AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les tisserands (38)

Le mot même « sacré » est inutile ! Il signifie en effet « ce qui est à part », « ce qui est d’un autre ordre » et dont on ne se rapproche qu’à grand peine et avec effroi tellement cela nous dépasse. Or tout s’est rapproché ! Plus de distance du Tout, à partir du moment où nous « faisons le sacré », ou, mieux, « nous faisons ce que faisait le sacré », à savoir nous éveiller à notre moi profond, par nos liens les plus quotidiens – avec nous-mêmes, autrui et la nature. Donc la notion de « sacré » et la notion de « spirituel » deviennent obsolètes, dépassées. Et à ce que je disais plus haut, on peut ajouter ceci : c’est non seulement la vie spirituelle mais la vie sacrée qui devient la vie tout court en s’étendant à tout le domaine de la vie reliée. Le trésor qu’on allait chercher autrefois dans la crypte du sacré nous est maintenant donné potentiellement dans chacun de nos liens. Comme le souligne Martin Buber, “là où nous avons été placés, (…) c’est justement là, et nulle part ailleurs, que se trouve le trésor. C’est dans le milieu que je ressens comme mon milieu naturel, dans la situation qui m’est échue en partage, dans que qui jour après jour me réclame, c’est là que réside ma tâche essentielle, là est l’accomplissement de l’existence qui s’offre à ma portée “.
Commenter  J’apprécie          00
La vie est un immense métier à tisser. Dès lors, le Tisserand n’a nul besoin d’aller chercher la vie spirituelle loin de là où il est, à chaque moment, d’aller la quérir dans un au-delà ou dans des lieux à part – églises, mosquées, pagodes ou synagogues. Non, pour lui, tout fait office de temple ; il n’a plus aucun besoin d’édifices sacrés. La moindre interaction remplace les vieux rites. Le champ de sa vie spirituelle ne rencontre plus aucune limite…
Commenter  J’apprécie          00
Le lien intérieur : j’insiste sur ce point parce que c’est à mes yeux le plus décisif pour les Tisserands. Il est plus que temps qu’enfin la créativité, ou « liberté personnelle » soit revendiquée aussi dans ce domaine de la vie profonde où depuis la nuit des temps la religion a voulu imposer sa loi avec les réponses toutes faites imposées par ses chefs. L’heure est venue des autodidactes spirituels ! (p.94)
Commenter  J’apprécie          00
La vocation ultime et convergente de tous les liens – à soi, à autrui, à la nature et à la vie – est de nous faire grandir en humanité. Ces Tisserands-là ont pris conscience que n’avions plus guère de
Commenter  J’apprécie          00
On fabrique aujourd’hui des générations de gens que ne croient plus en rien, des découragés d’avance, des cyniques qui, quand ils ont la chance de ne pas faire partie des damnés de la terre, se replient peureusement sur leur petit pré carré de bien-être privé.
Commenter  J’apprécie          00
J’emploie ce vocable de « vie spirituelle » à propos de la vie reliée. Je considère en outre comme une chance qu’enfin on puisse désigner ainsi une autre vision du monde que celle de la religion ! À travers ce progrès, j’y insiste, c’est l’histoire spirituelle de notre humanité qui mute enfin hors des époques religieuses. On trouve dans la charte Démocratie et Spiritualité, l’association présidée par Jean-Baptiste de Foucauld, cette définition très ouverte et post-religieuse du spirituel, qui l’associe justement à la culture des liens : « Pour être admis et efficace, le spirituel doit être ouverte et défini de façon large : ce qui fait appel à l’intériorité de l’homme, lui fait refuser l’inhumain, l’invite à s’accomplir dans une démarche de transcendance et à donner du sens à son action, le met à l’écoute des autres et le porte à donner, échanger, recevoir ». (P.29)
Commenter  J’apprécie          00
Que les uns parlent de « vie spirituelle » là où les autres parlent de « vie qui a du sens », peu importe. Que les uns parlent de « présence de Dieu » lorsqu’ils font l’expérience de quelque chose qui les appelle et les dépasse, que d’autres parlent de vie universelle, et d’autres encore de fraternité humaine, quelle différence au fond ? L’important est de se retrouver tous ensemble dans quelques convictions fondamentales : chacun d’entre nous est relié à plus vaste que lui, qui le fait grandir ; le petit moi n’est rien tout seul ; seul une nouvelle culture des liens nous fera sortir de toutes nos fractures – intérieures, sociales, écologiques.
Commenter  J’apprécie          00
Il me semble que jusqu’à l’apparition des Tisserands la modernité a eu du mal à proposer un substitut aux promesses des religions, qui serait réellement capable de « soulever l’existence au-delà d’elle-même ». Or pour la première fois peut-être, nous avons un tel substitut – et mieux même, une vraie relève du religieux qui permet enfin d’envisager la possibilité de passer au-delà. D’aller voir spirituellement par-delà les religions et donc de relancer l’histoire spirituelle de l’humanité, d’ouvrir la prochaine ère.
Commenter  J’apprécie          00
La culture du lien de partage, de fraternité, de dialogue, développe notre humanité – ce beau mot désignant à la fois « le fait d’appartenir à l’espèce humaine » et « le fait de se conduire fraternellement envers son semblable ».
Commenter  J’apprécie          00
Comment espérer être heureux si on ne vit qu’à la surface de soi-même ? Sans jamais faire s’épouser notre âme et notre conscience ? Sans jamais faire respirer notre âme à l’extérieur ? Sans ce que Mohammed Iqbal appelle « l’ouverture des sources de vie cachées dans les profondeurs du moi humain » ?
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (114) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philo pour tous

    Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

    Les Mystères de la patience
    Le Monde de Sophie
    Maya
    Vita brevis

    10 questions
    440 lecteurs ont répondu
    Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}