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Critique de Livrespourvous


De prime abord, La Montagne de minuit semble un roman d'initiation.
A Lyon, un vieil homme, Bastien Lhermine, jadis protégé par les Jésuites, est renvoyé de son poste de gardien du collège, en raison de son âge.
Une jeune femme, Rose, qu'une culpabilité vis à vis de sa mère ronge, emménage avec son fils, le petit Paul, dans l'immeuble de Bastien.
C'est la rencontre de ces deux vies, malgré l'hostilité des autres voisins qui rejettent Bastien, au nom d'une vieille histoire.
Et cette rencontre finit par le voyage au Tibet de Rose et Bastien, où les vérités se défileront pour mieux affronter un destin saillant.

C'est la première lecture, mais le récit est écrit par Paul et sa mère Rose apporte chapitre après chapitre, des commentaires, des rectifications. Ainsi mère et fils se redécouvrent, voire même se découvrent tout à fait.
C'est la deuxième lecture, mais Roblès n'épargne pas son lecteur, il l'entraîne aux frontières de l'obscurantisme, de la propagande et du mensonge au service d'une idéologie, puisque c'est à l'écrivain autant qu'à l'historien de"s'efforcer d'inventer la vérité".

Il démontre la terrible répression chinoise au Tibet, et le souffle religieux bouddhiste que rien, pas même la destruction des temples et des symboles, ne peut entamer, contraindre et éteindre.

Dans ce roman étonnamment court mais totalement maîtrisé, où chaque mot pèse, le rendant sec, sans gras superflu, Blas de Roblès ne livre aucune vérité, aucune certitude, mais sème des questions, des réflexions et le lecteur en sort étourdi, secoué et bousculé.

C'est cela aussi la littérature, l'apprentissage sempiternel !

Ainsi que le dit le héros Bastien Lhermine : « …il m'a fallu toute une vie pour comprendre que le centre d'un labyrinthe avait moins de valeur que nos errements pour y parvenir. »
Lien : http://livrespourvous.center..
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