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Critique de belette2911


Lorsque l'on me présente un tel menu, je ne puis que saliver d'avance… "Dans cette oeuvre de fiction, certaines libertés ont été prises à l'égard de certains personnages ayant réellement existé, mais les détails concernant les activités de Jack l'Éventreur proviennent directement des archives de l'époque".

Whitechapel, 1888, c'était pas le père Nowel qui déambulait dans les rues, distribuant des cadeaux aux péripap… aux puéripa… aux putes !

Non, dans le genre distribution, c'était plutôt celle des coups de couteaux à gogo et l'éparpillement de votre capital vie dans sa version « je dissèque à tout vents ».

Ne nous y trompons pas, ceci est un roman, une fiction basée sur des faits « réels », bien que nous ne sachions pas tout et que nous ne soyons sûrs de rien.

L'histoire racontée est telle qu'elle aurait pu se passer lors de ces journées « corps ouverts ».

Malgré le côté fictionnel, pour celui qui veut en apprendre un peu plus sur les crimes de 1888 et sur la vie miséreuse dans certains quartiers de Londres, cet ouvrage fera parfaitement l'affaire étant donné qu'il sera moins indigeste qu'une étude brute de dépeçage, pardon, de décoffrage.

L'écriture coule comme le sang fraichement versé, pas de temps mort bêtement perdu entre les meurtres 3-4 et le dernier de Mary Jane. On suit l'inspecteur Abberline dans son enquête et l'on s'attache à des personnages secondaires, tels le Dr Mark Robinson et Eva.

Tous les personnages ayant existé sont dans les pages, suspects comme policiers, vous partagerez leurs pensées, mais pas assez pour deviner s'ils pourraient être les coupables ou pas.

On y croisera Conan Doyle, Oscar Wilde, Joseph Merrick et un chef de police – Charles Warren – totalement incompétent qui vous fera mieux comprendre pourquoi Jack court toujours.

Toutes les erreurs, conneries, bourdes et autres inconstances durant l'enquête sont reproduites dans les pages : lavage de scènes de crimes, lavage des corps, effacement d'une phrase sur un mur, le coroner qui veut clore l'affaire, les chiens qui n'ont pas suivi de piste, les faux témoignages, les lettres anonymes et signées.

Tiens, même les rapports d'autopsie sont là, mais décrit à chaud, devant le corps encore chaud des victimes. Âmes ou estomacs sensibles, vous sauterez quelques paragraphes.

Si le monde a frémi de peur durant quelques mois face à ces crimes atroces, l'auteur, de par ses introductions en tête de chapitres, nous remet les choses bien à leur place : Jack, ce n'est rien comparé à ce que certains êtres humains ont fait à leur semblables.

Le plus étrange, c'est que cette série de crimes n'a pas eu que du négatif. Ils ont attirés l'oeil du reste de la ville sur ces taudis qu'étaient Whitechapel et on a même doté les rues d'éclairage public suite à ces meurtres. Ironique, n'est-il pas ?

Un roman fictionnel excellent pour celui ou celle qui voudrait découvrir – ou approfondir – les crimes de 1888. Norman Bates fait pâle figure face à tonton Jack The Ripper

Et puis, parfois, on est passé à un doigt de LA réplique culte de la Cité de la Peur, voyez plutôt :
— Que diriez-vous de deux doigts de porto ?
— Non merci, je me sens tout à fait bien.
— À votre guise.

— Prenez place, inspecteur. Puis-je vous offrir deux doigts de sherry ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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