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Critique de azelmazel


Cette chronique porte sur le livre que j'ai eu l'honneur de recevoir lors de l'opération Masse-Critique Babelio, je vais donc commencer par vous expliquer pour quoi j'ai choisi ce livre.
J'ai parcouru la liste des livres comme si j'arpentais ma librairie et fait comme à mon habitude : l'oeuvre attire mon regard, généralement par le titre et la couverture. Mes découvertes littéraires se sont toujours en boutique, je ne fais des achats sur Internet que pour acheter des livres que je connais déjà et qui me manquent.

Donc mon choix s'est porté sur "L'année prochaine à New-York - Dylan avant Dylan", Bob Dylan étant un artiste que j'apprécie énormément et que j'écoute presque tous les jours.

Pour cette opération Masse-critique, ma première qui plus est, je n'ai rien changé à mes habitudes. Je n'ai pas lu le quatrième de couverture, je ne le fais jamais. (Mais je l'ai lu à la fin évidemment.)

Commençons par le préambule dont le style beaucoup trop ampoulé m'a fait redouter un calvaire de lecture, mais heureusement, le livre en lui même est beaucoup plus accessible, malgré et là j'insiste, une lourdeur par manque de ponctuation qui plombe une fluidité qui aurait pu être évidente. Ca pour le coup, ça m'a même déconcentrée tant je me focalisais sur ces absences.

Parlons maintenant du contenu du livre, l'histoire en elle-même. A mon avis, il y a plusieurs façon d'appréhender ce livre mais surtout deux que je vais vous détailler.

La première, vous vous attendez à une biographie plus ou moins fidèle de Bob Dylan et vous prenez le récit pour argent comptant. Si d'ailleurs, contrairement à moi, vous lisez le quatrième de couverture vous êtes en droit de vous attendre à ça.
Dans ce cas, quelques notes voire une postface seraient les bienvenues, pour connaître, croiser, vérifier les sources, car c'est un récit extrêmement romancé. Et c'est ce qui m'a vraiment déçue limite agacée.
Prenons l'exemple de Davey Moore, noir juif et ami de Dylan dans le livre. Il n'a pourtant jamais été juif ni ami avec Dylan (malgré la chanson), Dempsey était ami avec Dylan. Donc des sources oui seraient sympathiques.
Quant à Claudette Colvin, qui n'a pas grand rapport avec Dylan sinon pour restituer un contexte historique, l'histoire comptée est différente de la vraie.
Donc je m'interroge, pourquoi prendre de vraies personnes si c'est pour réinventer leur vie ? A l'heure des fake news c'est préoccupant, les gens gobent tout.
Dylan est décrit effectivement comme admirateur de Steinbeck, Kerouac et Gurthie, ce qui est donc vrai mais dans le livre il est beaucoup décrit comme un juif errant victime de la malédiction des juifs. Bon. Il aurait peut-être alors fallu le rendre plus fan de Moïse que de Steinbeck, parce que c'est culturellement très réducteur.

La deuxième approche, vous prenez ce qu'il est : un roman non une biographie. Et vous changez les noms des personnes ayant existées.
Vous avez alors un bon roman dans une veine de littérature américaine, comme un Bohemian Flats - (le cité étant plus simple vu que je l'ai chroniqué ici récemment), d'une famille juive fuyant l'oppression et de l'installation dans cette nouvelle terre promise et de toutes les promesses, avec au fil du temps l'intégration et l'imprégnation d'une descendance en recherche d'identité dans une époque où le monde lui même se cherchait continuellement. Et là, c'est un excellent roman.
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