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Critique de Noiredencre


Avant toute chose, je remercie les éditions Casterman et Babelio de m'avoir permis de participer à cette Masse Critique privilégiée pour recevoir ce bel ouvrage, à la couverture pleine de mystère.

Il m'est difficile de résumer l'histoire car certaines parties restent confuses. L'univers créé par Georgia Blain n'est pas suffisamment décrit ou délimité et j'ai eu un peu de mal à imaginer les lieux dans lesquels évolue le personnage principal.

Nous sommes à une époque non-définie, dans un monde divisé : d'un côté le monde des riches où l'air est respirable, où il ne manque pas d'eau, où les enfants accèdent à une éducation poussée, ect… D'un autre côté différents camps de travail où les pauvres sont exploités et survivent dans une atmosphère grise, sale, polluée. Des images sont constamment diffusées dans leur ciel pour les occuper et sans doute leur éviter de trop penser par eux-mêmes.
Tous ces habitants, riches ou pauvres, possèdent un portable renfermant toutes les données les concernant, jusqu'à la ration alimentaire à laquelle ils ont droit. La pire des sanctions est alors d'être « effacé » c'est-à-dire sans aucune donnée donc aucune subsistance ni chance de survie.
De son portable on peut alors accéder aux souterrains, ces canaux illégaux où communiquent en se camouflant les opposants au régime. Mais il est bien difficile de savoir si l'on a à faire à un opposant ou à un traitre prêt à nous « vendre » contre des données pour survivre. Un univers où, on l'aura compris, une personne est vite isolée et ne peut compter que sur elle-même.

Et les Lotto girls dans tout ça me direz-vous ? Leurs parents ont eu la chance unique de gagner à la loterie et de pouvoir choisir le don spécifique de leur futur enfant. Ce sont donc des enfants génétiquement modifiés, soumis à des tests, des contrôles, des analyses tout au long de leur vie.
Fern est une Lotto girl, du moins elle le croyait. Puis elle se retrouve dans un camp sordide à essayer de survivre sans pouvoir faire confiance à personne. On suit son récit fait de moments présents et de flash-back dans le passé pour tenter de reconstituer le puzzle. Qui est-elle vraiment ? A-t-elle été effacée ? ne peut-elle vraiment faire confiance à personne ?

Je dois avouer que ce n'est que dans les cent dernières pages que mon attention était réellement sollicitée pour en savoir plus, après la révélation d'un élément important. Auparavant j'ai connu de l'essoufflement dans ma lecture, lassée parfois de ne pas avoir suffisamment d'indice, déçue de ne pas parvenir à imaginer correctement ce monde singulier. L'idée de cet univers est intéressante mais pas assez travaillée, approfondie, à mon goût. De plus j'ai eu du mal à me sentir proche de Fern car au final je ne sais pas ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense vraiment. Elle reste tout du long énigmatique et je n'ai donc pas ressenti de sympathie véritable pour elle.

Ce roman reste une dystopie équivoque et quelque peu hermétique à mon sens.
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