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Critique de cats26


Dans un monde où les multinationales contrôlent l'accès aux ressources et les emplois, où tout le monde existe par son compte en ligne, la génétique détermine les chances de chacun de décrocher un bon emploi, d'accéder à un environnement beau et sain, de recevoir suffisamment de nourriture et de soin.

Fern est une "lottogirl". Ses parents ont gagné à la loterie des multinationales (Bioperfect en l'occurrence), le droit d'avoir un enfant génétiquement modifié, avec les meilleurs gènes possibles, donc les meilleures chances de réussir dans sa vie.
Ce bon potentiel génétique lui ouvre ainsi les portes d'Halston, école qui lui permettra d'épanouir ses capacités dormantes et lui donnera un avenir radieux dont profitera également sa famille.
Fern découvre évidemment au cours du roman que ce n'est pas aussi simple que cela, qu'un secret se cache derrière sa naissance et qu'il existe une résistance à ce système social.

Le récit oscille entre le présent où Fern se trouve dans un camp de déshérités travaillant aux recyclages des déchets pour une multinationale et son passé à Halston et prend la forme d'un journal que la jeune fille poste dans le Désert, le réseau Internet mondial. Cet aller-retour entre les deux mondes souligne de manière flagrante la différence entre le monde des nantis (propre, sain et attrayant) et le monde des pauvres ( sale, insalubre et soumis aux aléas climatiques).
Comme tous les citoyens ont un compte Internet et un téléphone portable, la monnaie prend la forme de "crédits" enregistrés sur leur compte et accessibles par le portable qui donne accès aux services et autres ressources. Quand on est puni par une de ces entreprises multinationales pourvoyeuse de crédits, elle efface les données de la personne qui n'a plus d'existence légale et de crédit et se retrouve dans un des camps de déshérités.

On a là un roman à la facture très classique mais qui pose de façon plutôt pertinente, si ce n'est de façon subtile, la question de l'inné et de l'acquis, et du libre arbitre. Il peut ainsi servir de base à une réflexion sur les dérives de notre société.
Il se lit très bien mais ne ressort pas vraiment du lot de la littérature de science-fiction dystopique actuelle.

A partir de 12-13 ans


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