-courant que nous connaissions : la mer, les vacances, le soleil, c'est nul !

Malheureusement pour nous, il va rencontrer Prune, une fille un peu bizarre, elle aussi (elle prétend être une sirène). Et Billy devient un peu niais, se met à adorer patauger dans l'eau au soleil.Si son côté asocial le rendait drôle, il a tendance en sus à devenir un peu antipathique, ne s'intéressant qu'à Prune et délaissant Léa la fantôme, même une fois rentré chez lui, et se comportant de façon absolument infecte avec une fille poulpe venue l'aider dans une quête qu'il s'est assignée.

D'ailleurs, la diversité et la créativité des albums auxquelles nous étions habitués s'atténue pas mal. Si le début s'annonce bien, assez vite les extraits des journaux deviennent monotones, et si les comptines et poèmes gardent une place, l'essentiel va être consacré à la plongée de Billy dans les profondeurs, afin de sauver Prune, tombée malade, et certaine que seul Billy peut la sauver en allant dans le royaume des abysses. Ça manque de rythme, d'aventures originales, et Billy se comporte comme un vrai petit adulte ségrégationniste, trouvant tous ceux qui ne lui ressemblent pas (ou qui ne ressemblent pas à Prune) moches, puants, etc. Et ça, ça colle très mal avec l'image de Billy qu'on avait auparavant...

Ce qui est curieux, c'est que l'accent est tout de même mis sur la faculté d'imagination, la fantaisie qu'il faut cultiver dès l'enfance : c'est bien Prune qui va inciter Billy à retrouver son don de trouble-vue. Mais bon, l'histoire d'amour de Billy m'a un peu soûlée (ça peut venir de moi, tous les défauts des livres que je lis en ce moment, je les impute à des histoires d'amour que je trouve gnangnan), et il m'a manqué le véritable univers de Billy : celui de la nuit, des fantômes, des trucs bizarres qui font peur mais qui sont tellement fascinants.

Non pas que cet album-ci soit désagréable à lire, mais finir la trilogie sur cette note moins fantasque et plus terre-à-terre, c'est dommage.
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