Il me revient en mémoire un sentiment éprouvé il y a plusieurs mois. Cette sensation douloureuse, lancinante, de devoir faire son deuil. Tout en écrivant, je le revois, hier, avec son sweat gris et son pantalon noir. Mon fils transgenre. Il n'y a pas eu de deuil à faire, puisqu'il n'y a pas eu de disparition. Il est bien là, en chair et en os, en esprit et en cœur. À la fois hésitant et enthousiaste, un peu frondeur, un peu fragile. Parfois un peu distant.