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Critique de Marti94


En 1987, Jeanne Moreau lit la nouvelle de Karen Blixen intitulée "Les rêveurs" avec sa voix grave de fumeuse, texte que l'on retrouve dans cette version remasterisée par Audiolib.
Le titre est beau et évocateur, pourtant il ne m'a pas fait rêver.
Extrait du recueil "Sept contes gothiques", je n'ai pas trouvé d'intérêt à ce texte censé être un conte et je n'y est rien vu de gothique à part une certaine noirceur.
L'histoire débute sur un bateau qui vogue au large de Zanzibar où se trouvent trois hommes, Saïd le taiseux, Mira un conteur professionnel en mal d'inspiration et Lincoln un aventurier anglais.
Mira aurait pu être le personnage le plus intéressant puisqu'il se réfugie dans ses rêves, déçu par la vie. C'est le seul qui fait écho au titre car pour les autres, la définition du rêve n'est pas convaincante.
Saïd veut reconquérir un trône, il poursuit donc un rêve et Lincoln chasse les chimères sur l'océan. C'est ce dernier qui va prendre toute la place en racontant ce qui lui est arrivé comme en rêve. Drôle de définition car il s'agit d'une histoire d'amour passionnelle qui finit mal, basée sur le mensonge.
Dans sa jeunesse il s'est épris d'une prostituée à Rome qu'il veut épouser. Elle refuse et disparaît. Alors il la poursuit et au cours de son voyage croise un Allemand et un suédois de sa connaissance. Tous les deux cherchent également une femme qu'ils aiment profondément. Ils vont vite se rendre compte qu'il s'agit de la même femme même si elle a un nom différent car elle a un signe distinctif qui ne trompe pas, la cicatrice d'une brûlure qui va de l'oreille à la clavicule.
Rien de fantastique dans cette histoire de passion.
Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages. La femme est aimée pour sa beauté uniquement et les aristocrates sont des hommes sans intérêt à mon goût. le seul qui aurait pu en avoir est celui qui vit dans l'ombre de la femme et qui est nommé le vieux juif sans arrêt alors qu'il a un nom.
Bref, je n'ai pas aimé cette histoire et encore moins la fin que je ne raconterais pas. Seule l'écriture de l'autrice danoise à un intérêt avec des belle phrases comme "C'est à cette femme que je dois d'avoir compris des mots tels que larmes, coeur, désir et étoiles, qu'emploient les poètes. Elle était elle-même une étoile." c'est déjà pas mal vous me direz.


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