Les azalées fleurissent en hiver

- Je me souviens que, déjà petite, tu étais méchante envers toi-même. Dès que tu ratais une équation, tu te tapais la tête. Heureusement que je n'ai pas fait ça. La vie ne m'a pas doté d'assez de neurones pour les balancer par la fenêtre. Ça me rappelle des études menées sur le langage des plantes et leur réaction aux vibrations. C'est extrêmement intéressant, mais ce qu'il faut retenir, c'est que nous sommes tous des êtres vivants. Répète à une fleur sans cesse qu'elle ne fleurira jamais, les chances pour qu'elle y arrive sont moindres. Ça paraît logique, non?

Je n'ai jamais été de celles qui pleurent tout en restant belles et dignes. Lorsque je souffre, mon visage se déforme en une grimace ridicule et ma tristesse s'écoule autant de mes yeux que de mes narines.

Comme si elle lisait dans mes pensées, elle se penche sur le bar et murmure :
- Ma chérie, ta vie commence vraiment le jour où tu comprends que les acras et la bière ont meilleur goût qu'une taille 36.

Le calme me ramène systématiquement au vacarme de mes pensées. Quelle échappatoire nous reste-t-il quand l'enfer se trouve à l'intérieur de soi ?

Pendant toute l’année qui va suivre, je vais me souvenir de ce moment. Le moment précis où je me suis laissée bercer par la chimère d’un amour parfait, fait de bougies et de pétales de roses, d’or et de diamants. Mais j’aurais dû le savoir, de même que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, les rêves ne trompent que ceux qui refusent d’ouvrir les yeux.

Ce matin, les regrets appartiennent au passé, quitte à céder leur place aux remords.

Tout le Cirque du Soleil pourrait faire une représentation, là-dessous.

À ce niveau-là, ce ne sont plus de petites piques, c'est carrément une séance d'acupuncture !

Il ne m'aime pas. Il m'abîme.
Une consonne qui fait toute la différence. Une lettre et un accent circonflexe en plus, l'amour en moins.

On ne se rend pas compte de la douleur des Ultramarins d'être séparés des leurs par des milliers de kilomètres sans même franchir une seule frontière. Un manque invisible qui creuse la vie des insulaires.