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Critique de iris29


Je crois que si cette histoire ne s'était pas passé à St Malo, je n'aurais pas mis le nez dedans , j'étais un peu septique sur cette autrice et même si ce roman tranche avec celui que j'ai déjà lu d'elle, les grosses ficelles m'ont empêchée d'adhérer totalement à l'histoire...
Adéle a abandonné sa carrière de cuisinière au Bristol , a fui Paris et lorsqu'on fait sa connaissance , elle est serveuse dans une crêperie à St Malo. Sa patronne et amie, souhaitant partir à la retraite, veut lui léguer l'établissement à une seule condition, qu'elle se remette à cuisiner, le fils d'un ex-petit-ami perdu de vue depuis plus de trente ans, sera co-héritier et devra gérer les finances de la crêperie.
Mais Arnaud Langlois est un riche homme d'affaire et n'a aucun lien avec ce monde professionnel.
Pour apprécier cette histoire , il va vous falloir vous asseoir sur la vraisemblance et maintes fois, je fus agacée par les coïncidences heureuses trop nombreuses, sur l'impossibilité des événements. Une comédie romantique , ce n'est pas la foire à la facilité, et au grand n'importe quoi, les autrices devraient respecter un minimum leurs lectrices . Qu'une commerçante lègue son bien ( qui est je le rappelle son passeport financier pour une retraite tranquille) à la petite fille d'une amie, c'est un scénario bancal. Qu'elle le lègue au fils de son ancien amour de jeunesse, qu'elle ne connaît pas, c'est n'importe quoi ...
Que le co-héritier soit un riche homme d'affaire, beau gosse, qui a pile l'âge de sa future associée, elle aussi canon, c'est facile...
Qu'il soit blindé, puissant etc, c'est tellement 50 Nuances de Grey... tellement cliché...
Que l'autrice pense que pour tenir une crêperie, il faut deux personnes, dont un homme d'affaire, qui vient au secours de la pauvre petite jeune femme, tellement créative qu'elle ne comprendra rien à l'aspect financier, c'est tellement macho, tellement idiot. On attend des auteurs qu'il se renseignent un minimum quand ils écrivent un livre sur la profession des personnages, qu'ils rendent ça réaliste . Elle en a fréquenté beaucoup des crêperies la Emily Blaine ? Bienvenue dans le monde réel ...
L'héroïne qui, avant de tomber en dépression face au premier obstacle professionnel, était tellement ambitieuse et talentueuse qu'elle a publié trois livres de cuisine, et qui se retrouve serveuse, on n'y croit pas... Mais ça arrange l'autrice puisque ça lui permet de la mettre dans les bonnes grâces de sa future belle-fille, la fille de Arnaud Langlois, qui comme par hasard adore faire des pâtisseries et la reconnaît tout de suite, vu qu'avant de sombrer dans l'anonymat, elle était vachement célèbre...
Et elle ne se contente pas de cuisiner divinement bien, la Adèle, elle sert aussi d'écrivain public à des copines , lesquelles sont illettrées ? Elle conseille une amie infirmière qui veut devenir styliste à Paris. On est dans le multi-talents, et surtout dans le grand n'importe quoi professionnel.
Seule la relation qu'entretient Adèle avec une amie hospitalisée, en attente de greffe, a sauvé cette histoire et a permis que j'aille jusqu'au bout. Leur histoire d'écrire des lettres aux cinéastes et acteurs pour demander des fins de films, différentes et moins tristes, est très jolie, très "poétiquement "désespérée, et tendre.
Ça, et la pluie bretonne qui ne mouille pas, m'ont fait sourire .
Dommage, que ce roman ne soit pas plus nuancé et subtil. Emily Blaine a du potentiel, c'est dommage qu'elle cède aux sirènes de la facilité.
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