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sur 1192 notes
"J'ai possédé une ferme en Afrique, au pied du Ngong". Ainsi commence le récit de Karen BLIXEN qui a passé une partie de sa vie au Kenya, à la tête d'une plantation de café. Ses chroniques autobiographiques décrivent un continent, un pays, content par le menu les petites anecdotes ou les grands évènements qui rythmaient sa vie et celle de ses "gens" dans des paysages de rêve, sur une terre dont elle aimait le peuple, les légendes, les traditions.


Ne cherchez pas l'histoire d'amour du film Out of Africa. le mari de Karen est très peu présent et si Denys Finch Hatton, Robert Redford au cinéma, est plus souvent évoqué, ce n'est que comme un ami très cher. Ceci dit, je me trompe, il s'agit tout de même d'une histoire d'amour...mais pour l'Afrique. Dans chaque phrase de Karen BLIXEN, on découvre sa passion immense, son respect pour sa terre d'accueil. le ton est juste, l'écriture poétique, nostalgique parfois, empreinte d'une grande sensibilité. Imprégnée de culture africaine, la maîtresse des lieux s'intéresse à tout ce qui touche les tribus indigènes, sans émettre de jugement, sans condescendance. Un récit magnifique qui a gardé sa modernité et dont on ressort les yeux pleins de paysages merveilleux. A lire absolument.
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Mon chemin de lectrice n'aurait sans doute jamais croisé celui de Karen Blixen, auteure de : La ferme africaine, si je n'avais pas revu dernièrement le fameux Out of Africa de Sydney Pollack. le destin exceptionnel de cette baronne, Karen Blixen-Finecke a piqué ma curiosité et j'ai voulu parcourir un bout de chemin à ses côtés jusqu'à cette ferme dans les Ngong Hills au Kenya, où elle va devenir entrepreneuse d'une plantation de café, durant douze années. Je n'ai vraiment pas regretté ce voyage littéraire, car Karen Blixen est une merveilleuse conteuse, chez qui le sens de l'observation et de l'empathie le disputent à la sobriété des notations ou au contraire au lyrisme lorsqu'il s'agit de décrire cette nature africaine dont elle est tombée littéralement amoureuse.
Ce que j'ai également beaucoup aimé dans ces chroniques africaines car il ne s'agit pas d'un récit suivi, c'est l'amour et le respect du vivant sous toutes ses formes que l'on sent chez la narratrice. Et son talent de portraitiste nous fait croiser tous ceux qui vont entrer dans son existence d'une façon ou d'une autre. Qu'il s'agisse de Kamante, un jeune kikuyu, à qui elle va sauver la vie en le soignant, de Knudsen, un danois SDF qui va lui demander de l'héberger, ou d'Emmanuelson, un suédois, en partance à pied pour le Tanganika car il a tout perdu et à qui elle va offrir le gîte et le couvert ainsi que de l'argent, c'est toute une galerie de personnages qui défilent sous nos yeux, ravis que nous sommes par ces portraits ciselés, souvent cocasses et tendres et dans lesquels l'humour le dispute à la lucidité.
Ce qui m'a également beaucoup plu chez la narratrice c'est son sens de l'auto-critique voire de l'auto-dérision. N'oublions pas que la période de sa vie qu'elle décrit dans ces chroniques, correspond à celle située entre la 1ère guerre mondiale et les années 1930, c'est-à-dire la période du colonialisme encore triomphant. Or, Karen Blixen fait preuve, dans l'analyse qu'elle nous livre du comportement des indigènes, d'un décentrage ethnique étonnant pour l'époque, notamment lorsqu'elle décrit par exemple les différences culturelles qui existent entre la communauté des kukuyus et les Blancs autour d'une notion comme celle de la justice. Elle va même parfois jusqu'à pousser l'audace en adoptant le point de vue des colonisés, et en décrivant avec humour combien ce changement de point de vue peut être déstabilisant pour les colonisateurs.
Autre point fort de ces chroniques : l'évocation du monde animal, qu'il s'agisse des animaux vivant à la ferme : Lulu, l'antilope, les lévriers écossais et la jument Rouge ou bien des superbes lions africains encore chassés à cette époque mais apparemment pour des raisons moins prédatrices que dans les temps à venir... C'est aussi une des qualités de ce livre que de nous donner à voir une nature sauvage déjà en danger, comme le suggère l'émouvante description de girafes en partance pour Marseille et à qui l'auteure souhaite de mourir durant le voyage plutôt que de se retrouver en exil à Hambourg "où nul ne sait rien de l'Afrique"
Nostalgie et tristesse sont très présentes à la fin du livre lorsque Karen Blixen évoque les deuils auxquels elle doit faire face : vente de sa ferme et mort de deux êtres chers... Mais me restera en mémoire ce beau voyage littéraire dans une Afrique un peu mythique mais ô combien attirante, ainsi qu'un beau portrait de femme, celui de Karen Blixen, une femme libre, audacieuse, charismatique et généreuse.
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« J'ai possédé une ferme en Afrique au pied du Ngong. » (p. 7) Ces mots, les premiers du roman La ferme africaine, me paraissait être le début d'une épopée extraordinaire. Et ils constituent effectivement le commencement de ce récit autobiographique. Il ne s'agit pas d'un roman à proprement parler mais plutôt d'une collection de courts souvenirs. La nuance n'est pas très importante, à moins que le lecteur n'ait vu son adaptation cinématographique et s'attende à une intrigue amoureuse dans un paysage exotique.

Au fil des pages, la baronne Karen von Blixen déballe tranquillement ses souvenirs, ses impressions de ses années de jeunesse au Kenya, où elle possédait une exploitaiton agricole avec son mari (presque totalement absent du roman). Tout y passe : description invivante des lieux, des montagnes, de l'horizon et de ses jolis paysages. Des gens aussi, les Kikuyus, les Masaïs, les Somalis, les Swahilis, chacun avec sa culture et ses coutumes, sans oublier les administrateurs coloniaux anglais et tous les aventuriers, de passages ou non. Malheureusement, beaucoup disparaissent peu de temps après leur introduction, à peine le temps d'un chapitre. Dans tous les cas, à travers ces portraits, le quotidien, on en apprend davantage sur la culture du café, les aléas de la vie, les anecdotes concernant les employés de la ferme, mines d'une multitude de mini-chocs culturels. Certains sont enrichissants, la plupart sont cocasses.

L'auteure, à travers ses descriptions, réussit à faire évoquer l'Afrique sous nos yeux. Visiblement, elle a aimé cette terre belle et riche, et elle parvient à la faire aimer de ses lecteurs. Toutefois, elle n'est pas la plus habile conteuse. Ses courts chapitres sont bien écrits mais ils manquent d'unité les uns avec les autres, forment des histoires en vase clos. Aussi, ils manquent de transition, ne permettant pas une évolution naturelle. La protagoniste est la même du début à la fin… ou presque. Chaque chapitre peut se lire séparément jusqu'à ce que la baronne, ruinée, doive vendre sa ferme et rentrer en Europe. Vers la même époque, il y a cet accident d'avion… Je ne veux trop dévoiler de pans de l'histoire. Il suffit de dire que cette partie est la seule où j'ai connecté réellement avec Blixen. J'étais nostalgique, triste avec elle. Enfin !

Bref, j'ai aimé la ferme africaine pour l'émerveillement que le roman a suscité en moi, je trainerai ces images longtemps. Que ce soit les paysages ou l'idée de ces lions qui gardent une tombe. Malheureusement, je suis un peu resté sur ma faim, les multiples historiettes peu mémorables s'étioleront avec le temps…
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La ferme africaine - Karen Blixen

Dans ce livre dont je ne sais pas s'il faut le qualifier de roman, Karen Blixen raconte la période de sa vie qu'elle a passée en Afrique, dans sa ferme du Kenya près de Nairobi.
Au fil des pages, elle dit ses joies et ses peines et surtout son amour pour l'Afrique, le Kenya et sa ferme.
Elle narre ses rapports avec les Kikuyus, les indigènes qui travaillent pour elle, elle nous fait ressentir son attachement pour ses gens qu'elle sait différents et dont elle accepte les différences .
Je n'ai pas retrouvé grand-chose dans ce récit du film « Out of Africa », mais qu'est ce que j'ai rêvé en le lisant. Karen Blixen nous emmène dans ses rêves, dans son monde et nous la suivons avec joie et délectation. Je ne connaîtrai peut être jamais l'Afrique mais il me suffira de me replonger dans ce livre pour y être
A lire et a relire absolument
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Avis mitigé pour ce roman « qu'il faut avoir lu avant de mourir ».

Karen Blixen a vécu au Kenya entre 1913 et 1931 (plus ou moins). Dans ce roman autobiographique, elle y raconte la vie qu'elle y a menée.

D'un côté, j'ai beaucoup aimé la description des paysages kenyans. Il y a aussi le mode de vie africain, qui est à des kilomètres de l'agitation occidentale. Cela semble être une vie suspendue dans le temps, où on prend le temps de vivre.

On y apprend des choses intéressantes sur les Massaï et sur un sujet à approfondir (du moins en ce qui me concerne) : l'enrôlement des natifs dans des « corps expéditionnaires » au service des empires coloniaux pour aller se battre (1ère Guerre Mondiale).

D'un autre côté, je ne m'attendais pas à découvrir une femme qui aime autant la chasse. Et puis, j'ai quand même été choquée par ses idées. Oui, elle traite bien les natifs à son service mais à plusieurs reprises j'ai constaté qu'elle les considérait comme des personnes inférieures. Elle juge beaucoup la culture africaine en la comparant à celle de l'occident (1ère moitié du XXème siècle).

Il y a le passage « Les nègres et l'histoire » qui m'a aussi interpellée.

Sur ce, je m'envole vers l'Angola pour découvrir son histoire avec l'essai de David Birmingham que j'ai reçu lors de la dernière MC.



Challenge multi-défis 2019
Challenge pavés 2019
Challenge plumes féminines 2019
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Une oeuvre qui invite au voyage ce n'est pas si courant , et ce très beau livre se propose dans cette optique .
Le fait que ce texte soit une autobiographie rajoute encore dell'intérêt pour le lecteur , l'auteur fait partager son vécu de manière intelligente , pédagogique , avec un profond amour de l'Afrique que l'on comprend aisément .
L'on est loin ici des clichés , cette retranscription transpire la réalité et force est de reconnaître que le lecteur aime ça.
Le style de Blixen n'est certes pas révolutionnaire , il n'en est pas moins très plaisant et participe de maniére évidente au charme qui se dégage de cette histoire .
L'évocation de cette histoire d'amour au coeur de la savane , c'est un bonheur pour le lecteur .
On à tous et toutes un coté fleur bleue que l'auteur parvient à contenter là encore en évitant les clichés inhérents du genre .
Au final , que l'on découvre ce livre avant ou après le film est secondaire , les deux expériences sont complémentaires et le plaisir par là même décuplé .
Une grande et belle oeuvre que ma mére m' a fait découvrir , et là encore elle à eu raison .
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Karen Blixen raconte sa ferme au Kenya et l'amour intense qu'elle porte à l'Afrique.

Au début du 20ème siècle, l'aventure africaine de cette intellectuelle danoise concilia vie «à la dure» et soif d'expériences culturelles.

Ce roman autobiographique est chargé de romantisme, de poésie et d'émotions fortes. L'absence de chronologie donne l'impression que le temps est suspendu ; les souvenirs se succèdent sans ordre, par petites touches ; la nostalgie embellit jusqu'aux événements tragiques.

L'Afrique de Karen Blixen appartient à une époque révolue, où la passion est pénétrée de langueur. Et c'est cette Afrique, dont l'auteure nous dévoile l'âme, qui est la véritable héroïne du livre. Une âme fière qui s'exprime dans des paysages fabuleux et immuables, une faune aussi dense que sauvage, une multitude d'ethnies, de langues et de cultures.

Karen Blixen, ensorcelée par cet univers magique, loin des colons condescendants, cultiva les rencontres et les relations avec les indigènes, avec la considération et le respect qui mènent à la compréhension réciproque.
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Récit autobiographique de cette danoise sur l'exploitation d'une plantation de café en Afrique. Des chroniques sur ses amis, ses employés, les animaux comme Lullu, une antilope, qui vivra dans la maison.

Devenue baronne de par son mariage, il m'a manqué les motivations de son installation en Afrique et elle ne parle pas du tout de son époux. Était-il là ? Des paragraphes magnifiques mais quand même gênée par sa chasse aux lions.

Amusant de constater d'y voir le mot « nègre » alors qu'il a été banni du titre d'Agatha Christie.
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Avec La Ferme africaine, Karen Blixen évoque ses années passées au Kenya de 1914, juste un peu avant la guerre, jusqu'en 1931, date de son retour au Danemark. C'est un ensemble de réflexions, de souvenirs, d'impressions où se mêlent les cinq sens, couleurs, bruits, odeurs, et les difficiles épisodes naturels, chaleurs, pluies, sécheresses.
Au travers de son regard, c'est la vie des colons dont elle relate la vie, une vie difficile pour celui qui essaye véritablement, de s'intégrer, de développer les activités de la plantation de café, de comprendre les différentes ethnies cohabitantes, une mosaïque de peuples, les Kikuyus, les Somalis ou les Masaïs, chaque groupe revendiquant des avantages et chacun ayant des comportements qu'il faut décrypter et ménager pour éviter disputes, et gérer les compensations en cas d'accidents pour assurer la justice. Bien évidemment, il faut replacer ce texte dans l'époque, une époque où l'on parle d'indigènes, où elle évoque ses gens mais cette façon de les appeler relève plus du paternalisme que du mépris d'une blanche vis à vis des africains.

Avec un style magnifique, Karen Blixen évoque cette Afrique qui l'est tout autant, et plus largement une période de sa vie qu'elle dit être la plus heureuse de sa vie. J'ai juste un seul petit bémol, une deuxième partie faite de textes courts, moins intense que la première partie, mais cela reste un texte magnifique.
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On ne lit jamais deux fois le même livre. Cette deuxième lecture que je fais de la ferme africaine - la première remonte à 1994 - me fait découvrir l'ouvrage sous un autre jour. Ce n'est évidemment pas celui-ci qui a changé, mais bien moi. Les acquis de la vie font évoluer la personnalité et sa perception du monde. Il n'en reste pas moins que je l'ai apprécié autant que lors de ma première lecture, mais plus pour les mêmes raisons. J'ai le sentiment d'en avoir fait une lecture mieux imprégnée de l'état d'esprit de l'auteure mais a contrario plus critique.

La ferme africaine est avant tout l'histoire d'un échec. Peut-être même de plusieurs. le tout premier étant celui de la vie conjugale de l'autrice. Elle ne mentionne son mari qu'une seule fois dans le texte. Encore le fait elle pour évoquer son départ vers la frontière, missionné dans le cadre du conflit qui opposait le Kenya à son voisin sous domination allemande. Les faits relatés se déroulent à l'époque de la première guerre mondiale. Karen Blixen ne fait aucune mention de sa vie de couple dans l'ouvrage alors que c'est une entreprise qu'ils avaient lancée en commun. Un silence qui en dit long sur l'ambiance de la vie conjugale et les conduira au divorce en 1925.

Échec aussi et surtout de la survie économique de la ferme. Il faut dire que cette femme s'est retrouvée bien seule et sans réelle compétence pour faire vivre le projet. Échec enfin, mais dû à la cruauté du destin cette fois, de la relation qu'elle avait tissée avec ce jeune aristocrate et aventurier anglais, Denys Finch Hatton. Il s'est tué dans l'accident de son avion. On leur prêtait une relation amoureuse.

Mais le plus grand traumatisme n'a-t-il pas été pour elle la séparation d'avec tout le personnel autochtone qu'elle faisait vivre et travailler sur ses terres. Car si Karen Blixen les appelait « nègres », cette appellation n'avait pas dans sa bouche la connotation offensante qu'on lui affecte aujourd'hui. Elle avait construit avec eux une saine relation humaine qui était dépourvue de mépris pour leur condition. S'interrogeant elle-même sur l'impact de la colonisation qui provoquait chez les populations indigènes un véritable choc culturel en faisant se confronter des développements de sociétés humaines en complet décalage. Ne le dit-elle pas elle-même dans son ouvrage : « Mais nous-mêmes, où en serions-nous à ce moment-là ? Qui dit que ce n'est pas nous qui nous cramponnons aux nègres, retardons leur ascension, avec un désir passionné de retrouver la confusion, l'obscurité et la vie élémentaire ? »

Il y a un autre sujet en filigrane dans cet ouvrage, mais non moins évident, qui est celui de l'impact de la civilisation, avec tout ce qu'elle comporte d'appropriation des richesses naturelles, sur l'évolution de la faune et de la flore et conduit aujourd'hui à l'extinction des espèces. La conquête des territoires grignotant peu à peu et de plus en plus vite leur espace vital. Les safaris menés à l'époque en toute bonne conscience contre une ressource imaginée inépuisable n'avaient rien de safaris photos.

Le recueil de souvenirs de la ferme africaine, au-delà de la portée romanesque et nostalgique qu'a voulu lui donner son auteure, fait figure de réelle étude ethnologique des sociétés se confrontant dans leur niveau d'évolution, avec la grande interrogation sur la définition du terme de civilisation quant à la pureté de ses intentions. Quel est le sauvage : celui qui tue pour se nourrir ou celui qui tue pour afficher un tableau de chasse ?

Lecture plus critique disais-je en préambule, donc moins porté sur le côté splendeur de la nature et romantisme tel qu'a pu le mettre en images Sidney Pollack dans Out of Africa. Mais deuxième lecture qui m'a rapproché des intentions de Karen Blixen quant à la sincérité des sentiments qu'elle a voulu faire valoir dans cet ouvrage à l'égard du pays et des populations autochtones. Les rapports humains qu'elle avait établis avec ces dernières, s'ils n'étaient pas exempts de la connotation de supériorité de race qu'affichaient sans vergogne les colonisateurs, n'en étaient pas moins empreints de sens de la responsabilité et d'attachement. C'est ce que l'on comprend avec le souci qu'elle a eu avant de quitter le pays de replacer son personnel auprès d'une bonne maison.

Une constante à la relecture de cet ouvrage est le romantisme et la nostalgie qui émanent de ce récit autobiographique. du pain béni pour un réalisateur qui le porte à l'écran sur fond des somptueux décors africains du Kenya.

Lien : https://bibliolevant.blogspot.com/
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