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Critique de milbilou


Depuis 1934 , Rheinhard Heydrich collabore ardemment à l'ascension des doctrines totalitaires, gravit très vite les échelons, devient chef de la sécurité du 3ème Reich et pièce majeure de l'organisation de « la solution finale ». En 1942, il est Protecteur de la Bohême- Moravie.

Depuis Londres, la Résistance s'organise et prépare « l'opération Anthropoïde » qui vise à éliminer celui que l'on surnomme « le boucher de Prague ». Deux résistants, : Joseph Gabcik et Jan Kubis qui « foulent le sol sacré de Prague le 8 janvier 1942 pour la première fois », sans logement, sans ravitaillement, sans papiers… deviendront les héros tchécoslovaques, au terme d'un attentat à très hauts risques qui marquera le début du reste de leur vie.

Depuis quelques mois déjà, Heydrich et les Einsatzruppen poursuivaient le travail d'élimination des juifs en mettant en oeuvre des actes d'une rare barbarie. On connaît le sort réservé aux travailleurs étrangers employés de force aux quatre coins du Reich…
L'assassinat de Heydrich sera le détonateur d'une revanche sans nom qui permettra à l'opinion mondiale de prendre conscience de la haine des nazis qui, jusque-là « appliquaient une discrétion de façade qui permettait à certains, s'ils le désiraient, de se voiler la face quant à la nature profonde du régime ».

Dans un style d'autofiction, Laurent Binet s'approprie la ville de Prague dont chaque quartier lui est familier pour y inclure les éléments historiques qu'il a longuement et minutieusement rassemblés. Cette mise en scène personnelle pourrait être interprétée comme un certain narcissisme. Personnellement, j'ai apprécié cette façon de faire jouer le questionnement qui instaure en même temps une sorte de dialogue permanent entre l'auteur et le lecteur, donne au roman un certain dynamisme en jouant sur les temporalités, ce qui porte par ailleurs « l'intrigue » avec originalité.
Enfin, je fais miennes ces phrases de Laurent Binet « La mémoire n'est d'aucune utilité à ceux qu'elle honore, mais elle sert celui qui s'en sert. Avec elle, je me construis, et avec elle, je me console ».
Lien : https://mireille.brochotnean..
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