Quelle belle plume pour parler des contradictions qui appartiennent surtout au cerveau des femmes dans notre monde encore bien trop masculin. Le lire m'a fait revivre tous les sentiments que j'avais ressentis suite à mes deux maternités, envie de fuir pour se retrouver seule enfin et échapper à l'injonction d'être une bonne mère et au quotidien monotone et non reconnu de femme au foyer, qui veille sur le bonheur de chacun sauf le sien... vers 50 ans, je me suis échappée de tout cela et j'ai revendiqué de longs moments de solitude totale en m'exilant du foyer confortable, trop confortable. J'ai retrouvé alors MES propres envies. La fin de ce roman m'attriste donc mais j'ai adoré le style d'écriture, bravo
Mon vice, c'était sans doute d'en vouloir plus, je voulais écrire et être publiée et être lue et être aimée ! Je voulais tout ça, le surplus, le rab et même les miettes !
Le doute, voilà bien, me dit-il, le pire supplice de l'écrivain.
J'ai besoin que l'on me donne de l'importance. Je veux écrire. Ecrire ou mourir.
Les mains peuvent aussi détacher les bâillons que les hommes serrent trop fort sur nos bouches de femmes.
- C'est douloureux d'écrire, il faut y consacrer du temps, sa vie presque, oublier le reste, se jeter dedans. Et puis, il faut écrire, beaucoup écrire et ne pas avoir peur de recommencer.
Avant d'écrire, j'avais lu. On n'écrit pas si on n'a jamais été bouleversé par les mots d'un autre.
Ça grouillait du dedans, palpitait même, je sentais que je pouvais devenir ce grand écrivain dont toutes ces années, j'avais rêvé.
Je n'étais pas encore prête, j'avais privilégié l'oisiveté, cinq pages, cinq pages et je croyais avoir le droit de me reposer sur mes lauriers.
J'écrivais. J'étais vivante et je le savais, à ce moment-là et à aucun autre.