Léonie Bischoff aurait pu (dû ?) se passer de mots: sauf quand elle paraphrase ou cite carrément la merveilleuse autrice dont elle raconte une partie de la vie, ils n'ont en fait que peu d'intérêt.
Le fort de
Léonie Bischoff, son extraordinaire à elle, c'est son crayon: les graphismes sont somptueux et parlent d'eux-mêmes. Plus qu'un simple récit biographique, le dessin de
Léonie Bischoff plonge dans les entrailles et les recoins cachés des mécanismes cérébraux d'
Anaïs Nin avec une douceur et un franc-parler, contradictoires et si assortis.
La protagoniste incarne à elle seule l'image de la liberté, de la créativité, de la beauté; elle reflète la complexité des âmes perturbées; elle subjugue, insensée, et corrompt la morale viciée imposée par la masculinité bien-pensante; elle envoûte, enfin, prisonnière de sa propre multiplicité.
Un gros coup de coeur graphique.
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