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Critique de Fuyating


La baronne Karen Blixen nous offre ici un très bel hymne à l'Afrique. Elle a vécu au Kenya de 1914 à 1931 dans les Ngong Hills et nous raconte diverses anecdotes sur sa vie dans sa plantation de café. À travers son récit, nous découvrons son amour indéniable pour ce continent, son attachement aux paysages et aux personnes travaillant pour elles, ainsi que sa tristesse de devoir tout quitter.
"La ferme africaine" pourrait même être vu comme un livre d'anthropologie, tant l'auteure nous apporte de détails sur les coutumes de différentes ethnies ou peuples présents sur ses terres et sur leur cohabitation (les Kikuyus, les Masais, les Swahilis, les Somalis, les indiens émigrés etc.) Elle nous y narre avec les termes utilisés à son époque, les habitudes de chacun et leur tempérament. J'ai par exemple appris que les Ngomas étaient des danses très importantes données lors de grandes occasions par de vieux danseurs Kikuyus nus.
Nous y voyons aussi la présence de missionnaires (ici Français et Écossais), de colons ayant des terres sur place, certaines interdictions dures envers les natifs du pays (exemple l'interdiction des Ngomas).
Karen Blixen nous décrit les paysages avec beaucoup de justesse. Nous nous imaginons sans mal à cheval à côté d'elle lors d'un safari dans la réserve Masai.
J'ai été profondément touchée par son expérience et ses anecdotes, certaines humoristiques et d'autres beaucoup plus graves et tristes. Elle m'a permis de voyager un instant loin d'ici et m'a ainsi fait penser à l'auteure Sanmao qui elle aussi avait raconté son quotidien à l'étranger (au Sahara).
Certains peuvent lui reprocher certains termes utilisés ou sa vision de colons, mais c'était une autre époque et nous voyons son amour profond pour l'Afrique ainsi que son envie d'y rester à long terme. Je n'en suis d'ailleurs que plus triste de voir qu'elle n'a eu d'autres choix que de partir.
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